L'Appel au secours d'un Canadien emprisonné en Chine

Écrit par Matthew Little, La Grande Époque - Toronto
21.06.2008

  • La femme de Huseyin Celil, Kamila Telendibaeva(攝影: / 大紀元)

 

TORONTO—Le 13 juin, lors d'une conférence de presse d'Amnesty International à Toronto, la femme de Huseyin Celil,  citoyen canadien emprisonné en Chine, a demandé au gouvernement canadien d'intensifier ses efforts afin de libérer son mari des geôles chinoises.

"Il est temps d'engager des actions fortes pour convaincre le gouvernement chinois de libérer mon mari" a-t-elle dit.

Celil, qui était un leader de la minorité ouïghour en Chine,est parti au Canada en 2001, et a acquis la nationalité canadienne. En février 2006, alors qu'il rendait visite à sa belle famille en Ouzbékistan, il est enlevé par la police chinoise,  condamné à la prison à  vie  en Chine et son militantisme pro-ouïghour a été taxé de terrorisme.

Les Ouïghours ont subi un destin similaire à celui des Tibétains après la conquête de leur région par le Parti communiste chinois en 1949 . Des milliers de Ouïghours ont été tués, leurs institutions religieuses détruites, leur langue interdite, et une politique nouvelle oblige les familles à envoyer les enfants  à l' école hors de leur territoire et les jeunes  filles à partir travailler  dans des villes éloignées. Peu de femmes reviennent dans leur région, et, d’après certains militants, elles seraient forcées à se prostituer . 

La femme de Celil, Kamila Telendibaeva, a dit aux journalistes qu'elle n'a eu aucun contact avec son mari et  qu'elle n'a aucune idée des conditions de  sa détention,  mais elle espère qu'il  peut se procurer de la nourriture et des vêtements propres.  Le couple n'a pas échangé un seul mot, depuis le 27 mars 2006, après son arrestation loin de sa femme enceinte et de ses quatre enfants. Celil a trois autres enfants en Chine qu'il n'arrivait pas à faire sortir, selon des rapports.

Au cours de la conférence de presse, le secrétaire général d'Amnesty, Alex Neve a dit que le gouvernement canadien  devrait  nommer un  émissaire expérimenté pour se concentrer sur le cas de Celil.  D'après Neve, il semble que ces derniers mois,  le cas de Celil a obtenu plus d'attention  de la part du gouvernement américain que du canadien.

"Plus que dans tout autre pays au monde, c'est au Canada que l'intérêt pour ce cas devrait  être le plus grand" a-t-il déclaré.