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On emmerde pour votre bon plaisir

Écrit par Mélanie Thibault, La Grande Époque - Montréal
24.06.2008
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À l’occasion de la sortie de la pièce L’emmerdeur, prenant l’affiche aujourd’hui, le 25 juin, au Monument-National, nous avons pu assister aux répétitions.

Texte : Francis Veber

Adaptation : Jean-Philippe Pearson

Mise en scène : Carl Béchard

Production : Encore, dans le cadre du Festival Juste pour rire

Dès le 25 juin au 19 juillet au Monument-National

Réservations : 514 871-2224

Du 7 au 30 août au Chapiteau Saint-Sauveur

Réservations : 514 224-0433 ou 1 866 727-0433

www.chapiteau.ca

 

Une ambiance chaleureuse et énergique nous attendait pour la répétition de la pièce L’emmerdeur. Le Monument-National accueille en ses lieux la farce déjà célèbre (Dîner de cons), dont le personnage principal, François Pignon, a la lourde tâche de nous faire rire par sa personnalité détonante.

Réputation + adaptation

La réputation de cette pièce hilarante a fait ses preuves. Jacques Brel et Lino Ventura dans la version d’Édouard Molinaro en ont conquis plus d’un. Qu’en sera-t-il du très attendu emmerdeur, incarné par Laurent Paquin, et du rôle pince-sans-rire du mafieux, joué par nul autre que James Hyndman? Une toute nouvelle version semble se pointer grâce à l’adaptation québécoise de Jean-Philippe Pearson. Les personnages ont leur accent propre, et c’est dans cette multiplicité que l’humour prend un tout autre tournant. Un naturel et une spontanéité semblent émaner de chacune des répliques et surtout beaucoup de plaisir à jouer.

Histoire

L’histoire est fort simple, mais fonctionne à merveille pour honorer cet été caniculaire qui nous attend tous. La comédie se situe dans un hôtel. Un tueur à gages attend patiemment sa cible tandis que, dans la chambre voisine, un certain François Pignon, au désespoir – suite à sa rupture avec la femme de sa vie – sèmera un chaos monstre, et ce, bien malgré lui. Cela soutient bien la célèbre réplique de la pièce: «Quand t’es con, c’est pour la vie.»

Décors

Les passages entrevus de la mise en scène de Carl Béchard (L’impresario de Smyrne) soutiennent bien le genre comique de la pièce. Il faut souligner le dispositif fort ingénieux de la scénographe Geneviève Lizotte, où les deux chambres adjacentes sont séparées, non par un mur, mais bien par une césure franche logée jusqu’au plafond. Le jeu des acteurs, souvent en simultané, est orchestré par Béchard de façon à ce que le spectateur ne manque rien des deux actions tout en prenant plaisir à les comparer.

Humour comique de situation

Il est possible d’allier intelligence et sens de l’humour, et la pièce L’emmerdeur le démontre bien. L’ambiance est à la fois au travail et à la camaraderie, ce qui donne un avant-goût de la production d’un grand professionnalisme tout en ne cachant point un réel plaisir du jeu entre les comédiens et le metteur en scène. Après tout, pourquoi s’emmerder quand on trouve du bonheur dans le boulot!

À suivre

Il ne reste plus qu’à patienter pour voir le vivant à l’œuvre. Une parenthèse bien méritée pour savourer la prestation de comédiens de talent. Notons la participation active à la bagarre de Laurent Paquin (François Pignon) et le doué Pierre Chagnon (le nouvel amour de la femme de Pignon) qui a perdu la quasi-totalité de ses boutons de chemise! Un mal qui vous fait du bien!

 

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