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L’horizon s’obscurcit pour les secteurs industriels

Écrit par Hanna L. Szymtko, La Grande Époque - Paris
24.06.2008
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  • GABRIEL BOUYS/AFP(攝影: / 大紀元)

La météo sectorielle mondiale s’est considérablement obscurcie, les anticipations des producteurs et des consommateurs se sont repliées, toute la sphère de l’économie réelle est sur le point d’entrer dans une phase de conjoncture plus difficile, selon le dernier bulletin économique Euler Hermes SFAC consacré aux secteurs industriels internationaux.

LES INCERTITUDES S’ACCROISSENT SUR 2008

La crise contenue strictement aux marchés financiers était le premier acte, aujourd’hui toutes les conditions sont réunies pour entamer le deuxième acte de la crise qui se diffusera dans l’économie réelle. Les conditions de financement aux entreprises vont se durcir tant au niveau du taux appliqué, à cause de la hausse des marges bancaires pour compenser leurs coûts de refinancement, qu’aux montants ou durées des prêts consentis qui vont se réduire globalement pour tous les types d’entreprises. En ce qui concerne les crédits à la consommation, les anticipations vont vers un ralentissement avec des restrictions plus fortes aux États-Unis qu’en Europe. Dans son bulletin, Euler Hermes SFAC rappelle qu’il s’agit d’un diagnostic qualitatif sur la santé et les perspectives d’un secteur, établie sur une base de l’expertise microéconomique d’un réseau de 35 filiales localisées partout dans le monde. Dix sept secteurs industriels ont été évalués par région et/ou pays, sur une échelle de notation à cinq niveaux de risque global allant de « fondamentaux et perspectives bien orientés » à « crise imminente ou avérée ».

LA CONSTRUCTION, LE SECTEUR LE PLUS VULNÉRABLE

Au niveau mondial, le secteur le plus vulnérable à cause de ses faiblesses structurelles est la construction où « la situation ne devrait pas se redresser avant l’an prochain », estime Euler Hermes SFAC. Les difficultés sérieuses sont déjà avérées aux États-Unis et en Espagne, mais d’autres pays de la zone euro pourraient suivre. En ce qui concerne le risque immobilier au Royaume–Uni, « l’évolution de la construction inquiète moins. Les prix sont certes élevés et résistent mal au taux élevé de la Banque d’Angleterre, mais peu de logements y étaient construits », par opposition à L’Espagne où « le nombre de logements construits avait grossi exceptionnellement ». Il ressort également que les perspectives dans la construction restent assez favorables en Amérique Latine, en Asie et en Europe Centrale.

LA SIDÉRURGIE SOUTENUE PAR LA FORTE DEMANDE DES PAYS ÉMERGENTS

Parmi les secteurs bien orientés il y a la sidérurgie dont les perspectives résultent en grande partie de la dynamique de la demande des BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) et des autres pays émergents de l’Asie, le Moyen-Orient et l’Amérique du Sud qui « ont besoin croissant en infrastructure ». La contribution des pays occidentaux reste faible, la zone euro étant « pénalisée par le marché mature » et les États-Unis ayant « souffert du principaux débouchés de l’acier, la construction et l’automobile ». « La production mondiale de l’acier continue de battre son plein avec une croissance de 7,5% en 2007 selon International Iron and Steel Institute, supérieure à 7% pour la cinquième année consécutive » rapporte Euler Hermes SFAC. Le secteur est toutefois confronté à l’inflation des coûts de production liée à la hausse spectaculaire des matières premières, les sidérurgistes « sont contraints de renégocier leurs contrats pour faire passer les hausses ». Pour l’industrie pharmaceutique on peut s’attendre à une accélération de la concentration, afin de préserver un haut niveau de profitabilité.

En ce qui concerne le secteur de la pâte à papier, la hausse de coût de production pourrait contribuer au phénomène de déplacement de la production vers les pays à faibles coûts. Pour restaurer leurs marges, « les papetiers pourraient s’orienter vers un nouveau modèle économique plus rentable en se spécialisant sur des produits à plus forte valeur ajoutée ». L’industrie automobile, « pour survivre doit réussir sa mondialisation » et relever le défi t des véhicules à bas coûts pour pénétrer les nouvelles zones de consommation. L’industrie chimique mondiale est « confrontée au renchérissement du coût de ses matières premières stratégiques, l’électricité et le pétrole », c’est la chimie de spécialité, aux marges plus élevées sur ses produits, qui devrait résister le mieux par rapport à la chimie de base dont la valeur ajoutée unitaire est moindre. Le rythme de croissance dans les semi-conducteurs devrait être orienté à la baisse tant au niveau des volumes que des prix, ce qui « pourrait rapidement faire apparaître des surcapacités de production ». Enfi n, dans le secteur de la distribution on pourra s’attendre à une accélération des « repositionnements stratégiques » des groupes via des cessions et des acquisitions pour faire face « au ralentissement de la consommation, aux envolée des prix alimentaires et à la guerre des marges ».

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