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Le cormoran : désastre ou exemple de succès pour la protection des espèces?

Écrit par Cordis Nouvelles
27.06.2008
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  • (攝影: / 大紀元)

Le cormoran se trouve actuellement au centre d’une bataille entre les écologistes; lesquels se réjouissent de voir augmenter le nombre d’oiseaux de cette espèce grâce aux méthodes de conservation utilisées ces dernières années, et les pêcheurs, qui les considèrent, eux, comme des concurrents pour leur pêche.

CES OISEAUX MIGRATEURS SE REPRODUISENT DANS LE NORD DE L’EUROPE

On rencontre couramment ces oiseaux (du latin Phalacrocorax carbo) au bord des lacs et rivières d’Europe. Ils ont colonisé les régions d’eaux intérieures dans le monde entier et leurs becs pointus en font de redoutables chasseurs de poissons, d’anguilles et de serpents d’eau. Ces oiseaux migrateurs se reproduisent dans le Nord de l’Europe et la région de la Baltique, mais passent l’hiver dans la Méditerranée. En raison du mouvement constant des populations de cormorans, la formulation d’une stratégie de gestion permettant de concilier les intérêts conflictuels des écologistes et des pêcheurs n’a pas encore pu aboutir.

 

PRENDRE EN COMPTE LES INTÉRÊTS DES ÉCOLOGISTES ET DE L’INDUSTRIE DE LA PÊCHE

« La formulation d’une régulation qui satisfait les 25 États membres de l’UE est loin d’être facile. Il suffi t qu’un État membre ne soit pas d’accord pour que le projet ne puisse pas se réaliser », explique Vivien Behrens du centre Helmholtz de recherche sur l’environnement à Leipzig (Allemagne). « En Europe, ce problème est clairement d’ordre institutionnel. Qui est responsable? Les agences de défenseurs de l’environnement, les autorités du contrôle de la pêche ou d’autres acteurs? Le nombre de niveaux impliqués entre le niveau régional et national et le niveau international est tellement complexe qu’il est difficile de mettre en relation tous les acteurs. » D’après les chercheurs, il serait cependant possible de trouver une stratégie acceptable pour faire face à ce problème. En 2003, le service américain consacré à la vie marine et sauvage a élaboré un plan permettant de gérer le problème des cormorans à l’aide de solutions ingénieuses, par exemple, effrayer les cormorans plutôt que de les abattre, limiter les dégâts locaux aux étangs de poissons commerciaux et surveiller de manière stricte la réduction des ressources.

RÉPERTORIER LE NOMBRE DES CORMORANS POUR ÉVALUATION

Pour trouver un terrain d’entente en Europe, les chercheurs ont mis au point un plan d’action comportant cinq étapes. Ils l’ont publié dans un article paru dans la revue Environnemental Conservation. La première étape consiste à obtenir des données précises sur le nombre de cormorans dans les pays européens, étant donné que ce chiffre n’a jamais été déterminé. Les nombres et conditions des cormorans dans différentes régions d’Europe seront ensuite comparés. Une analyse du rapport coût / bénéfice de plusieurs options de gestion sera ensuite réalisée, et un modèle commun de toute la population de cormorans en Europe créé. Enfin, une institution sera chargée du suivi d’une stratégie de gestion européenne commune. Les scientifiques espèrent qu’en générant des données précises et en mettant au point un système de gestion systématique, les intérêts de chacune des parties (écologistes et industrie de la pêche) seront pris en compte. L’UE a accordé son soutien financier à ces travaux de recherche par l’intermédiaire du projet FRAP « Développement d’un cadre procédural pour des plans d’action permettant de concilier les conflits d’intérêts entre la conservation de grands vertébrés et l’utilisation des ressources biologiques : cas modèle sur la pêche et les vertébrés ichtyophages » financé par le programme thématique « Énergie, environnement et développement durable » au titre du cinquième programme-cadre.

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