Aujourd'hui en Chine (03.06.2008)

Écrit par la Radio Son de l'Espoir
03.06.2008

  • (攝影: / 大紀元)

 

LES PARENTS DES ÉLÈVES DU LYCÉE JIANDI, TUÉS PAR UNE RÉPLIQUE DE TREMBLEMENT DE TERRE, DEMANDENT DES EXPLICATIONS

Une réplique de magnitude 5,1 dans la ville de Shifang, province de Sichuan, a fait s’écrouler le lycée Jiandi, bâtiment de 3 étages, tuant de 70 à 80 élèves. Dans les ruines, les parents ont trouvé des preuves de la non conformité des bâtiments, construits avec des matériaux de basse qualité. Les responsables municipaux ont remis à plus tard toute décision sur la réalisation d’une enquête.

 

DES RESPONSABLES POLITIQUES INSULTÉS SUR LE SUJET DES ÉCOLES EFFONDRÉES

En réponse aux demandes insistantes, le département de l’Education de la province de Sichuan a publié cinq causes prétendues être à l’origine de l’effondrement de plusieurs écoles lors du séisme. Cette publicationi a provoqué une vague de protestations sur Internet. Le séisme du 12 mai a tué des dizaines de milliers d’enfants dans leurs écoles. Les parents demandent aujourd’hui des enquêtes pour identifi er « la main noire derrière les constructions défaillantes ». Cependant, les cinq causes publiées ne soulèvent pas le problème de la qualité de construction. Les internautes chinois s’indignent: «c’est méprisable, croient-ils vraiment pouvoir s’en tirer comme cela?», dit l’un d’eux. Un autre appelle à la démission des autorités provinciales, tandis qu’un autre invite «à ne pas sous-estimer leur capacité de manipulation». Le professeur Shan Deyen du département d’économie de l’université de Pékin a souligné lors d’une interview que les fonctionnaires avaient joué avec les vies humaines en ne diffusant pas les messages d’alerte au séisme. Le professeur Sun Wenguang, de l’université du Shandong, appelle les médias à dire la vérité sans se laisser tromper par la propagande des fonctionnaires.

 

PASSAGES A TABAC EN RÈGLE DANS LA VILLE DE FUJING

Des responsables locaux, y compris le maire-adjoint (Gao Qingguo) de la ville de Fujing dans la province de Heilongjiang ont utilisé les polices civile et militaire ainsi qu’une centaine de personnes non identifi ées pour expulser des habitants du centre-ville. Le groupe a vandalisé 80 maisons et commerces, et rasé au bulldozer plus de 30 habitations. Les témoins oculaires mentionnent avoir vu des femmes, des personnes âgées et même des handicapés être battus avec des matraques et des bâtons. Un habitant a qualifi é l’expulsion de « séisme fait par les hommes, pire qu’un séisme naturel ». Les expulsés n’ont rien pu prendre avec eux, laissant leurs vêtements et affaires domestiques sur place. D’après les habitants, le maire-adjoint avait promis à l’automne que les résidents pourraient rester, avant d’annoncer en avril l’expulsion des familles. Celles-ci se voyant offert une compensation trop faible avaient refusé de partir. Pour les habitants du quartier, plus qu’une simple expulsion, l’attaque surprise est une vengeance des autorités.

 

DANGERS LIÉS AUX USINES CHIMIQUES EN AVAL DES LACS SISMIQUES

Yue Yi Cheng, directeur du projet de contrôle de la pollution de l’association pro-environnement Greenpeace, révèle que de larges quantités de phosphore sont présentes dans les sols de la zone sinistrée de Mianyang, province de Sichuan, ce qui pose de sérieux problèmes de sûreté. « Ce phosphore est un rejet chimique très infl ammable, et sa combustion libère un gaz toxique, le P2O5 (pentaoxyde de phosphore). Des fumées phosphorées ont été décelées dans le comté An, avec des infl ammations occasionnelles accompagnées d’odeurs nauséabondes ». Le comté An est en aval des lacs sismiques, ce qui pose le problème – en cas de rupture des digues formées par les glissements de terrain – de la pollution par déversement des conteneurs à phosphore, selon Yue. D’après lui, plusieurs entreprises n’ont pas évacué les agents chimiques dangereux malgré les instructions.

SÉISME : UN BILAN OFFICIEL SOUSESTIMÉ?

Pour les autorités chinoises, le tremblement de terre de Wenchuan aurait fait 65.000 morts, 300.000 blessés et 25.000 disparus. Le public cependant est sceptique et s’attend à des chiffres réels largement supérieurs à 100.000. Des membres du personnel de secours indiquent: «Le nombre des victimes a par exemple été sous-estimé à Dujiangyan, Qingchuan, Beichuan et Mianyang. A Mianzhou, le chiffre offi ciel est de 1.000 morts, alors qu’ils sont au total 6 à 7.000. Nous pensons que le bilan fi nal pourrait être de 500.000. C’est comme pour le tremblement de terre de Tangshan en 1976, quand les autorités ont annoncé 240.000 victimes… elles étaient 700.000 en réalité.»

 

LES CHINOIS INQUIETS DU DÉTOURNEMENT DES DONS

Dans un pays miné par la corruption, les victimes du séisme s’inquiètent de savoir si les dons vont effectivement leur parvenir. Dans la province de Hunan un habitant indique: «La Croix-Rouge locale ne vaut pas mieux que le gouvernement, ils font payer et prennent des commissions pour leurs actions.» Un autre s’inquiète: «Dans ce régime communiste, les fonctionnaires sont tous corrompus. Ils mettent en vente les dons reçus de l’étranger, par exemple nous avons entendu qu’à certains endroits ils vendent une tente 10.000 yuans. Ça dépasse l’entendement».

 

LE SECRÉTAIRE DU PARTI COMMUNISTE DE MIANZHU SUPPLIE LES PARENTS DE NE PAS PORTER PLAINTE Les bâtiments de la seconde école primaire de Fuxin, district Wufu de la ville Mianzhu, se sont écroulés durant le séisme du 12 mai, tuant au moins 127 enfants. Nos sources indiquent que les bâtiments, construits en 1989, avaient été classés dangereux en 1996, mais que les autorités n’ont pris aucune mesure pour les mettre aux normes. Face à près de 500 manifestants le 27 mai, le secrétaire du parti Jiang Guohua s’est prosterné en demandant aux parents de ne pas aller déposer plainte dans la ville de Deyang. Les parents demandent une enquête et la construction d’un mémorial du séisme. Sur leur banderole on lisait: «Payez pour cette dette de sang, punissez sévèrement les coupables, et prenez des mesures pour les victimes.»

 

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