Un premier cri de conscience en Chine communiste

Écrit par Michel Wu, Collaboration Spéciale
03.06.2008

  • (攝影: / 大紀元)

 

Suite à l’effondrement d’innombrables immeubles scolaires qualifiés de «châteaux de fromage de soja» dans lesquels des dizaines de milliers d’élèves et enseignants sont morts ensevelis, un premier cri de conscience nous est enfin parvenu du Sichuan où le séisme du 12 mai risque de provoquer un autre séisme, social celui-là.

Lin Qiang, chargé de mission au rectorat de Sichuan vient de déclarer à la presse nationale: «Je me sens coupable vis-à-vis de ces enfants ainsi que de leurs parents et de toute la société.» «Je dois me mettre à genoux pour leur demander pardon au lieu de porter cette longue robe d’honneur. Je cède par conséquent à qui le veut la torche olympique lors de son passage toujours prévu dans notre province sinistrée.»

Il a ajouté: «Tous ces malheurs ne sont pas une fatalité, car j’ai vu de mes yeux une école intacte où il n’y avait que trois blessés légers. Pourquoi? Et bien, tout simplement parce qu’elle avait été construite avec des dons et sous le contrôle du donateur.» Lin Qiang est le premier fonctionnaire chinois qui par ce geste grave et symbolique s’est démarqué en public des tenants du pouvoir. Nos médias nationaux y donneront-ils écho?

Depuis la mise à sac de Carrefour en Chine communiste, la presse française adopte unanimement – on ne sait par quel coup de baguette magique – un profil bas. L’actualité chinoise est réduite à des brèves extraordinairement concises et généralement favorables au régime chinois.