L’offensive du régime chinois à New York s’essouffle

Écrit par Noé Chartier, La Grande Époque - Montréal
09.06.2008
  • Un jeune homme ayant agressé des pratiquants de Falun Gong est arrêté par la police de New York.(攝影: / 大紀元)

Les efforts de Pékin pour monter une campagne contre ses critiques dans le quartier chinois de Flushing, New York, semblent avoir diminué en intensité. Depuis la mi-mai, un grand nombre de pratiquants de la discipline Falun Gong et de militants pour la démocratie en Chine ont été agressés par des partisans du régime chinois, qui se sont pris parfois par plusieurs dizaines pour agresser un seul individu.

Après le tremblement de terre du Sichuan le 12 mai dernier, les médias de Pékin et ceux sous son contrôle – en Chine comme à l’étranger – ont allégué que les pratiquants de Falun Gong nuisaient aux collectes de fonds pour venir en aide aux victimes. Cette nouvelle a généré beaucoup de haine dans la communauté chinoise. Le consulat chinois a par la suite encouragé ces Chinois à attaquer physiquement les pratiquants de Falun Gong; c’est ce qu’a admis le consul général Peng Keyu dans une entrevue avec un enquêteur qui s’est fait passer pour un allié du consul.

Les porte-parole bénévoles du Falun Gong ont démenti toute interférence quelconque avec les collectes de fonds. «Ce qui est survenu à Flushing est un cas typique d’interférence par le gouvernement communiste en sol américain, mais cela a causé violence et diffamation», estime Erping Zhang, l’un des porte-parole. «C’est un crime haineux typique, car les pratiquants de Falun Gong se font attaquer et insulter en raison de leurs croyances spirituelles. C’est une violation de leurs droits constitutionnels.»

M. Zhang a déclaré ceci suite à un entretien avec des hauts responsables de la police de New York. Lui, deux autres porte-parole et l’avocat Norman Siegel ont rencontré le vice-commissaire aux Affaires légales, Andrew Schaffer, afin de s’assurer que les droits garantis par le Premier amendement de la Constitution américaine soient protégés dans le quartier Flushing et partout à New York.

«Je dirais que notre rencontre a été sérieuse et positive. Positive parce qu’ils ont reconnu notre plainte comme quoi les droits du Premier amendement n’étaient pas respectés et protégés. Ils ont dit qu’ils seront respectés et protégés à l’avenir», a commenté Norman Siegel.

Le Premier amendement est supposé garantir la liberté d’expression, de presse, d’association et de religion.

Le gouvernement américain n’a pas encore agi contre les médias ou le consulat chinois derrière les attaques.

Deux membres du Congrès américain ont toutefois publiquement dénoncé les récents évènements.

«J’appelle cette administration à réagir. Si nous ne réagissons pas ailleurs dans le monde contre cet horrible régime répressif, nous devrions au moins le faire aux États-Unis», a déclaré Dana Rohrabacher, un représentant de la Californie.

«Nous ne pouvons accepter qu’il y ait dans ce pays des violations des droits fondamentaux par des gens qui ne les respectent pas dans leur propre pays et qui essaient d’imposer ce genre de valeurs, si vous voulez, aux dissidents dans notre pays», a pour sa part affirmé Tom Tancredo du Colorado.

D’après John Kusumi du China Support Network, une ONG mise sur pied suite au massacre de la place Tiananmen en 1989, le régime chinois est en train de tester les limites de son influence et de sa capacité de contrôler la diaspora à travers la dernière campagne. Pour alerter le gouvernement américain, M. Kusumi a écrit une lettre à la secrétaire du Département d’État, Condoleezza Rice, avisant que la moindre des choses serait d’entreprendre une démarche diplomatique auprès des autorités chinoises.

Selon Genevieve Long, une journaliste de La Grande Époque New York, les pratiquants de Falun Gong sont présents et visibles dans les rues de Flushing, malgré les attaques des derniers jours. Elle rapporte que samedi dernier, les scènes de hordes de Chinois en colère semblaient avoir disparu. Depuis la mi-mai, au moins sept individus ont été arrêtés pour avoir troublé l’ordre public ou pour voies de fait, dont une femme le 6 juin qui avait agressé des pratiquants de Falun Gong.