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Un 3D divertissant qui tourne les coins rond

Écrit par Olivier Chartrand, La Grande Époque - Montréal
14.07.2008
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Voyage au centre de la Terre 

  • Hannah, Trevor et son neveu Sean(Contributing Photographer: Sebastien Raymond / 大紀元)

Pour le premier long métrage grand public filmé entièrement en 3D, c’est le côté givrage sucré de Branden Fraser que l’on voit s’aventurer dans un Voyage au centre de la Terre. Sans grande surprise : le film est très peu consistant en fibre, mais divertira les familles.

Jules Verne en 3D… eh oui! On peut faire ça maintenant! Mais on doit signaler qu’ici, il ne s’agit pas vraiment de l’œuvre de l’auteur visionnaire qui est transposée sur grand écran. Il s’agit plutôt d’un gros clin d’œil divertissant. Le personnage principal n’est d’ailleurs pas né de la plume de Verne, mais est amateur du livre éponyme de l’auteur. Il s’y réfère d’ailleurs tout au long du film.

Trevor Anderson (Brendan Fraser, The Mummy) est un scientifique dont le frère Max est disparu dans une expédition il y a dix ans. Alors que le fils de ce dernier, Sean Anderson (Josh Hutcherson, Bridge to Terabithia), vient séjourner à la maison, Trevor découvre la présence de mystérieuses ondes sismiques qui le poussent à s’envoler vers l’Islande afin de suivre le cheminement de son frère avant sa disparition. Aidé de Hannah Ásgeirsson (Anita Briem, The Tudors) une jolie guide islandaise, le duo découvrira un monde «vernien» caché sous la croûte terrestre.

Tous les ingrédients d’un film d’aventure familial y sont : une intro ponctuée de gags; un développement qui lance les personnages dans des péripéties hors du commun; une scène centrale sentimentale où il faut verser une larme; et sans oublier, le baiser de la fin.

Comme Fraser nous a habitués à des comédies ou des films d’aventure qui ne volent pas très haut (bien qu’il soit un comédien ayant du talent), le spectateur ne sera pas déçu en voyant Voyage au centre de la Terre. Le film reste tout de même divertissant. L’aspect 3D est un apport à ce niveau.

Il est clair que l’effort de la production a été mis sur les effets spéciaux, au détriment de la scénarisation et de la direction d’acteurs. Que le réalisateur, Eric Brevig, en soit à sa première expérience derrière la caméra et qu’il soit un spécialiste des effets spéciaux (Pearl Harbor, Men in Black, Hook, The Abyss) y est certainement pour quelque chose.

Avec une telle machine derrière lui, il aurait tout de même pu faire en sorte que la relation entre Fraser et Briem (ayant quatorze ans de moins que lui) soit un peu moins froide et un peu plus crédible. La jolie comédienne est d’ailleurs un peu fade dans ce rôle de guide aventurière. On tourne aussi les coins rond concernant le jeu de Fraser qui lance quelques bons gags, mais n’incarne pas son personnage d’une façon très sentie.

Oui, pour un film divertissant et léger avec plein d’effets spéciaux; mais non, pour un travail à gros budget bâclé. Faire un film d’aventure, familial, grand public, de qualité, c’est possible! 

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