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Le trafic d’organes : toujours une réalité en Chine?

Écrit par La Grande Époque
16.07.2008
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  • David Kilgour et David Matas (攝影: / 大紀元)

Un rapport d'enquête, publié il y deux ans par deux avocats canadiens, mentionnait la possibilité que des dizaines de milliers de prisonniers de conscience en Chine aient été assassinés et leurs organes vendus sur le marché des transplantations.

Deux ans sont passés et cette pratique persiste en Chine, indique l'un des auteurs du rapport, David Matas.

Le rapport conclut qu’il n’y a aucune source d’organes connue pour les 41 500 transplantations survenues de 2000 à 2005, excepté les milliers de pratiquants de Falun Gong détenus et disparus. Pour appuyer ce point, il est indiqué que le nombre de transplantations en Chine est monté en flèche précisément au moment où la persécution des pratiquants de Falun Gong a commencé, en 1999.

Au cours des deux années qui ont suivi la publication de leur Rapport sur les allégations de prélèvements d'organes sur les pratiquants de Falun Gong en Chine, David Matas, un avocat spécialiste des droits de l’Homme, et David Kilgour, un ex-parlementaire à Ottawa, ont parcouru le globe pour présenter le résultat de leurs recherches. M. Matas a affirmé, en entrevue avec La Grande Époque le 7 juillet 2008, que le rapport a suscité une grande attention partout dans le monde. Malgré tout, il pense que les prélèvements d'organes n'ont pas cessé en Chine. «À mon avis, cela se produit encore», déplore l’avocat.

Toutefois, selon lui, quelques avancées louables sont dignes de mention. Israël, qui finançait des voyages vers la Chine pour ses citoyens en attente d'organes, a complètement cessé cette pratique. Le gouvernement de Taiwan a également fait des efforts pour refréner le tourisme médical de son pays vers la Chine; ce qui, selon M. Matas, contribue largement à la diminution du nombre de transplantations en Chine. Le gouvernement philippin a également fait des efforts pour arrêter le commerce des organes, en exerçant un contrôle plus rigoureux sur les sociétés organisant des voyages médicaux. Une proposition de loi en Belgique, indique M. Matas, aborderait aussi la question des prélèvements d'organes. Enfin, du côté du Canada, le rapport est à l’origine d’une proposition de loi, à l'initiative du député libéral canadien Borys Wrzesnewskyj, qui criminaliserait le tourisme médical non conforme à l’éthique, en particulier les transplantations dont les organes proviennent de «donneurs» non consentants.

En conséquence, le nombre de transplantations réalisées en Chine commence à chuter, de même que le nombre de prisonniers exécutés qui, selon la Chine, seraient la seule source «légitime» des organes destinés aux transplantations. Malgré cela, le nombre de transplantations excède encore de loin le nombre de prisonniers exécutés, affirme M. Matas; ce qui suggère, d’après lui, que des prisonniers de conscience – principalement les pratiquants de Falun Gong – continuent à être tués pour subvenir aux besoins du marché.

Le rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture, Manfred Nowak, ne cesse d’interroger  Pékin sur cette question et il a publiquement déclaré qu'il trouvait plausibles les allégations du rapport.

Malgré cela, souligne Matas, peu d’institutions et d’organisations non gouvernementales se sont penchées sur la question, ce qu’il trouve regrettable.

«Très souvent, vous faites affaires avec des gens et avec des institutions qui doivent interagir avec la Chine d’une certaine manière, et ils ne savent pas comment gérer ça.»

Jusqu’à présent, le régime chinois n’a pas été en mesure de contredire les conclusions du rapport, estime David Matas.

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