L’étonnante adaptation des fourmis

Écrit par Héloïse Roc, La Grande Époque - Paris
21.07.2008

  • Les fourmis ont colonisé tous les habitats terrestres notamment grâce aux nombreux agissements dont elles disposent pour établir de nouvelles colonies. (攝影: / 大紀元)

Trois chercheurs du laboratoire nommé «Fonctionnement et évolution des écosystèmes écologiques» dépendant d’une équipe du CNRS et de l’université Pierre et Marie Curie/ENS à Paris ont découvert que les fourmis avaient de très grandes capacités d’adaptation aux conditions climatiques changeantes. Ils ont observé que si la colonie de fourmis devient inféconde, elles se reproduisent différemment, elles se multiplient en se divisant. La colonie ne produit plus de reines, les ouvrières moins coûteuses s’accouplent et deviennent des pondeuses alternatives.

LES REINES VIVANTS DANS LES ZONES TEMPERÉES SONT PLUS SOLIDES

C’est en s’intéressant à des groupes de fourmis carnivores, les Rhytidoponera impressa, répandues du Nord au Sud de la côte Est australienne, que les chercheurs ont observé la surprenante aptitude de ces insectes à s’adapter à diverses situations climatiques. En effet, ces familles de fourmis Rhytidoponera engendrent des reines ailées suivant les conditions environnementales.

Les reines vivant dans les zones tempérées du Sud de l’Australie étaient plus solides que leurs semblables évoluant sous le climat tropical du Nord de l’île. La rigueur des hivers des régions tempérées limite la nourriture des fourmis.

Elles produisent moins de reines, mais elles sont plus lourdes. Elles se prémunissent de réserves de graisse pour survivre à l’hiver et persistent contrairement à celles des régions chaudes. Quel surprenant phénomène observé par les scientifiques! La nature semble penser à tout.

Ainsi lorsque la reproduction ne peut se faire par les reines, les colonies peuvent se reproduire par division. Les ouvrières, alors, se transforment en pondeuses établissant une nouvelle hiérarchie sociale.