Les jeunes filles hyperactives sujettes à plus de problèmes à l’âge adulte

Écrit par Cordis Nouvelles
24.07.2008

 

  • De jeunes filles s'amusent sur un lit. (攝影: / 大紀元)

D'après une nouvelle étude, l'hyperactivité chez les jeunes filles augmente la probabilité qu'elles finissent leur scolarité avec de mauvais résultats, se mettent à fumer et finalement trouvent un partenaire qui les maltraite. Des chercheurs de l'University College de Londres (UCL, Royaume-Uni) et de l'Université de Montréal (UdM, Canada) se sont associés dans le cadre d'une étude visant à évaluer les conséquences du comportement agressif et hyperactif chez les jeunes filles. L'étude a également montré que ces comportements entraînaient divers problèmes à l'âge adulte. Les résultats de l'étude ont été publiés dans la revue Archives of General Psychiatry.

Les chercheurs de l'UCL, de l'UdM, de l'Université McGill, de l'Université Laval, de l'Université du Québec, de l'université Carnegie Mellon des États-Unis ainsi que de l'INSERM en France, ont suivi 881 canadiennes âgées de 6 à 21 ans. L'objectif principal de l'étude était d'établir le lien entre les comportements agressif et hyperactif durant l'enfance. Les chercheurs ont constaté qu'une fille sur dix avait un comportement très hyperactif. De même, une sur dix avait un comportement très hyperactif et physiquement agressif. L'équipe a également constaté que le comportement de la plupart des jeunes filles se calmait vers douze ans.

«Notre étude suggère que les jeunes filles dont le comportement est chroniquement hyperactif et physiquement agressif doivent faire l'objet de programmes intensifs de prévention dès l'école primaire, car elles risquent d'avoir de sérieux problèmes d'ajustement plus tard», déclare Dr Nathalie Fontaine du département de psychologie de l'UCL. «Les programmes qui ne visent que la composante d'agression physique pourraient négliger une proportion notable des jeunes filles à risques. En fait, notre étude montre que le ciblage du comportement hyperactif couvre la grande majorité des filles agressives.»

L'étude qualifie d'hyperactives les filles qui «se tortillent, ne tiennent pas en place ou remuent sans arrêt». Les filles caractérisées par des agressions physiques donnent des coups de pied, frappent et donnent des bourrades, entre autres. D'une part, les filles hyperactives ou agressives présentent un risque plus élevé de difficultés d'ajustement à l'âge adulte et ont de mauvais résultats scolaires. Cependant, seules les filles qui sont à la fois hyperactives et agressives courent le risque de rencontrer plusieurs problèmes, tels que des agressions psychologiques et physiques de la part de leur partenaire ainsi qu'une dépendance sociale.

«Cependant, toutes les filles hyperactives et agressives ne font pas l'objet de sérieux problèmes d'ajustement. Lors de notre étude, environ 25 % des filles ayant des problèmes de comportement n'ont pas présenté de problèmes d'ajustement à l'âge adulte; d'autre part, plus d'un quart ont rencontré au moins trois problèmes d'ajustement», souligne Dr Fontaine, ajoutant que plus d'études étaient nécessaires pour «comprendre les facteurs qui évitent le développement de tels problèmes». Les chercheurs de l'UCL ajoutent : «Il faudra également prendre en compte d'autres facteurs de risques plus spécifiques aux filles, tels que l'agression sociale et relationnelle (par exemple la propagation de rumeurs ou l'exclusion d'un groupe).»

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