Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Un million de voix s’élèvent (2)

Écrit par Catherine Keller, La Grande Époque - Genève
30.07.2008
| A-/A+

  • Erich Bachmann(攝影: / 大紀元)

Vendredi 25 juillet à 14 heures, Erich Bachmann, représentant du CIPFG, a remis une pétition à l’attention de Jack Rogge, président du CIO. Jack Rogge n’étant pas présent, c’est Toni Burgener, manager en communication, qui a reçu la pétition ainsi que 160 lettres de VIP, notamment des députés et une lettre adressée personnellement à Jack Rogge, lui demandant d’intervenir pour que les droits de l’homme soient respectés en Chine comme l’avait promis ce gouvernement en 2001. Curieusement, la police a interdit l’entrée pour photographier l’échange avec Erich Bachmann.

Cette pétition demande au CIO ainsi qu’aux différents gouvernements d’intervenir auprès du gouvernement chinois pour que cesse la persécution dont sont victimes les pratiquants du Falun Gong. Celle-ci a débuté en juillet 1999. Le président chinois de l’époque, Jiang Zemin, a ordonné d’éradiquer ce mouvement qui selon lui prenait trop d’ampleur. Un recensement effectué quelques mois plus tôt a répertorié 80 à 100 millions de pratiquants alors que le Parti communiste compte environ 60 millions d’adhérents. Depuis, des milliers de pratiquants sont arrêtés, emprisonnés illégalement et torturés à mort pour être soi-disant « rééduqués » . La CIPFG (Coalition d’Investigation sur la Persécution du Falun Gong en Chine) travaille à recueillir les preuves de ces crimes organisés et commandités par le Parti communiste chinois (PCC). Il a également révélé un trafic d’organes prélevés sur les pratiquants alors qu’ils étaient encore vivants.

Cette pétition a débuté en janvier 2008 dans 131 pays. En six mois, plus de 1,2 million de signatures ont été collectées et près de 700 lettres de VIP dont des politiciens de 17 pays leur sont parvenues. Erich Bachmann a dit : « La pétition s’est faite dans la rue sans média ni publicité. Les gens ont montré un grand enthousiasme pour soutenir cette cause. Environ 80 % des personnes contactées ont signé. C’est un signe fort envers nos gouvernements pour qu’ils interviennent auprès du gouvernement chinois afin que cesse cette persécution ».

 

Lors de la conférence de presse, il révèle que depuis le début de l’année, la CIPFG peut certifier que 8.000 pratiquants ont été arrêtés. Le gouvernement dit que c’est pour protéger les JO. Deux points contredisent ces allégations. D’une part, les pratiquants de Falun Gong sont pacifistes et d’autre part, ils ont écopés de plusieurs années de prison. Erich Bachmann dit que « pour le gouvernement chinois, les JO sont une opportunité pour aggraver la persécution et éliminer définitivement tout contradicteur. » Il donne un exemple qui n’est pas sans rappeler de sinistres souvenirs. Dans un magasin d’une ville de la province de Shandong, on peut lire : «Récompenses de 3.000 à 5.000 yuans à toute personne dénonçant un pratiquant de Falun Gong ». Ces sommes représentent plusieurs mois de salaire.

Silvain Fedier, représentant pour la Suisse de l’ONG International Society for Human Rights explique qu’au début de la persécution en 1999, 7.000 signatures avaient été collectées et portées au CIO mais rien n’avait changé. « Si le monde ne réagit pas, que vont penser les défenseurs des droits de l’homme en Chine ? Il y a beaucoup de militants des droits de l’homme en Chine et bon nombre sont avocats. Ils risquent leur vie pour défendre les droits des opprimés. Quelle image leur offrons-nous ? Ils ont besoin de nous, notre soutien les renforce. »

Pour en savoir plus :

Coalition d’Investigation sur la Persécution du Falun Gong en Chine (CIPFG)

International Society for Human Rigths 

 

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.