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La musicothérapie

Écrit par Catherine Keller, La Grande Époque, Genève
06.07.2008
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  • guitare enfant(攝影: / 大紀元)

 

 

La musicothérapie  ou le pouvoir thérapeutique des sons

 

Ceux-ci font partie intégrante de l’être humain, ils sont liés aux affects, à la spiritualité de l’individu. De la conception d’un être humain à sa mort, les sons vibrent en lui, ils sont donc liés à son vécu, ses émotions, ses sentiments. La musicothérapie passe au de là des conceptions rationnelles, elle permet de faire ressortir les traumatismes et souffrances, pour les travailler, les digérer et renforcer l’estime de soi, s’ouvrir à son environnement, retrouver des capacités perdues. Elle soigne les personnes de tous âges souffrant de troubles psychiques ou faisant un travail sur soi, et travaille sur tous les plans, psychologiques, émotionnels et corporels  

 

Depuis toujours…

Depuis la nuit des temps, les hommes ont utilisé la musique pour se soigner. Des écrits témoignent des effets de cette thérapie. Dans l’Antiquité, on utilisait la harpe pour calmer l’esprit. En Amérique, les écrits du médecin Richard Browne (1729. Medicina Musica) décrivant les effets du chant, de la musique, de la danse sur le corps humain sont devenus la base de la thérapie actuelle. Au XXe siècle, diverses écoles de musicothérapie se sont développées de par le monde, dès la première guerre mondiale où elle fut utilisée pour traiter les désordres post-traumatiques des soldats.

 

La musicothérapie

Le musicothérapeute reçoit une solide formation (dans plusieurs pays, ce sont des études universitaires) en psychologie, psychopathologie, études de la musique et de la musicothérapie et psychothérapie. La musique est un outil privilégié qui permet au thérapeute d’entrer en contact avec le patient en accédant directement à son être profond. Il n’est pas utile pour le patient de connaitre la musique - au contraire : une connaissance technique peut l’empêcher de vivre intérieurement les sons.

 

Deux approches de la musique sont utilisées. l’approche passive d’abord : Le patient écoute une mélodie en relation avec son état. Par exemple, un dépressif écoutera une musique triste qui fait résonnance à son état mental. Au fil des séances, les mélodies seront de plus en plus gaies. La musique active permet au patient de reprendre confiance en lui, de décrire ses émotions, ses traumatismes sans utiliser la parole pour mettre en conscience ses souffrances enfouies.  

 

Myriam Longchamp à suivi en Suisse l’école romande de musicothérapie après avoir enseigné la musique et la flute traversière durant 19 ans. Elle pratique depuis 1990  à Lausanne dans différentes institutions et au centre de musicothérapie «Convergences». «Il faut beaucoup d’intuition pour exercer ce métier. Souvent la personne ne parle pas. Pour être efficace, il faut être en connexion avec elle pour lui proposer la mélodie et l’activité dont elle a besoin.»

 

De la conception à la mort

En période prénatale, la musique aide les futures mamans à établir une relation avec leur bébé, ce qui est particulièrement utile lors de grossesses difficiles. Avec des improvisations vocales, elles vont petit à petit entrer en relation avec l’être qui grandit en elle. Cela leur permet de prendre confiance en elle, en leur capacité d’être mère.

 

Certains enfants ont subi des traumatismes comme celui de l’abandon. C’est le cas d’une petite fille que Myriam Longchamps a traité. Elle raconte son expérience: «Quand cette petite est arrivée chez moi, elle souffrait du syndrome de l’abandon. Prise d’angoisse, elle ne lâchait pas sa maman, elle dormait avec ses parents. Avec la musique et les contes, elle a mis en scène l’abandon de sa mère. Avec des berceuses, elle a pu faire l’expérience de la confiance. Elle a accepté d’être bercée, ce qui lui a permis de grandir. Puis elle est entrée en relation avec une harpe, ce qui lui a permis de découvrir le lien qui la rattache à la vie. et trouver la confiance dans la vie, dans la créativité. J’ai vécu cette expérience comme une nouvelle naissance.»

 

La musicothérapie est donc particulièrement adaptée aux personnes qui n’arrivent pas à s’exprimer.. Myriam Longchamp raconte par exemple son expérience avec un autiste «La première fois que je l’ai vu, il était incapable de communiquer et n’avait aucune autonomie. Des sons primaires ont  attiré sont attention, puis  petit à petit, il s’est ouvert et après 10 ans de thérapie, son handicap s’est nettement amélioré, il parle, interagit, c’est vraiment spectaculaire.»

 

Le grand âge entraine parfois des maladies comme la sénilité ou la maladie d’Alzheimer. La musique est perçue par d’autres parties du cerveau qui sont encore saines. Au son d’une mélodie, une personne malade peut retrouver des souvenirs. Parfois elle ne parle plus mais elle arrive à chanter. L’ouverture que lui apporte la musique lui permet de retrouver une certaine dignité. Certains établissements médico-sociaux offrent la possibilité aux nouveaux résidents de profiter de cette thérapie. On a noté que grâce à elle ces patients s’intégraient bien mieux et présentaient moins d’états dépressifs.

 

En fin de vie enfin, la musique permet de diminuer les angoisses liées à la mort. Elle peut aussi toucher l’aspect spirituel de la personne et l’aider à passer de l’autre côté. Dans ces moments, le patient est souvent en grande souffrance, physique et/ou psychologique. La musique apporte une détente, elle baigne la personne dans une atmosphère extérieur à son état actuel et l’aide à surmonter ce cap douloureux.

 

 Cette thérapie est reconnue en Suisse depuis 30 ans. Actuellement, deux cents personnes exercent cette activité dans des institutions ou à titre privé. Les conditions  de travail divergent grandement au vue des diverses pathologies, des patients et des institutions, peu étonnant pour cette profession encore «jeune».

 

Le site de Convergences

 

 

La musicothérapie  ou le pouvoir thérapeutique des sons

 

Ceux-ci font partie intégrante de l’être humain, ils sont liés aux affects, à la spiritualité de l’individu. De la conception d’un être humain à sa mort, les sons vibrent en lui, ils sont donc liés à son vécu, ses émotions, ses sentiments. La musicothérapie passe au de là des conceptions rationnelles, elle permet de faire ressortir les traumatismes et souffrances, pour les travailler, les digérer et renforcer l’estime de soi, s’ouvrir à son environnement, retrouver des capacités perdues. Elle soigne les personnes de tous âges souffrant de troubles psychiques ou faisant un travail sur soi, et travaille sur tous les plans, psychologiques, émotionnels et corporels  

 

Depuis toujours…

Depuis la nuit des temps, les hommes ont utilisé la musique pour se soigner. Des écrits témoignent des effets de cette thérapie. Dans l’Antiquité, on utilisait la harpe pour calmer l’esprit. En Amérique, les écrits du médecin Richard Browne (1729. Medicina Musica) décrivant les effets du chant, de la musique, de la danse sur le corps humain sont devenus la base de la thérapie actuelle. Au XXe siècle, diverses écoles de musicothérapie se sont développées de par le monde, dès la première guerre mondiale où elle fut utilisée pour traiter les désordres post-traumatiques des soldats.

 

La musicothérapie

Le musicothérapeute reçoit une solide formation (dans plusieurs pays, ce sont des études universitaires) en psychologie, psychopathologie, études de la musique et de la musicothérapie et psychothérapie. La musique est un outil privilégié qui permet au thérapeute d’entrer en contact avec le patient en accédant directement à son être profond. Il n’est pas utile pour le patient de connaitre la musique - au contraire : une connaissance technique peut l’empêcher de vivre intérieurement les sons.

 

Deux approches de la musique sont utilisées. l’approche passive d’abord : Le patient écoute une mélodie en relation avec son état. Par exemple, un dépressif écoutera une musique triste qui fait résonnance à son état mental. Au fil des séances, les mélodies seront de plus en plus gaies. La musique active permet au patient de reprendre confiance en lui, de décrire ses émotions, ses traumatismes sans utiliser la parole pour mettre en conscience ses souffrances enfouies.  

 

Myriam Longchamp à suivi en Suisse l’école romande de musicothérapie après avoir enseigné la musique et la flute traversière durant 19 ans. Elle pratique depuis 1990  à Lausanne dans différentes institutions et au centre de musicothérapie « Convergences ». « Il faut beaucoup d’intuition pour exercer ce métier. Souvent la personne ne parle pas. Pour être efficace, il faut être en connexion avec elle pour lui proposer la mélodie et l’activité dont elle a besoin. »

 

De la conception à la mort

En période prénatale, la musique aide les futures mamans à établir une relation avec leur bébé, ce qui est particulièrement utile lors de grossesses difficiles. Avec des improvisations vocales, elles vont petit à petit entrer en relation avec l’être qui grandit en elle. Cela leur permet de prendre confiance en elle, en leur capacité d’être mère.

 

Certains enfants ont subi des traumatismes comme celui de l’abandon. C’est le cas d’une petite fille que Myriam Longchamps a traité. Elle raconte son expérience : « Quand cette petite est arrivée chez moi, elle souffrait du syndrome de l’abandon. Prise d’angoisse, elle ne lâchait pas sa maman, elle dormait avec ses parents. Avec la musique et les contes, elle a mis en scène l’abandon de sa mère. Avec des berceuses, elle a pu faire l’expérience de la confiance. Elle a accepté d’être bercée, ce qui lui a permis de grandir. Puis elle est entrée en relation avec une harpe, ce qui lui a permis de découvrir le lien qui la rattache à la vie. et trouver la confiance dans la vie, dans la créativité. J’ai vécu cette expérience comme une nouvelle naissance. »

 

La musicothérapie est donc particulièrement adaptée aux personnes qui n’arrivent pas à s’exprimer.. Myriam Longchamp raconte par exemple son expérience avec un autiste « La première fois que je l’ai vu, il était incapable de communiquer et n’avait aucune autonomie. Des sons primaires ont  attiré sont attention, puis  petit à petit, il s’est ouvert et après 10 ans de thérapie, son handicap s’est nettement amélioré, il parle, interagit, c’est vraiment spectaculaire. »

 

Le grand âge entraine parfois des maladies comme la sénilité ou la maladie d’Alzheimer. La musique est perçue par d’autres parties du cerveau qui sont encore saines. Au son d’une mélodie, une personne malade peut retrouver des souvenirs. Parfois elle ne parle plus mais elle arrive à chanter. L’ouverture que lui apporte la musique lui permet de retrouver une certaine dignité. Certains établissements médico-sociaux offrent la possibilité aux nouveaux résidents de profiter de cette thérapie. On a noté que grâce à elle ces patients s’intégraient bien mieux et présentaient moins d’états dépressifs.

 

En fin de vie enfin, la musique permet de diminuer les angoisses liées à la mort. Elle peut aussi toucher l’aspect spirituel de la personne et l’aider à passer de l’autre côté. Dans ces moments, le patient est souvent en grande souffrance, physique et/ou psychologique. La musique apporte une détente, elle baigne la personne dans une atmosphère extérieur à son état actuel et l’aide à surmonter ce cap douloureux.

 

 Cette thérapie est reconnue en Suisse depuis 30 ans. Actuellement, deux cents personnes exercent cette activité dans des institutions ou à titre privé. Les conditions  de travail divergent grandement au vue des diverses pathologies, des patients et des institutions, peu étonnant pour cette profession encore « jeune ».

 

Le site de Convergences

 

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.