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Marienwallfahrtsort Staufen, unis dans la solitude de la nature

Écrit par Inka Ehrbar, La Grande Époque - Allemagne
09.07.2008
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  • La chapelle de Saint-Meinrad(攝影: / 大紀元)

Marienwallfahrtsort Staufen est un lieu de pèlerinage.

Au petit matin, à mesure que le soleil s’élève vers le beau ciel bleu, le gazouillement d’un oiseau nous salue. Mon chien, Tila, et moi marchons depuis Rapperswil, une ville située à l’extrémité nord du lac de Zurich, en Suisse. Nous sommes en route pour visiter le célèbre monastère du village, Einsiedeln.

Il y a seulement quelques pas de la gare de train à la passerelle en bois de 841 mètres qui nous amène de l’autre côté du lac. On passe le Heilighuesli «Maison sainte», une chapelle qui a été construite dans les années 1600. À gauche, se trouvent les Alpes Glarner et, à droite, l’île Ufenau, avec son église romane dédiée à Saint-Pierre et Saint-Paul. Après une rude ascension de Hollow Alley, nous arrivons à la taverne d’observation, Luegeten. Nous sommes récompensés par une vue imprenable du lac de Zurich. On peut s’asseoir et se reposer au Luegeten, tout en prenant un savoureux repas.

Saint Meinrad, le moine

Puis, Tila et moi continuons de grimper la montagne pendant un court moment. Les arbres fruitiers sont en pleine floraison. On ne peut pas se rassasier de toute la beauté qui nous entoure. On n’oubliera pas de sitôt les majestueux hêtres de cette teinte unique de vert clair, que l’on peut voir seulement en mai. Le soleil fait des clins d’œil à travers le feuillage, ce qui donne un bel éclat à la petite rivière qui clapote vers le bas, à côté de nous. Cela ressemble à des diamants en fusion dégringolant vers la vallée. Des boutons-d’or jaune orange et des primevères, des violettes et des cardamines des prés ornent le sentier jusqu’à Etzelpasshoehe (élévation Etzel).

C’est ici que le moine saint Meinrad a vécu durant sept ans, au 9e siècle, avant de s’installer à l’endroit connu aujourd’hui sous le nom de Einsiedeln. Il est arrivé du lac Constance, où il a vécu dans un monastère bénédictin sur l’île Reichenau, après avoir pris l’engagement de vivre comme un ermite jusqu’à la fin de ses jours. D’après la légende, il a apporté avec lui une statue de la Vierge Marie, qui est miraculeuse, que l’abbesse Hildegarde de Zurich lui a offerte.

Il n’aura fallu que quelques minutes pour nous rendre à la chapelle de Saint-Meinrad, avec son imposante auberge, Pilgrim Inn, construite au milieu des années 1800. Cet endroit est attirant, et nous avons décidé d’y rester un certain temps. Mon esprit est captivé par une image, le vaste, authentique et inoubliable paysage. La vue est si dégagée qu’au premier coup d’œil, on se sent immédiatement transporté par une grande joie. Portant le regard au loin, nous avons une vue de la chaîne de montagnes couvertes de neige de l’intérieur de la Suisse, aussi loin que Rigi (une zone récréative populaire au cœur de la Suisse). On peut facilement imaginer le lac de Zurich, même s’il est dissimulé pour le moment par un brouillard formé par la circulation de l’air et du vent. Je me suis assis tranquillement à une des tables de bois placées sous les grands arbres à l’extérieur de l’auberge et j’ai apprécié le fait d’être là. Tila, qui sait savourer un moment de repos, s’est enroulé à mes pieds avec contentement pour faire la sieste. Le sympathique serveur semblait apprécier le visiteur que j’étais et, après avoir pris un succulent repas, il m’a été plus facile de continuer ma route.

Cela ne m’a pas pris beaucoup de temps pour arriver à Den Berg, le lieu de naissance du célèbre médecin Paracelse. Quand j’ai descendu la montagne vers Tüfelsbrugg (pont du diable) qui traverse la rivière Reuss, en Suisse centrale, j’ai passé une haie d’aubépine en fleurs, des fleurs et des lieux où poussaient une variété de plantes. Enfin, je suis arrivé au lieu de naissance de Paracelse. Il est né en 1493 et a passé plusieurs années de son enfance ici. Je pense que ce paysage omniprésent, où l’on côtoie l’immensité, a dû susciter en lui de nombreuses prédispositions et points d’intérêt, notamment le mysticisme, la philosophie de la nature, l’astrologie, l’alchimie et le désir de devenir médecin.

En avançant, Tila et moi atteignons un carrefour marqué d’un magnifique crucifix. Maintenant, nous traversons le Tüfelsbrugg du lac Sihl et nous escaladons la montagne une fois de plus. En quelques minutes, le sentier pédestre s’écarte de la route de campagne et zigzague en montant, traversant les prairies. De manière irrégulière, nous dépassons quelques arbres et nous croisons une lande plate, puis en relief. L’étendue de brun est couverte de milliers de boutons-d’or qui traversent la lande comme des bandes jaunes. Sur le côté droit, au loin, nous pouvons voir le Zurichsee, et sur le côté gauche, le lac Sihl. Le lac Sihl semble se verser fièrement au-delà des montagnes similaires à des pyramides, comme la légende le décrit. Vient ensuite un autre carrefour avec un autre magnifique crucifix. Une pancarte nous dirige vers une rue asphaltée qui nous mène au Galgenchappeli (chapelle de la potence). Jusqu’en 1799, la Haute Cour se trouvait ici. Ceux qui étaient condamnés à mort recevaient les derniers sacrements dans cette chapelle.

Aujourd’hui, seulement un panneau marque l’ancien site de cette chapelle qui a été détruite au 19e siècle. Nous continuons notre randonnée vers la droite, nous éloignant du lac Sihl, en direction de la ville d’Einsiedeln. De la chapelle de St-Gangulf, on se rend compte de l’immensité du monastère d’Einsiedeln. Il est un des plus anciens établissements dans cette région.

Einsiedlen a déjà été connu comme Marienwallfahrtsort, un lieu de pèlerinage consacré à la Vierge Marie, ce qui a favorisé une forte augmentation du tourisme dans le secteur, ainsi qu’à l’endroit où a vécu saint Meinrad dans la forêt.

Selon la légende, deux bandits ont tué saint Meinrad, Ils ont volé le trésor laissé au sanctuaire par les pèlerins. Deux corbeaux, élevés par saint Meinrad, ont suivi les assassins comme ils s’enfuyaient, jusqu’à Zurich. Les corbeaux, au moyen de leurs croassements accusateurs, ont réussi à convaincre les juges de la culpabilité des deux hommes. Les armoiries d’Einsiedeln rappellent les deux corbeaux. Dans les décennies qui ont suivi la mort de saint Meinrad, l’ermitage est devenu le lieu où vivaient de nombreux ermites. Un de ces ermites, Eberhard, a été l’ancien prévôt de Strasbourg. Il a construit un monastère et une église à l’emplacement de l’ermitage.

En 948, l’église à été consacrée à la Vierge Marie et au martyr Mauritius, également connu comme saint Maurice, le célèbre chef de la légion de Thèbes. Les légendes disent que Jésus et les anges sont apparus à cet endroit. Au 12e siècle, le site a été consacré à la Vierge Marie. La population d’Einsiedeln a atteint 1300 personnes au 15e siècle, devenant un des plus célèbres lieux de pèlerinage dédiés à la Vierge Marie en Occident. Les pèlerins en provenance de toute l’Europe ont passé par Einsiedeln, Rome, Jérusalem ou Saint-Jacques de Compostelle, un important itinéraire de pèlerinage médiéval. À ce jour, de nombreux pèlerins viennent encore à Einsiedeln par autobus ou en voiture.

Avant de faire le voyage du retour, j’ai essayé le «Schafsboecke» ou «bélier», une petite gâterie spéciale réservée aux pèlerins. Le pain est fabriqué de farine, d’eau, d’herbes et de miel.

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