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Éléphant de mer et phoque, explorateurs de l’océan Arctique…

Écrit par Héloïse Roc, La Grande Époque - Paris
10.09.2008
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  • Les éléphants de mer du sud, ou éléphants de mer austraux, sont les plus grands phoques. (攝影: / 大紀元)

Des chercheurs, du musée national d’histoire naturelle, du CNRS en collaboration d’équipes étrangères venant du Royaume-Uni, d’Australie et des États-Unis, ont utilisé des éléphants de mer comme indicateur des changements de l’écosystème. Effectivement, 58 éléphants de mer équipés de balises, ont participé à l’expérience entre 2004 et 2005. Ces recherches ont été publiées dans la revue de l’Académie des sciences américaine (PNAS) du 11 août.

Les scientifiques expliquent comment ils ont obtenu, grâce à ces mammifères, des données inédites sur l’océan glacial Antarctique.

ÉTABLIR LE RAPPORT ENTRE LA TEMPÉRATURE DE L’EAU ET SA SALINITÉ

Les éléphants de mer plongent plus de 60 fois par jour et ceci dans des eaux extrêmement profondes, par exemple un record de 1.998 mètres de profondeur a été enregistré. Ces animaux marins présentent des caractéristiques similaires à celles des phoques. Ils passent la majeure partie de leur temps dans l’océan. Ils sont donc précieux car ils ont transmis plus de 16.500 profils de température et de salinité, dont 4.520 dans la banquise antarctique pendant l’automne et l’hiver austral, temps durant lequel aucun renseignement n’est possible.

Les données relevées, c’est-à-dire le rapport entre la température de l’eau et sa salinité, permet de connaître les mouvements des courants océaniques. Ces connaissances participent à maîtriser les simulations climatiques et contribuent à mesurer l’impact du réchauffement sur l’océan austral. Il s’agit notamment de saisir les mouvements de l’eau dans l’Antarctique de Fond et de comprendre leur formation. Ces eaux froides sont primordiales puisqu’elles constituent le mécanisme de la circulation thermohaline des océans, l’un des régulateurs nécessaire au climat mondial.

DES PHOQUES POUR ESTIMER L’IMPACT DU RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Les chercheurs participants au projet disent qu’ils répéteront l’expérience dans l’Arctique et l’Antarctique, cette fois avec des phoques de plusieurs espèces. Comme ces animaux se déplacent dans des zones différentes pour se nourrir, ils apporteront d’autres informations inédites sur les océans. Ainsi 160 phoques participeront à l’étude. Ces espèces passent environ 85% de leur temps en mer, et la baisse de leur reproduction inquiète sérieusement les scientifiques. Ainsi, ces études apporteront de nouvelles données qui seront fructueuses pour leur avenir et pour celle de la planète.

Actuellement les éléments scientifiques recueillis par ses animaux pourront nous informer sur les composantes du courant circumpolaire Antarctique, le courant le plus puissant de la planète. Elles nous permettront d’évaluer plus finement les conséquences du réchauffement climatique dans l’océan Australien.

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