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La circoncision masculine comme prévention des maladies sexuellement transmissibles

Écrit par Catherine Keller La Grande Époque - Genève
11.09.2008
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  • femme africaine(攝影: /

En 1986, des chercheurs ont étudié la possibilité que la circoncision masculine puisse limiter la contamination par le virus du VIH. En 2005, la démonstration scientifique est apportée par une étude (ANRS 1265)  randomisée menée auprès de 3 274 hommes vivant en Afrique du Sud. L’étude, confirmée par une autre étude américaine parue en 2006, révèle que la circoncision masculine réduit le risque de transmission du VIH d’environ 60 % chez l’homme. Une autre étude révèle que  21 mois après la circoncision, les hommes circoncis présentaient un taux d’infection au virus HPV, responsable des papillomes, inférieur à 40% par rapport à un groupe d’hommes non circoncis.  

Selon le Pr Jean-François Delfraissy, Directeur de l’Agence Nationale de Recherches sur le Sida et les hépatites virales, « les travaux sur la circoncision masculine ont ouvert une nouvelle ère dans la lutte contre le sida : nous disposons dorénavant d’un nouvel outil potentiel de prévention. C’est un vrai défi pour les chercheurs que de valider l’efficacité de cet outil à l’échelle d’une population ».

La circoncision masculine est facilement acceptée parmi la population africaine. Une étude menée par l’équipe du professeur Bertran Auvert en Afrique du Sud confirme que 72% des hommes informés sur les avantages de la circoncision acceptent de passer à l’acte. Et 90% des femmes se disent favorables à cette démarche. La raison principale est leur propre santé et 90% d’entre eux savent qu’il faut quand même se protéger avec des préservatifs.

Des stands d’information sont capitaux pour faire avancer ce projet. En effet, l’étude dévoile « que lorsqu’on leur demande s’ils sont circoncis, 28% des hommes répondent qu’ils le sont. Or, un examen clinique révèle que seulement 55% d’entre eux le sont réellement. Quand on examine leur statut sérologique par rapport au VIH, les hommes qui s’avèrent cliniquement circoncis sont deux fois moins infectés que les hommes qui ne le sont pas».  Un autre problème est que les hommes circoncis ayant pris connaissance du fait que la circoncision diminue les risques de transmissions des MST, pourraient avoir un sentiment de « fausse sécurité » qui entrainerait des rapports sans protection. La circoncision masculine trouve donc une place de choix dans un programme de prévention des MST.

Le professeur Bertran Auvert et des collègues de l’Université de San Francisco, de l’Université de Rotterdam et de l’OMS ont élaboré des calculs qui démontrent que « la circoncision masculine pourrait éviter  2 à 8 millions d’infections sur 20 ans en Afrique subsaharienne. Cette diminution du nombre de personnes infectées entraînerait une baisse des budgets que les pays consacrent aux traitements. Un calcul sur 20 ans suggère que 2 milliards de dollars pourraient ainsi être économisés dans les 14 pays de l’étude ».

Source Inserm et ANRS

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