Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Les chercheurs percent le mystère des techniques d'embaumement gréco-romaines

Écrit par Cordis Nouvelles
15.09.2008
| A-/A+

 

  • Une momie...(攝影: / 大紀元)

Les ouvrages datant de la Grèce antique et de Rome nous ont permis de découvrir que des vêtements destinés à l'enterrement étaient utilisés pour envelopper les corps des défunts dans la Grèce antique, et les dépouilles étaient lavées et traitées avec de l'eau, du vin et de l'huile d'olive.

Toutefois, une question demeure : «Avaient-ils recours aux techniques de l'embaumement?» Selon les chercheurs suisses et grecs, la réponse est oui. La découverte d'une momie remontant au IIIe siècle de notre ère indique que la technique de l'embaumement était pratiquée en Grèce, qui était alors sous le joug des Romains. Les découvertes de l'équipe ont récemment été publiées dans le Journal of Archaeological Science.

Menés par le Dr Frank Rohli de l'Institut d'anatomie de l'Université de Zurich en Suisse, les chercheurs ont expliqué que la momie d'une femme d'âge moyen avait été trouvée dans un cercueil en plomb à l'intérieur d'un sarcophage construit en marbre. Ce sarcophage avait tout d'abord été découvert en 1962 lors de fouilles archéologiques dans la ville de Thessalonique dans le nord de la Grèce. Les experts avancent qu'il date des périodes hellénistique et byzantine.

Dans le cadre de cette étude, l'équipe a montré qu'un certain nombre d'huiles, d'épices et de résines étaient utilisées pour embaumer le corps, dont les restes se trouvent au Musée archéologique de Thessalonique. Non seulement cette technique a permis de conserver le squelette, mais elle a également permis de préserver en partie les tissus mous comme les cheveux, des cellules sanguines et un muscle de la main ainsi qu'un linceul en soie brodé en or qui recouvrait le corps.

L'équipe de chercheurs issus de diverses disciplines s'est doté de techniques à la fois histologiques et physicochimiques, telles que les analyses anthropologiques et macroscopiques, dont la chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse et les tests de microscope électronique, en vue de déterminer les substances utilisées durant l'embaumement. De la myrrhe, des graisses et des résines furent identifiées. En revanche, les chercheurs n'étaient pas en mesure de déterminer si le cercueil en plomb jouait un rôle clé dans la conservation de la dépouille.

L'équipe affirme que cette étude, menée en collaboration avec des chercheurs de l'université Demokritus de la région de la Thrace en Grèce, permet d'améliorer la compréhension sur la manière dont la Grèce sous l'empire romain avait recours à des substances antioxydantes, antibactériennes et capables de conserver les tissus lors de leurs pratiques funèbres.

L'assistante de recherche de l'Institut d'Anatomie Christina Papageorgopoulou, chargée du lancement de l'étude, déclare : «Jamais auparavant, nous n'avions vu de telles momies datant de cette période de la Grèce.» Les données antérieures suggéraient que seules certaines personnes étaient embaumées dans la Grèce romaine, selon l'équipe de chercheurs.

«Grâce à la recherche sur la momie de l'Université de Zurich, cette découverte représente plus de connaissances pour la société ainsi que pour la recherche historique», explique le Dr Rohli, coordinateur du projet Swiss Mummy. Ce projet a recours à des méthodes non invasives de tests qui n'ont pas d'impact négatif sur les tissus, dans le but d'obtenir des informations sur la vie et la mort, et les altérations post mortem des momies historiques.

De telles études ont le potentiel d'encourager des partenariats entre les sciences naturelles et les sciences sociales, affirment les chercheurs. «Cette approche transdisciplinaire revêt un intérêt particulier dans la science des momies», affirme le Dr Rohli. «Il s'agit d'une priorité pour notre propre département de recherche.»

Pour de plus amples informations, consulter :

Institut d'anatomie, Université de Zurich  

Journal of Archaeological Science

© Communautés européennes, 1990-2008

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.