Écrit par Radio Son de l'Espoir, Genève

Le métier de Xavier est de gérer des projets pour les pays du sud. Il pense que l’Inde comptera réellement dans l’économie mondiale de ses prochaines années. L’Inde est actuellement assez polluée, notamment à cause des véhicules qui n’ont pas les normes occidentales. Mais il y a beaucoup moins d’industries qu’en Chine par exemple, ce qui n’empêche que la pollution sera un vrai problème pour développement de l’Inde.

Xavier a visité l’Inde durant un mois. Voici son ressenti.

Débarqué à Bombay, un vrai choc culturel : beaucoup de monde, chaleur 35 °, odeurs très différentes. A Bombay, des familles entières vivent dans la rue, entre les rues, les étals, la saleté, avec leurs valises et un bout de carton pour dormir. Le soir tard, c’est comme un dortoir avec des gens allongés les uns à coté des autres. Ils ont un travail, mais la ville manque de logements.

L’Inde, c’est 1 130 000 000 d’habitants sur une superficie de 5 fois la France ce qui fait une densité de 324 au m2 contre 93 en France.

Xavier, pour voyager en Inde, a utilisé le train sur les longues distances ainsi que les bus. Les trains indiens comportent 5 classes. Il a utilisé les classes les plus simples, bondées, des couchettes à 4 niveaux et des gens qui dorment au sol. Les ventilateurs tournent tout le temps. Les bus utilisés pour de plus courtes distances sont très bondés aussi et la plupart du temps avec une télé qui diffuse des films de Bollywood avec de la musique très forte  ce qui rend les voyages en bus très sonores.

De Bombay, au sud de l’Inde, Xavier va encore plus vers le sud, vers Goa et l’état du Kérala. Cet état est particulier car il améliore la vie et le confort de ses habitants sans accroitre le PIB, c'est-à-dire en évitant les dérives des pays occidentaux.

La croissance en inde est de 10 %, mais paradoxalement le taux de pauvreté est de 25 %. L’Inde est un des pays incontournable en matière informatique et à Bangalore, la capitale informatique de l’Inde, où se trouvent notamment beaucoup de hotlines, les gens vivent selon les horaires des Etats-Unis.

Ensuite, route vers les stations touristiques d’Inde du sud qui se situent entre 1000 et 1800 mètres. Elles sont destinées aux indiens eux-mêmes. On peut y voir par exemple des Indiens en tongs mais avec des bonnets de laine qui grelottent dans une température inférieure à 10°. C’est la région des plantations de thé qui offrent des paysages vallonnés très verts et magnifiques.

Puis à l’est, c’est Pondichéry, ancien comptoir français mais qui a perdu toutes les traditions françaises. La langue étrangère parlée est l’anglais, mais il y a des centaines de langues et de dialectes.

En Inde on entend parler d’états : L’inde en fait est une république fédérale comme les Etats-Unis. C’est la plus grande démocratie au monde. Elle a pourtant gardé un aspect réellement traditionnel, une vraie spiritualité que l’on sent en discutant avec les gens Par un exemple un matin Xavier est allé dans un magasin au bord de la route tenu par un petit garçon, d’une douzaine d’années. Il lui a demandé d’attendre et il a allumé des bougies et de l’encens et a fait une prière pour son magasin.

80 % des indiens sont hindouistes, ensuite vient l’islam mais ça diffère selon les régions. Le Kérala par exemple a une bonne proportion de catholiques. À Hampi, une ancienne cité de maharadjas en plein centre de l’inde du sud on trouve des vestiges de l’ancienne cité. On se sent ailleurs c’est très marquant.

« Ce qui m’a la plus frappé dans ce pays, c’est la spiritualité des gens. J’ai un peu voyagé et c’est le pays où j’ai vu la plus grande différence culturelle : c’est très dépaysant. Par exemple il y a le système de castes. Puis Les indiens n’ont pas du tout la même vision des choses, avec des schémas que l’on n’a pas, des priorités différentes. De tous mes voyages, L’Inde est le pays qui m’a le plus dépaysé et interpelé et c’est un voyage que je referai sans doute.»

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