Ghost Town

Rire des fantômes, on le fait souvent. Mais voilà un simili-Sixth Sense avec un humour nuancé à saveur «british». Ghost Town de David Koepp (Secret Window) est une comédie romantique drôle et surprenante qui rafraîchit un peu le genre empoussiéré.

Dr Bertram Pincus (Ricky Gervais, The Office) est un dentiste discret et vieux garçon qui déteste les gens et fuit toute forme de conversation. Il est désagréable avec les passants, ses voisins et même ses collègues. Suite à une opération pendant laquelle il aurait été cliniquement mort pendant sept minutes, il obtient la faculté de voir et d’entrer en communication avec tous les fantômes errants de Manhattan qui ont encore des choses à régler ici-bas. Harcelé par une foule d’âmes perdues qui lui demandent son aide, il fera un pacte avec Frank (Greg Kinnear, Feast of Love), un homme d’affaires récemment décédé, pour obtenir la tranquillité. C’est ainsi qu’il devra empêcher le mariage entre Gwen (Téa Leoni, You Kill Me), la veuve de Frank, et son nouveau compagnon de vie.

Le «comique» efficace de Ghost Town repose en grande partie sur l’interprétation très juste de Ricky Gervais dans la peau d’un timide et attachant misanthrope ayant une phobie des contacts humains. L’ancien patron de la version britannique de la populaire série The Office y va tout en nuances et finesse dans un type d’humour qu’il connaît bien et qui pousse l’absurde à sa limite, juste avant de tomber dans la réalité banale. Comédie de situation intelligente, le film se rapproche davantage de l’humour britannique.

En outre, un élément du scénario rend le film de Koepp très humain et différent… la relation amoureuse entre un homme qui ne répond pas aux critères de beauté hollywoodiens (en fait, qui ne s’y approche même pas d’un iota) et la superbe Téa Leoni incarnant Gwen et crevant l’écran par sa beauté. Voici un peu de fraîcheur au travers de cette multitude de comédies romantiques dans lesquelles on devine dès les premières minutes qui terminera dans les bras de qui.