Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Devenir père à un âge avancé augmente le risque de troubles bipolaires chez les descendants

Écrit par Cordis Nouvelles
23.09.2008
| A-/A+
  • Un père plus âgé tenant un enfant dans ses bras(攝影: / 大紀元)

Une étude suédoise qui s'est basée sur des données provenant de registres nationaux a montré que les enfants de pères âgés de plus de 54 ans présentaient un risque accru de développer des troubles bipolaires (BPD pour bipolar disorder). En effet, le développement à un stage précoce de BPD est intimement lié à l'âge tardif de la paternité.

Le trouble bipolaire est un trouble du cerveau qui provoque de sévères changements d'humeur, ainsi que des changements au niveau de l'énergie et de la capacité de la personne à réagir normalement. Ces troubles se développent généralement à la fin de l'adolescence ou au début de l'âge adulte, bien qu'il arrive qu'ils se développent durant l'enfance ou plus tard dans la vie. Les symptômes des BPD passent par plusieurs étapes, notamment des périodes d'euphorie et de consommation excessive de médicaments à une phase de dépression et de douleur chronique. Ces troubles peuvent avoir un impact négatif sur les relations de la personne touchée, l'empêcher de se comporter normalement et la pousser au suicide.

Les antécédents familiaux de troubles psychotiques doivent être pris en compte dans le développement de BPD. Il reste qu'il existe également d'autres facteurs liés à ces troubles et qu'un nombre important de patients atteints de BPD ne possèdent aucun antécédent familial de troubles mentaux.

On établit un lien évident entre l'âge paternel et le développement de troubles mentaux sévères tels que la schizophrénie et l'autisme. Cette étude est la première à se pencher exclusivement sur le lien entre l'âge paternel et les BPD.

L'âge paternel semble être un facteur de risque pour certaines pathologies. En effet, le vieillissement de l'homme peut entraîner des erreurs de copies de l'ADN de ses spermatozoïdes. Les cellules qui produisent les spermatozoïdes se renouvellent tous les seize jours. Toutefois, la signification des mutations qui en découlent doit encore être analysée. En revanche, les femmes naissent avec tous leurs ovules et, par conséquent, les erreurs de copies d'ADN ne se produisent pas à la même échelle.

Les chercheurs ont analysé les données puisées dans le registre national suédois de 13 428 individus ayant subi une hospitalisation pour des BPD et dont les parents biologiques avaient également été hospitalisés. Les patients qui, ultérieurement, avaient été hospitalisés pour schizophrénie, ont été exclus de l'analyse. En outre, cinq visites de contrôle ont été sélectionnées pour chaque patient atteint de BPD.

Le point fort de l'étude repose sur le nombre important de sujets qu'elle a pu analyser et également sur le fait que le diagnostic ainsi que le traitement des BPD aient été normalisés depuis longtemps en Suède. La définition des BPD était restrictive et les critères d'inclusion étaient conservateurs dans cette étude, ce qui a permis de démontrer qu'après avoir ajusté l'âge maternel, le risque de développer des BPD augmentait avec l'âge paternel dès les 29 ans. Le risque le plus élevé concerne les enfants dont le père a plus de 54 ans. Parallèlement, l'âge maternel représente également un facteur de risque, notamment chez les mères âgées de 35 à 39 ans.

Les conclusions à retenir sont que «le risque des troubles bipolaires augmente pour les enfants d'hommes âgés en comparaison de ceux d'hommes plus jeunes». D'autre part, le lien important entre l'âge paternel tardif et le développement précoce de BPD «confirme que, tout comme les autres troubles neurodéveloppementaux, l'âge paternel tardif augmente le risque de mutations nouvellement synthétisées dans les gènes de susceptibilité aux BPD».

L'étude, publiée dans la revue scientifique Archives of General Psychology, a fait l'objet d'une collaboration entre des chercheurs de l'Institut Karolinska à Stockholm (Suède) et le King's College de Londres (Royaume-Uni).

Pour de plus amples informations, consulter:

Institut Karolinska

[www.ki.se]

King's College de Londres

[www.kcl.ac.uk]

Archives of General Psychiatry

[archpsyc.ama-assn.org]

© Communautés européennes, 1990-2008

[Cordis.europa.eu]

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.