Châteaux au soleil - 1re partie

Écrit par W. Ruth Kozak, Collaboration spéciale
26.09.2008

 

Une visite des châteaux vénitiens au Péloponnèse

  • Monemvasia (Malvoisie)(攝影: / 大紀元)

En quête de l’influence vénitienne en Grèce, je me suis rendue au Péloponnèse, la péninsule au sud de la Grèce.

Monemvasia : un trésor de l’époque médiévale

Mon premier arrêt fut Monemvasia. Caché sur les pentes d’un gros rocher connu sous le nom de Gibraltar de la Grèce, Monemvasia est un de ces rares trésors que les touristes évitent généralement. La ville entière est fortifiée et invisible de la côte. Le rocher escarpé, couronné d’une forteresse vénitienne, est relié au continent par une étroite bande de terre. Les véhicules à moteur sont interdits, mais un minibus peut vous amener gratuitement aux portes de la vieille cité.

Monemvasia, signifiant «l’unique entrée», mérite bien son nom parce que sa seule entrée est un tunnel fortifié. Alors que je suis passée à travers l’épaisse porte de pierre voûtée, j’ai été immédiatement transportée dans un autre âge. Les rues étroites pavées se terminent à la paroi du rocher. La plupart des bâtiments anciens sont restaurés dans la «nouvelle ville». Quelques-uns sont des petits hôtels, et il y a d’intéressantes petites boutiques et des cafés. Plus haut, presque toute la vieille ville est en ruine, à l’exception de quelques maisons comme celle de Yannis Ritsos, qui est un des poètes grecs des plus célèbres.

Connue à l’époque médiévale comme «Rosemarie de l’Est», les Vénitiens l’ont appelée Malvasia (Malvoisie). Elle est devenue célèbre pour son excellent vin produit ici. La ville a été occupée par les Vénitiens en 1417 lorsque les habitants leur ont demandé de l’aide pour freiner les raids des pirates.

Lorsque la puissance vénitienne a commencé à décliner, en 1719, Venise a vendu Malvoisie aux Turcs pour 30 000 florins d’or, et la population a été obligée de se déplacer. Plus tard, lorsque la Turquie a déclaré la guerre à Venise, la ville a été reprise. Ce fut une des premières villes fortifiées du Péloponnèse à être libérée par les Grecs en 1821.

Koroni : un intermède romantique

De Monemvasia, j’ai pris le bus tôt le matin en direction de Koroni, une autre ville vénitienne. Après avoir traversé une route tortueuse à Sparte, je suis arrivée à Koroni le même soir. Le château de Koroni était éclairé par une mystérieuse lumière verte. Au-dessus de ses tourelles, la balise rouge de Mars vacillait, un croissant de lune éclairait le ciel au-dessus des lumières scintillantes du village et des petits kaikis (bateaux de pêche) ballottaient dans la mer.

J’ai choisi une taverne agréable sur le bord de la mer et j’ai pris une table près de l’eau pour savourer un tendre mets de kalamarakia (calmar) et une salade marouli (laitue) servie avec des câpres et des olives, le tout accompagné d’une demi-carafe de krasi aspro (vin blanc). Un trio de musiciens me faisait la sérénade pendant que je dînais.

Jadis une forteresse navale située dans le golfe de Messénie, Koroni est une charmante petite ville. Ses rues étroites pavées et ses escaliers nous mènent au château qui est maintenant occupé par un couvent. À l’instar des villes de Methoni et de Monemvasia, c’était un établissement urbain d’une importance stratégique au Moyen Âge en raison de son port pour les navires vénitiens se dirigeant vers l’Orient.

La vieille ville de Koroni est tombée en ruine depuis longtemps, mais l’architecture vénitienne a été préservée avec ses balcons en fer forgé et ses fenêtres et portes en forme d’arche. Les plus grandes constructions, maisons de deux étages et bâtiments publics, sont sur le bord de la mer; plus haut, ce sont les petites maisons laika avec des petites cours intérieures.

La plage de Koroni est une importante aire de nidification pour protéger les tortues de mer carets, appelées aussi les caouannes, elles font partie des espèces menacées. Ces tortues nidifient le long de la côte du Péloponnèse depuis des milliers d’années. Les femelles retournent sur la plage pour pondre leurs œufs. Il y a environ 800 nids protégés sur les plages de cette région.

Malheureusement, comme la saison de la ponte était terminée vers la mi-août, je n’ai vu aucune de ces tortues rares. Par contre, j’ai fait les vingt minutes de marche jusqu’à la fabuleuse plage de sable Zaga, une longue courbe de la côte à l’arrière des montagnes, où j’ai passé l’après-midi à nager avec une vue du château en haut.

J’aurais aimé rester plus longtemps à Koroni, mais me souvenant de ma quête des châteaux au soleil, je suis partie pour Methoni.

Ne manquez pas la 2e partie de l'article Châteaux au soleil, qui sera sur le site prochainement.