Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

La Volga, l’un des fleuves les plus pollués du monde, risque une mort imminente

Écrit par Héloïse Roc, La Grande Époque - Paris
28.09.2008
| A-/A+

  • (攝影: / 大紀元)

La Volga, le plus grand fleuve européen, est actuellement dans un état de dégénérescence écologique grave. Le quotidien russe Rossiïskaïa Gazet fait état de la pollution du fleuve lors de la journée mondiale de l’eau. En effet comme de nombreux fleuves européens, le bassin de la Volga a subi les effets négatifs de l’urbanisation et de l’industrialisation accélérées, au cours des dernières décennies. C’est ainsi que le président russe, Dmitry Medvedev avait annoncé en juin dernier «qu’il y a désormais beaucoup de lieux en Russie à la veille d’une situation écologique terrible» et, d’ajouter: «Si nous échouons à gérer la situation écologique aujourd’hui, alors dans dix, vingt ou trente ans, de grandes régions de la Russie seront inhabitables.»

NOMBREUX CADAVRES DE POISSONS TUÉS PAR LES TURBINES

Selon les scientifiques, la Volga est particulièrement contaminée par des substances organiques dont la décomposition utilise l’oxygène de l’eau, créant des dommages à la vie des poissons qui s’asphyxient. On pointe en effet qu’actuellement de très nombreux cadavres de poissons sont tués par les turbines des centrales hydroélectriques.

C’est ainsi qu’en 2005, une demande biologique en oxygène a été faite. Elle a conclu qu’elle dépassait les 50 %. Avec le temps, l’asphyxie de l’eau s’accentue et la vie dans la Volga devient pratiquement inexistante. Les chercheurs considèrent ainsi que la Volga est vouée à une catastrophe écologique certaine, des suites de l’activité et de la négligence humaines. Des mesures écologiques doivent être prises d’urgence. «La création d’une succession de bassins artificiels le long de la Volga a entraîné le développement d’industries voraces en eau et dommageables à l’environnement. Leurs eaux usées constituent la principale cause de pollution dans la zone. Le tiers des eaux usées de Russie sont déversées dans le bassin de la Volga», constatent les scientifiques. Et, le quotidien Rossiïskaïa Gazeta mentionne que 72.867 millions de poissons de moins d’un an passent tous les ans dans les 22 turbines du réservoir de Volgograd, créant des problèmes en raison de leur décomposition. Mais, si le fleuve est aussi pollué par la décomposition des poissons et du plancton, il est également habité par des polluants comme le phénol, des produits pétroliers, de l’ammonium, du nitrate d’azote, du zinc et ceci dans une concentration de 17 à 91 % supérieure aux plafonds tolérés.

L’OXYGENATION, UNE SOLUTION POUR RESSUSCITER LE FLEUVE

Des scientifiques de Saint-Pétersbourg pensent utiliser une méthode simple et peu onéreuse pour faire renaître le grand fleuve et ses lacs, il s’agirait de l’oxygéner. La méthode employée consisterait d’injecter des bulles d’air, sous une forme de pression précise. Elles seraient introduites dans le courant en amont immédiat des barrages. Ce traitement assurerait l’oxygénation de l’eau, corrigerait sa densité et donnerait, une nouvelle vie aux éléments du fleuve, au plancton et aux poissons. Des expériences d’oxygénation ont déjà été faites pour d’autres fleuves. C’est le cas du Saint Laurent. Le Saint Laurent, un des plus grands fl euves du monde a failli mourir empoisonné. Pour le restaurer, d’importants budgets ont été affectés à son assainissement. Les eaux usées rejetées dans le fleuve ont été filtrées, épurées et les pollutions agricoles ont été réduites et contrôlées. Ainsi, le fleuve Saint Laurent s’est mis à revivre peu à peu et la qualité de l’eau s’est améliorée considérablement.

L’ENTRAVE: UNE ADMINISTRATION LOURDE

Le même traitement se fait dans les stations d’épuration. Elles sont équipées d’un système d’insufflation d’air en fines bulles pour aérer les boues. Mais la Russie avec son administration lourde n’arrive plus à opérer les changements capitaux permettant d’assurer la protection de l’environnement. En effet, les chercheurs sont actuellement dans l’incapacité de mettre ce système en application. Les autorités en charge des centrales contestent les dégâts provoqués par leurs turbines sur le milieu fluvial. Une gestion surchargée à la résolution des problèmes retarde la progression du programme qui se trouve bloqué depuis l’an 2000.  

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.