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La petite histoire de l’école

Écrit par Edwige Ansah
29.09.2008
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  • Jules Ferry(攝影: / 大紀元)

«Faire disparaître la dernière, la plus redoutable des inégalités qui viennent de la naissance, l’inégalité d’éducation», prononçait Jules Ferry, célèbre ministre de l’Instruction publique de 1879 à 1883, lors d’un discours sur l’égalité de l’éducation. C’est ainsi qu’en faisant voter la loi du 6 juin 1881 et celle du 19 mars 1882, établissant d’une part la gratuité de l’école et d’autre part la scolarité obligatoire de 6 à 13 ans, qu’il dote la France d’un enseignement primaire gratuit et laïque et apporte ce qui est considéré à l’époque comme une véritable démocratisation de la scolarisation. Il faut savoir que l’enseignement était surtout réservé à une certaine élite.

En effet, c’est à partir du IVe millénaire avant Jésus-Christ que les premières traces de l’enseignement se retrouvent dans les civilisations indiennes et égyptiennes. En Chine, Confucius est resté célèbre pour ses principes éducatifs. Parmi ses observations, on retient qu’il préconisait «qu’apprendre, sans réfl échir est peine perdue et que réfléchir sans apprendre est dangereux». Chez les Gaulois, les druides mêlaient à leur enseignement des histoires sacrées et des pratiques de la vie courante.

Mais dans l’ensemble cette éducation est réservée à une classe, une caste, une élite. Ainsi à Sparte, dans la Grèce antique, règne la sélection. Il faut être citoyen, libre, riche, robuste et sans malformation physique pour suivre un enseignement. Dans la Rome antique, bien qu’il existe des écoles publiques, les enfants de l’aristocratie ont recours à des maîtres grecs pour parfaire leur éducation. Au moyen-âge, l’église catholique formait des clercs pour propager la foi.

L’empereur Charlemagne, que l’on considère souvent comme l’inventeur de l’école en France, s’en servait à des fi ns politiques pour développer et consolider son règne. Il faut attendre le 20 avril 1792 et le rapport sur l’instruction publique, présenté par Condorcet pour voir apparaître en France, la volonté officielle de démocratiser l’enseignement. En adoptant le rapport Condorcet, le gouvernement permet la création de l’école primaire et la notion d’instituteur voit le jour dans le vocabulaire. La Commune de Paris apporte sa pierre à l’édifi ce scolaire, lors de l’appel lancé par les élus du 4e arrondissement de Paris: «seule l’instruction rend l’enfant devenu homme réellement responsable de ses actes envers ses semblables…»

Léon Blum, dès 1937, faisait ressortir la double obligation de l’instruction, celle de l’enfant, mais aussi celle de l’État qui doit offrir à chacun la possibilité de s’instruire. La Constitution de 1946 cimente la démocratisation de l’enseignement car dans son préambule, elle garantit «l’égal accès de l’enfant et de l’adulte à l’instruction, à la formation professionnelle et à la culture». L’enseignement devient le devoir de l’État. Depuis cette date, l’enseignement, devoir de l’État, au gré des alternances politiques, a toujours essayé de répondre au mieux aux principes d’égalité et de laïcité. Mais l’égalité des chances semble parfois difficilement atteinte pour l’ensemble de la population, si l’on en croit les différentes sources tant ministérielles, qu’éducatives ou parentales…

NOUVELLE REFORME DE L’EDUCATION

 Cette nouvelle rentrée scolaire voit la mise en application d’une nouvelle réforme de l’éducation qui a pour objectif de consolider les acquis fondamentaux de l’enfant de manière à construire un adulte, futur citoyen. Chaque nouvelle réforme semble poursuivre ce même but. Mais l’enseignement est-il l’affaire du gouvernement, de la société, de l’éducation familiale? L’enseignement ne serait-il pas tout simplement le refl et d’une époque, d’une culture et des incontournables à savoir mobiliser pour s’insérer dans la société ? Ou encore plus simplement n’aurait-il pas pour but de construire l’homme, cet être pensant comme le rappellent si justement nos fameux philosophes? L’enseignement nous amène à réfl échir à la société que nous voulons, celle qui partage ou celle qui exclut, celle qui intègre. Celle qui est éthiquement responsable…

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.