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Les droits de l’Homme sont facteurs de paix et rien d’autre!

Écrit par La Grande Époque
08.09.2008
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  • Photo prise le 12 décembre 1948 au Palais de Chaillot de l’Assemblée des Nations unies durant laquelle fut adoptée le 10 décembre 1948 la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. (攝影: / 大紀元)

Au Centre d’accueil de la presse étrangère à Paris se déroule le 4 septembre une conférence de presse de l’Assemblée consultative auprès du Congrès des Peuples (ASCOP).

 

Soixante ans après la proclamation de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH), les États ne garantissent toujours pas les droits essentiels contenus dans ladite déclaration qu’ils ont pourtant signée et ratifiée. C’est pourquoi une cinquante d’ONG membres de l’ASCOP a adopté une déclaration commune réclamant une réforme des Nations Unies afin de garantir au sein de l’institution onusienne un droit d’expression des peuples, indépendamment des États. À la mi-novembre, cette déclaration, soutenue par une pétition mondiale, sera remise aux chefs d’État et de gouvernement, ainsi qu’aux institutions internationales, afin qu’ils portent cette requête à l’ordre du jour de l’Assemblée générale des Nations unies.

À l’occasion de cette conférence de presse, le contenu de cette déclaration sera présenté, ainsi que la campagne d’actions prévue jusqu’au mois de novembre en France et dans le monde. Les intervenants évoqueront également la question de l’émergence d’une citoyenneté et d’une démocratie mondiales face à l’incapacité des États à garantir aux individus leurs droits fondamentaux. Dans ce contexte, il est nécessaire qu’un droit d’expression des peuples s’exerce au coeur des Nations unies. La Grande Époque a recueilli les propos de Marie-Françoise Lamperti, présidente de l’association Agir pour les droits de l’Homme, et membre de l’Ascop.

 

Votre collectif réclame un droit «d’expression des peuples au coeur des Nations unies», que voulez- vous dire exactement?

Marie-Françoise Lamperti: Pour aller à l’essentiel je reprends la déclaration du président Wilson au début du siècle dernier qui affi rmait qu’au lieu de créer une société des nations, il fallait créer une «société des peuples». Il avait compris qu’un pouvoir doit émaner de la base par vote direct des citoyens.

Ce n’est pas le cas actuellement où les représentants des États à la tribune de l’ONU débattent et votent des décisions qui nous concernent. Bien sûr, le président Wilson n’a pas été suivi mais l’idée de création d’une chambre des peuples a été reprise entre les deux guerres par deux américaines Lola Lloyd et Rosika Schwimmer et la Française Suzanne Bouillet. Les Citoyens du Monde, eux, adopteront cette position dès 1944.

Mais les représentants des États sont désignés par des États dont les élus le sont par suffrage, ils parlent au nom du peuple...

D’abord tous les états ne sont pas des états démocratiques même si certains d’entre eux se donnent pour nom République populaire et qu’ils prétendent parler au nom du peuple. Dans ce cas, leurs représentants sont élus à l’intérieur d’un appareil politique. Ce système d’auto engendrement confisque le pouvoir décisionnel toujours selon le même modèle, loin de la volonté du peuple et, tournant sur lui-même, fi nit par se scléroser. Quant aux sociétés réellement démocratiques, il faut préciser que les élus (députés, maires, etc.) sont des élus nationaux, ce ne sont pas des élus du peuple mondial.

Pourquoi faire allusion à la Charte des Nations unies quand vous parlez de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme qui a été proclamée bien après?

C’est que tous les travaux de rédaction de la DUDH ont été rendus possibles à partir du moment où la charte de l’ONU a existé. De plus, les articles de la DUDH contiennent tous les droits indispensables à l’humanité dont les principes sont clairement signifiés dans le préambule de la Charte. Ce sont ces droits qui sont facteurs de paix et rien d’autre. René Cassin a été très clair sur ce point.

Lorsque vous revenez sur la Charte, vous évoquez l’article 2 et l’intervention des ambassadeurs lors de sa rédaction. Mais certains politiques disent que ce sont de vieux débats et qu’il faut aujourd’hui tourner la page.

Oui, nous continuerons à affirmer que les ambassadeurs n’avaient pas à intervenir pour obtenir une deuxième rédaction de la Charte ni à imposer leur vision du monde. D’autant que certains d’entre eux n’étaient que des porte-parole de systèmes politiques plus qu’oppressifs envers leur peuple. Par ailleurs, la Charte est l’attribut des peuples pas celle des leaders politiques. C’est une des raisons pour lesquelles Robert Sarrazac, voyant l’article 2, s’est exclamé: «Nous nous sommes battus pour rien!». Quant à tourner la page, si des politiques tournent la page, dans les droits de l’Homme, on écrit l’Histoire: c’est celle du peuple du monde.

 

En appeler à la réforme des Nations unies est un travail de longue haleine, ne craignez-vous pas un essouffl ement du projet face à certains chef d’État et de gouvernement qui traîneront les pieds?

Nous poursuivrons notre tâche inlassablement en tirant la force de nos convictions et nous savons que nous travaillons également pour les générations futures.

On ne peut donc plus dire comme Robert Sarrazac que c’est une bataille perdue?

Pour les droits de l’Homme, les seules batailles que nous perdons sont celles que nous ne livrons pas.

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