Les voitures à air comprimé de Guy NEGRE

Écrit par Suzi Loo, La Grande Époque - Nice
17.01.2009

  • OneFlowAIR(攝影: / 大紀元)

La crise du pétrole a conduit les constructeurs automobiles à s’orienter vers d’autres moyens de propulsion énergétique. M. Guy Nègre, ancien ingénieur dans l’aéronautique et en Formule 1 a inventé et mis au point le moteur à air comprimé, un concept industriel unique au monde qui révolutionne l’avenir de l’automobile.

Un contrat avec TATA Motors en Inde permet d’achever le développement

M. Guy Nègre est Président Directeur Général et fondateur de la société MDI (Motors Development International) qui existe depuis 1991. Le moteur à air comprimé a démarré en 1996 et 57 brevets ont été déposés. En 2007 un contrat important est signé avec le premier constructeur automobile indien TATA MOTORS. Ce contrat donne à l’entreprise les moyens d’achever le développement du véhicule et de lancer sa production.

AirPod, petit véhicule à air comprimé

Le 9 octobre dernier a été présenté à la zone industrielle de Carros à Nice l’AirPOD, véhicule propre de type urbain au look particulièrement futuriste. Il est équipé d’un mini-moteur à air comprimé, les vitres situées à l’avant et à l’arrière se soulèvent pour laisser entrer les passagers. Les rétroviseurs sont remplacés par un écran et des caméras de « rétro vision ». Il peut transporter 3 à 4 personnes et se pilote sans permis à l’aide d’un mini manche (joystick). C’est un véhicule très léger pesant  moins de 250kg, pour une longueur de 2m sur 1,60m de large. Il n’émet pas de Co2. Sa vitesse est de 45 km/h (ou 70 km/h selon les modèles) avec une autonomie de 220 km. Le coût est faible : 50 centimes d’euros pour 100 km. Le véhicule existe en deux versions, l’AirPOD standard à destination des transports de 3 à 4 personnes et l’AirPOD cargo, un monoplace pour livraisons. Les villes de Nice, Toulouse, Paris s’y sont fortement intéressées. Le modèle de base devrait coûter aux alentours de 6.000 € et la mise en circulation verra le jour au printemps 2009.

La ONEFLOWAIR, la frangine de la Méhari

Un autre modèle, La OneFlowAir, a vu le jour, c’est la nouvelle petite Méhari. Une voiture conçue avec le moteur à l’arrière qui permet d’avancer le chauffeur sur les passages des roues au centre et d’économiser de l’énergie. Elle libère de la place à l’arrière en mettant 3 places devant ainsi qu’un immense coffre à bagages. Le gros avantage de la conduite au centre est d’avoir une visibilité optimisée. Sa conception sur une seule grande coque de fibre permet de grandes économies de production. C’est une voiture low cost, utilitaire et propre. Ce modèle existe en plus grand et peu transporter jusqu’à six personnes. Il y a encore d’autres modèles, dont des bus, des moteurs de tracteurs, de bateau…

LGE : Pourquoi parlez-vous de biénergie ?

GN : Il y a plusieurs révolutions dans notre gamme de moteurs. La voiture mono énergie ne fonctionne qu’avec de l’air comprimé et une autonomie limitée qui varie de 100 à 200 km selon les modèles. D’un autre coté, les voitures biénergie, qui n’ont rien à voir avec les systèmes hybrides, fonctionnent avec de l’air comprimé et un adjuvant énergétique. Ici, nous n’avons qu’un seul et même moteur. Entre le réservoir et le moteur on positionne une petite chambre de combustion externe qui n’est pas liée au moteur et où l’on maîtrisera parfaitement la combustion. Donc vous pouvez aller en ville pour ensuite prendre la route. Consommation réduite avec moins de 2 litres au cent de carburant (soit éthanol, gaz, huiles végétales, alcool), sur la route et à la ville suivante, vous basculez sur l’air, donc sans pollution.

LGE : Quel est le système du moteur ?

GN : Un moteur à air comprimé est avant tout un dispositif de détente avec travail. MDI a crée le moteur à chambre active où l’air comprimé produit un travail en remplissant la chambre d’expansion avant d’être détendu et de produire à nouveau un travail dans une chambre de détente. Ce dispositif breveté a permis de doubler le rendement des dispositifs connus employés dans les moteurs conventionnels.

LGE : Existe-il plusieurs procédés pour refaire le plein ?

GN: Il y a 3 possibilités :

1° sur une station d’air comprimé par transfert de volume en 2 ou 3 minutes comme on fait le plein d’une voiture.

2° On peut aussi recharger en se branchant sur une simple prise de courant pendant 4h pour un coût de 1€50 pour une autonomie de 150 km

3° Enfin, en mode biénergie on peut refaire le plein en réchauffant l’air grâce à l’apport d’un adjuvant énergétique.

Ces véhicules ne s’exportent pas directement. L’entreprise vend des usines clé en main pour que la fabrication reste de dimension humaine, proche du consommateur. La personne qui accepte d’acheter cet usine reçoit une formation, le matériel nécessaire pour la frabrication des véhicules et un suivi de qualité. Le concessionnaire s’engage à fabriquer le véhicule, trouver un réseau de vente et la fabrication des pièces détachées.

Le message de Mr Guy Nègre : Il y a aujourd’hui plus de 10.000 morts chaque année due à la pollution automobile. On parle beaucoup du Co2 qui n’est pas dangereux pour l’homme mais qui l’est surtout pour le réchauffement planétaire. Par contre on parle moins d’oxyde d’azote (NOx), d’hydrocarbure imbrûlés (HC) et de particules qui sont des émissions dangereuses pour la santé humaine. Les voitures fonctionnant à air comprimé et électricité sont des énergies propres, elles deviendront les seules voitures admises dans le centre ville.

Site : www.mdi.lu