Écrit par Olivier Chartrand, La Grand Époque - Montréal

 

Le tourbillon de couleurs, au parfum chinois, qui a ébloui le public montréalais vendredi soir au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts est loin d’avoir laissé de glace les gens du domaine de la haute couture. Parmi eux, Mme Boulanger-Bussière, qui a travaillé toute sa vie dans le domaine de la mode dont une bonne partie de sa carrière au Collège Lasalle, était charmée devant les performances de la compagnie Divine Performing Arts.

«Je suis ravie! Les couleurs sont magnifiques, les mouvements sont très légers, très harmonieux, il y a un mouvement d’ensemble qui est extraordinaire, très, très attrayant! Chaque tableau a des costumes différents, des couleurs différentes, toujours de belles couleurs chaudes, qui permettent beaucoup de mouvements», décrit-elle.

C’est d’ailleurs sur ce point qu’elle estime que les vêtements présentés dans la multitude de numéros de la production, qui sera de passage à New York les 24 et 25 janvier, peut inspirer un designer, «par la couleur, par la forme et par la liberté de mouvement que le costume offre. Malgré que ce soit un peu chargé, les costumes permettent la liberté dans le mouvement.»

Un élément que son œil d’experte a pu percevoir est la complémentarité entre le talent des danseurs et la beauté de leurs costumes. «Chaque danseur sait se servir de son costume pour le mettre en pleine valeur. En même temps que les danseurs mettent les costumes en valeur, les costumes mettent les danseurs en valeur.»

Elle constate également la différence entre la culture occidentale et la culture orientale au niveau du vêtement et du mouvement. Les danses du spectacle de la compagnie Divine Performing Arts sont «plus colorées, plus vivantes, c’est parfait! Les mouvements sont plus rapides et, en même temps, c’est harmonieux, c’est fluide et rythmé. Ici aussi, on a de la danse, des costumes, mais il n’y a pas cette profusion de couleurs, cette explosion de couleurs, devrais-je dire.»

Stimulée par un numéro évoquant la persécution de la pratique Falun Gong en Chine, Mme Boulanger-Bussière estime que si cette idée d’harmonie présente entre les mouvements et les vêtements des numéros de la compagnie new-yorkaise était appliquée au comportement humain, «on n’aurait pas cette violence, toutes les guerres, etc.».

«J’ai conscience que ce besoin d’harmonie, d’entraide et d’esprit d’ensemble, c’est très important», conclut-elle.

Divine Performing Arts sera au Palais des Congrès de Paris les 27 et 28 février et le 1er mars 2009. Pour plus d'informations, consultez le site Divine Performing Arts .