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Le bonheur se cultive, est-il est contagieux ?

Écrit par Andréane Morlange, Radio Son de l'Espoir
18.01.2009
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  • coeur de lotus(攝影: / 大紀元)

Plus vous connaissez de gens heureux, et plus vous avez de chance vous-même d’être heureux.

Deux scientifiques américains, Nicholas Christakis professeur de sociologie médicale à l’école de médecine de Harvard à Boston et James Fowler de l’université de San Diego en Californie, ont mené leur étude sur 4700 personnes en remontant jusqu’en 1971. Il est noté les naissances, les mariages, les décès, les divorces, les amis les plus proches, les collègues de travail et les voisins.

Ces 4700 personnes devaient répondre à quatre questions simples. Combien de fois dans la semaine qui vient de s’écouler vous vous êtes dit :

J’ai aimé la vie

j’ai été content

j’ai vu le futur avec optimiste

j’ai senti que j’étais aussi bien que les autres.

Ceux qui ont répondu favorablement étaient considérés comme « heureux » tandis que les autres étaient considérés comme « malheureux ». 60 % de gens se sont dit heureux ! Pas mal.

L’étude a démontré que les gens qui avaient le plus de relations sociales : amis, conjoint, voisins, proches, étaient les plus heureux, De plus, toute personne supplémentaire heureuse les rendait eux-mêmes plus heureux.

Il se forme comme une chaine où les uns sont connectés aux autres, et où votre bonheur dépend de ce qui se passe autour de vous, c’est comme un phénomène de contagion. Et ils ont découvert - quelle bonne nouvelle ! - que le bonheur est plus contagieux que le malheur.

Leur étude a démontré que si une de vos relations sociales est heureuse, cela augmente vos chances d’être vous-même heureux de 15 %.

L’ami d’un ami ou l’ami de votre conjoint, s’il est heureux augmente vos chances de l’être aussi de 10 %.

Et l’ami de l’ami de votre ami, c'est-à-dire au 3ème degré, augmente vos chances de 6 %.

Donc ça veut dire que ce ne sont pas seulement vos proches qui auront une influence positive, mais aussi les proches des proches et c’est dans ce sens qu’on peut dire que le bonheur est contagieux.

Ils se sont penchés aussi sur les conséquences en matière de santé et ont découvert qu’être heureux a un effet important sur la baisse de la mortalité, sur la réduction de la souffrance, de la dépression et de l’alcoolisme et ça améliore le système cardiaque.

Nos chercheurs ont découvert aussi que chaque ami malheureux augmente votre risque d’être malheureux de 7 %.

Cela dit, on peut creuser un peu plus et se dire, qu’est ce qui fait que je suis heureux ?

Et c’est à nouveau une enquête scientifique qui nous a intéressés, menée par des chercheurs de l’Université Wisconsin Madison aux Etats-Unis.

Voici la démarche expliquée par l’un d’eux, le Dr Davidson : « Dans de nombreuses traditions contemplatives, on parle de bienveillance et d’amour, pour le bonheur des autres et de compassion afin de soulager la souffrance des autres… Nous voulions voir comment cette génération volontaire de compassion affecte la partie du système cérébral dédiée à l’empathie».

Les chercheurs sont partis de deux groupes : d’une part des moines aguerris qui pratiquaient la méditation depuis longtemps, et d’autre part 16 personnes à qui on a enseigné les bases de la méditation seulement deux semaines avant l’étude.

On leur a demandé de se concentrer sur des gens qu’ils aimaient, de leur souhaiter des choses positives, puis après un petit moment, de générer de tels sentiments envers tous les êtres, sans penser à qui que ce soit en particulier.

Les 32 personnes ont été placées dans un scanner IRM et on leur a demandé soit de commencer la méditation, soit de s’en abstenir. Dans chaque situation, les personnes ont été exposées à des sons positifs ou négatifs conçus pour susciter l’empathie ou non, par exemple l’appel d’une femme en détresse, les rires d’un bébé, le bruit de fond d’un restaurant.

Le scanner a révélé une activité significative dans la partie du cerveau qui joue un rôle dans la perception corporelle de l’émotion chez les pratiquants de longue date, au moment où, exposés à des sons suscitant l’émotion, ils généraient de la compassion. Cette activité était bien moindre chez les jeunes pratiquants.

Les conclusions de cette étude montrent qu’avec la pratique de la méditation, avec de l’entrainement, on peut développer les compétences qui favorisent le bonheur et la compassion. Et comme dans l’étude précédente, cela a des répercussions sur la santé, mais aussi, sur la société et particulièrement auprès des adolescents qui pourraient y trouver une aide dans cette période de passage entre l’enfant et l’adulte.

On connaissait le pouvoir de la bonté, de la compassion mais là, on en a des preuves scientifiques. Pour terminer, il n’a pas fallu d’études scientifiques à Shantideva, un philosophe indien du 7è siècle pour savoir que « la source de toute la misère du monde est de ne penser qu'à soi. La source du bonheur du monde est donc de penser aux autres »...

En fait c’est par là que nous aurions du commencer et à partir de là, le bonheur est contagieux.

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