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L'arthrite juvénile

Écrit par Marijo Gauthier-Bérubé, Collaboration spéciale
26.01.2009
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 « L’arthrite n’est pas seulement pour les personnes âgées »

  • Jeune garçon utilisant un crayon avec de petits coussins (攝影: / 大紀元)

«Ça me faisait mal comme si on m’avait donné un coup de marteau sur le genou.» C’est en ces mots que mon frère, âgé de quatorze ans, a décrit la douleur qui lui tenaillait le genou l’année dernière. Un genou enflé comme un ballon de football avec une douleur qui l’empêchait de bouger sa jambe sans avoir l’impression de se disloquer les os. Malheureusement, le phénomène n’était pas nouveau chez lui; à l’automne et à l’hiver 2007, c’était le coude qui faisait des siennes. En mai 2008, le diagnostic tombe : arthrite juvénile. Après des douleurs arthritiques, et plusieurs tests plus tard, un diagnostic encore plus précis : polyarthrite.

En fait, au Canada, près d’un enfant sur 1000 souffre d’arthrite, ce qui en fait une maladie juvénile encore plus fréquente que la fibrose kystique ou le diabète, pourtant beaucoup plus connues et médiatisées.

Et pourtant, tous les enfants souffrant d’arthrite juvénile sont surveillés de très près par une équipe de plusieurs spécialistes et doivent adhérer à différents traitements médicaux. Si l’arthrite n’est pas traitée, elle peut causer des lésions irréparables sur les articulations du corps.

La Société de l’arthrite définit l’arthrite comme une maladie qui «cause des douleurs, de la raideur et de l'enflure dans une ou plusieurs articulations; c'est ce qu'on appelle l'inflammation. Dans l'arthrite juvénile, l'inflammation dure plus de six semaines et n'est pas causée par une blessure ou une autre maladie». Tout comme l’arthrite «pour adulte», les causes de la maladie ne sont pas connues et il est donc toujours impossible de la guérir.

Les seules choses sur lesquelles les médecins s’entendent au sujet de l’arthrite concernent l’impossibilité ou du moins la rareté de la transmission parent-enfant, que l’alimentation ne peut être liée à l’arthrite ainsi que le climat dans lequel vit l’individu atteint. Bref, l’arthrite est encore une maladie peu connue malgré le grand nombre de recherches effectuées à son sujet.

De plus, il existe plus d’une sorte d’arthrite juvénile, chacune ayant des caractéristiques différentes. Par exemple, la forme oligoarticulaire ne s’attaque qu’à quatre articulations ou moins et, si elle est traitée, laisse très peu ou aucune séquelle. Cependant, jusqu’à 20 % des enfants atteints de la forme oligoarticulaire souffrent aussi d’une uvéite, une inflammation des structures internes de l’œil qui peut provoquer différents troubles de la vue.

La polyarthrite, quant à elle, touche cinq articulations ou plus et évolue sur plusieurs années, mais ne s’attaque pas aux viscères contrairement à la forme spondylarthropathie ou à l’arthrite juvénile systémique.

Cette dernière forme est parfois considérée comme étant la «pire» des six formes d’arthrite, car elle frappe plusieurs articulations en même temps ainsi que les viscères, en plus de s’accompagner de poussées de fièvre – qui peuvent survenir jusqu’à deux fois par jour – et d’éruptions cutanées. Certains enfants vont aussi souffrir d’anémie, et leur croissance peut être perturbée par l’arthrite.

Heureusement, plusieurs formes de traitements existent, non pas pour enrayer la maladie, mais pour prévenir les éventuelles blessures internes qu’elle pourrait infliger à l’organisme infecté. Différents médicaments peuvent réduire l’inflammation et l’enflure, diminuer les risques de lésions permanentes ou encore tout simplement combattre la raideur quotidienne afin de permettre à l’enfant de continuer ses activités. Certains traitements se présentent même sous la forme de piqûres hebdomadaires. Cependant, la plupart de ces médicaments entraînent des irritations gastriques et doivent donc être pris avec d’autres médicaments qui protégeront l’estomac.

En même temps que la prise de médicaments, on recommande que l’enfant soit suivi par un physiothérapeute et/ou un ergothérapeute qui pourront alors élaborer différents programmes d’exercices qui permettront de réduire les lésions articulaires et musculaires en plus de pouvoir dresser un constat de l’ampleur de la maladie plus rapidement.

D’autres mesures, comme le port d’attelle, existent aussi pour les enfants les plus atteints, afin de maintenir les articulations en bonne position et prévenir une déformation progressive des membres.

La plupart des enfants peuvent, et sont vivement encouragés, continuer leurs activités quotidiennes, car les articulations doivent continuer à bouger afin de prévenir la perte de mobilité. Même si certaines activités doivent être «adaptées» à la réalité de l’enfant (le volley-ball, par exemple, est difficile à pratiquer si les doigts sont atteints), l’arthrite ne doit pas devenir une source d’isolement et de solitude ou encore une source de discrimination en empêchant l’enfant de s’adonner aux mêmes activités que ses amis… et quand je vois mon frère se battre avec des épées de mousse à Donjons et Dragons, je me dis que c’est un adolescent comme les autres!

Pour plus d’informations visitez le site de la Société de l'arthrite

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