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Aujourd'hui en Chine (27.01.2009)

Écrit par Nouvelles des correspondants de la radio Son de l’Espoir
27.01.2009
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Procès contre les transports publics dans la province de HenanLe 12 janvier a commencé dans la province de Henan le procès intenté par une famille contre le département des transports du comté Lushi. Ceci fait suite à l’accident provoqué par un bus communal qui a brisé les deux jambes de la petite Li Zhiwei, 11 ans et tué sa mère, Wang Fengyun. Des internautes émus par l’accident dans une famille déjà frappée par la tétraplégie du père ont déjà offert 15.000 yuans (1.500 euros) à la famille, ce qui ne leur permet pas d’assumer les coûts médicaux. Leur avocat plaide aujourd’hui la responsabilité du département des transports et de l’administration des infrastructures routières, respectivement pour avoir employé un conducteur de bus sans permis et pour avoir fait réaliser la route sur laquelle l’accident a eu lieu par une entreprise non qualifiée.

Détenu pour des prospectus contre la révolution culturelle

Le shanghaïen Dan Miaofa se rappellera du début du mois de janvier, qu’il vient de passer en cellule d’isolement pendant dix jours. Dan Miaofa avait, au mois de décembre, distribué dans un centre commercial des prospectus parlant du traitement subi par son père dans les années 60 lors de la « grande révolution culturelle ». 

Les parents du Sichuan continuent à demander justice

Les parents d’enfant tués dans les écoles du Sichuan lors du tremblement de terre de mai 2008 continuent leur lutte : dans une interview récente, la coalition des parents d’enfants de l’école primaire Mianzhu Fuxin n° 2 ont ainsi indiqué n’avoir encore reçu aucune explication au fait que dans leur ville seules les écoles se sont effondrées. Leur dépôt de plainte ayant été rejetée par la justice locale, les familles avaient prévu un déplacement à Pékin le 5 janvier, qui a été empêché par l’arrestation de leur représentant, Sang Jun. Pour les parents, une seule explication au désastre : la corruption qui a conduit au détournement des fonds destinés aux écoles, lesquelles ont été construites sans respecter les normes de sécurité.

Des travailleurs migrants impayés et tabassés

D’après le site yaxin.com, une centaine d’ouvriers du bâtiment sont rassemblés depuis le 13 janvier devant les bâtiments de leur employeur, le groupe de construction Xinjiang n° 4. Employés sur quatre sites de construction différents, les ouvriers n’ont reçu depuis des mois qu’une très faible partie du salaire qui leur est dû.

L’entreprise a alors recruté des hommes de main qui ont tabassé les ouvriers. L’un des ouvriers, emmené dans les bâtiments de l’entreprise, est ressorti dix minutes après le visage en sang. Un autre, assommé par les coups, a dû être évacué par ses collègues.

Interdiction d’un shampoing cancérigène

Un shampoing produit dans la province de Guangdong, le « Noir immaculé (yi-xi-hei) », supposé contenir des herbes médicinales stimulant la croissance des cheveux noirs, vient d’être retiré de la vente. D’après Southern Net, un reportage sur la marque « Noir immaculé » a montré qu’en fait d’herbes médicinales, les produits de la marque contenait des agents cancérigènes comme la benzenediamine.

Les autorités sanitaires de la ville de Guangzhou ont ordonné le retrait des produits, qui relèvent plus de colorants chimiques que de shampoing.

Une visite du site de l’usine n’a pas permis de trouver la moindre plante médicinale. La benzenediamine est un agent chimique cancérigène utilisé dans la tannerie du cuir et interdit dans les formulations cosmétiques.

Le suicide des femmes en zone rurale

La presse officielle chinoise, par la voix du Beijing Daily, s’inquiète du taux de suicide chez les femmes en zone rurale. Elles sont plus d’un million à passer à l’acte chaque année, et 150.000 à effectivement mettre fin à leurs jours. Ces statistiques ont initialement été rendues publiques lors d’un séminaire à l’université Tsinghua de Pékin. D’après le professeur Jing Jun du département de sociologie de la même université, c’est un taux trois fois supérieur à celui des femmes en zone urbaine, et la première cause de décès dans la tranche des 15-34 ans.

Radio Free Asia cite Xu Rong, directrice du centre de développement culturel pour les femmes en zone rurale, à Pékin : pour elle, les chiffres réels sont supérieurs à ceux publiés qui n’auraient pas été réactualisés depuis 1999. Outre les difficultés financières en zones rurale, la domination masculine laisse d’après elle peu d’options aux femmes « mal mariées ».

Pour madame Liao Tianqi d’ObserveChina.net, « ces statistiques soulignent la trame sociale de ce problème. En Chine, les femmes subissent le planning familial et la politique de l’enfant unique. Les trafics de femmes restent un problème majeur. De plus, sans statut social, les chinoises rurales n’ont aucune indépendance ce qui provoque chez elles une forte pression mentale. »

Mélamine : des parents rejètent les compensations financières

Les avocats d’une association de 200 familles dont un enfant a été empoisonné par du lait contaminé à la mélamine ont rejeté la proposition d’indemnisation financière. Les victimes, indiquent-ils, considèrent les montants insuffisants ; ils s’indignent de plus de n’avoir à aucun moment été consultés et d’avoir été arrêtés lorsqu’ils ont organisé une conférence de presse et fait des propositions au Gouvernement.

Les indemnisations offertes par Sanlu Corporation, au cœur du scandale, sont de 200.000 yuans (20.000 euros) par enfant mort, 30.000 yuans (3.000 euros)  pour les bébés gravement malades et 2.000 yuans (200 euros) pour les autres.

 

Pluie de faux billets sur la Chine

D’après les journaux chinois, des faux billets de 100 yuans sont apparus dans plus de 15 provinces chinoises, y compris Pékin, Shanghai, le Guangdong, le Fujian et le Henan.  Indétectables en machine, les faux billets alimentent toutes les rumeurs, les plus persistantes évoquant l’implication de responsables communistes comme « conseillers » à la contrefaçon.

Plus de 10 milliards de faux yuans (1 milliard d’euros) circuleraient en Chine.

Leurs terres et leur maison vendues sans qu’ils le sachent

Madame Wang Yan, de Chendu, défigurée et brûlée gravement sur 45 % de la surface de son corps.

Début 2007, Madame Wang et son mari ont été attaqués par des hommes de main recrutés par le promoteur immobilier local qui avait acheté, sans qu’ils le sachent, leur terre et leur maison. Frappé à la tête, le mari de madame Wang a été arrosé d’essence et brûlé vif. Brûlée elle aussi, madame Wang a survécu.

La justice locale a refusé d’enquêter sur son agresssion et rejeté son dépôt de plainte. Sa maison a, comme prévu, été rasée. Incapable de marcher, madame Wang ne peut trouver de travail et vit maintenant, avec sa fille, chez ses parents.

Manifestation planifiée de 3.000 agriculteurs

Huang Weizhong, représentant des agriculteurs de Putian dont les terres ont été saisies, s’attaque rien moins qu’au Conseil d’État. Condamné en 2005 à trois ans de prison pour avoir tenté un dépôt de plainte contre l’institution, Huang persiste et signe en demandant au comité permanent du congrès du peuple d’accéder à sa demande.

Pour Huang, sa démarche est entièrement autorisée par la loi chinoise et s’il devait subir des représailles, cela ne ferait que prouver que « la Chine est un pays sans loi, et que les discours sur les droits de l’homme sont du vent ». Les agriculteurs derrière lui attendent le moment de sortir dans la rue.

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.