Gaza: terrorisme télécommandé?

Écrit par Michal Neeman avec G. Belmaker et B. Kaminsky
06.01.2009

  • (攝影: / 大紀元)

Le soir du dimanche 4 janvier les troupes israéliennes sont entrées dans la bande de Gaza. Il s’agit de la deuxième étape de l’opération «Plomb durci», commencée par le bombardement d’une quarantaine de cibles du Hamas à Gaza. Le  but de l’opération est la destruction des infrastructures du terrorisme du Hamas et la prise des zones de lance-missiles.

 

Les tirs de missiles dans les villes des alentours de Gaza qui ont commencé au mois de juin avant la signature du cessez-le feu se sont intensifiés depuis le 19 décembre quand le cessez le feu a  expiré.

 

Le ministre de la Défense Ehuhd Barak a déclaré: «Nous désirons la paix et nous nous sommes retenus pendant longtemps, mais il est temps de faire ce que nous devons faire et donner à nos concitoyens ce à quoi chaque personne au monde a droit : la paix et le calme, et autant que possible, la dissipation de toute menace future.»

 

Le Hamas maintient ses lance-missiles et ses armes dans des mosquées et zones de résidences civiles et selon Reuters des centaines de personnes ont trouvé la mort lors des bombardements.

 

Le Hamas n’a pas reçu le soutien qu’il espérait obtenir des pays arabes suite à l’offensive d’Israël sur Gaza. Les attaques d’Israël ont été reçues avec compréhension. Elles ont même été acceptées par certains pays arabes. Les accusations d’Abou Mazen, président de l’autorité palestinienne et le ministre égyptien des Affaires étrangères Ahmed Aboul Gheit, témoignent de la position délicate du gouvernement «Hamas» dans la région.

 

Ahmed Aboul Gheita a attaqué sévèrement le Hamas. Dès le début de l’opération, le déchirement entre le régime du Hamas à Gaza et le gouvernement égyptien s’est approfondi et l’entente s’est détériorée. Ce dernier a tenté d’aider les négociations entre Israël et le Hamas afin que le cessez-le-feu puisse se poursuivre. L’Égypte en a eu assez du Hamas et le principe même d’un État contrôlé par le Hamas enraciné à Gaza inquiète  autant l’Égypte qu’elle inquiète les Israéliens. Les racines du Hamas ne proviennent pas de Palestine mais de l’opposition islamiste des Frères Musulmans en Égypte. Plusieurs mouvements islamistes extrémistes sont étroitement liés aux Frères Musulmans. Achmed Yasin qui a fondé le Hamas a été un membre actif de cette organisation.

 

RAPPEL HISTORIQUE

Le retrait d’Israël de la bande de Gaza lors de l’été 2005 a crée un vide politique, qui a permis au Hamas de s’emparer de Gaza et de dénoncer la corruption de l’autorité palestinienne. Le Hamas a présenté le retrait comme la victoire de la résistance et comme preuve de la faiblesse de l’autorité palestinienne. La pauvreté des habitants de Gaza a permis au Hamas, soutenu par des organisations de donation islamistes, d’établir et d’appliquer son pouvoir islamiste. Le 27 janvier 2006 le Hamas a gagné les élections au Parlement sous la direction d’Ismaël Hania.  Après un an de conflits violents, un accord avec le Fatah a été signé sous la houlette de l’Arabie Saoudite et un gouvernement commun a été constitué. Les conflits sanglants entre le Fatah et le Hamas ont continué. Le 14 juin 2007, le Hamas a fait un putsch et a profité de la situation pour chasser le Fatah de la bande de Gaza et  prendre le contrôle total.

 

Depuis que le Hamas s’est emparé de la bande de Gaza, il a établi un régime islamiste tyrannique, qui gouverne les systèmes de l’éducation et de la communication. Dans ce jeu de forces entre Israël, le Hamas et les autres leaders du Moyen-Orient ce sont les citoyens palestiniens qui sont les vrais perdants.

 

Un sondage publié dans le journal Al Hayat a révélé que 74% des Palestiniens ont soutenu le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Le même sondage a également montré que le  Fatah a deux fois plus de sympathisants que le Hamas. Beaucoup ont dit que les questions traitées par la campagne électorale qui aura lieu prochainement à Gaza seront centrées sur l’amélioration de la qualité de vie et l’arrêt du siège.

 

LA CHINE DERRIÈRE LE HAMAS?

Selon Hagaï Huberman, un correspondant de guerre israélien pour le journal Makor Rishon, il a été établi que les missiles tirés depuis Gaza par le Hamas étaient de fabrication chinoise. Ce n’est pas la première fois que les autorités chinoises sont accusées d’avoir vendu des armes au Hamas. En 2006, des informations émanant d’un service de renseignement basé à Paris ont été rendues publiques. Selon ces sources, Gong Xiaosheng, un officiel chinois employé au ministère chinois de la Sécurité aurait collaboré avec des militants du Hamas. En août dernier, la Bank of China a été accusée d’avoir procédé sciemment à un transfert de fonds pour le Hamas qui lui aurait permis de déclencher une action terroriste meurtrière. D’après l’avocat des victimes, Nitzana Darshan-Leitner, les autorités chinoises étaient informées et n’ont rien fait ni pour arrêter le transfert de fonds ni pour éviter l’attentat.