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Aujourd'hui en Chine (08.01.2009)

Écrit par Nouvelles des correspondants de la radio Son de l’Espoir
08.01.2009
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  • Des pratiquants de Falun Gong à Djakarta en Indonésie.(STF: OKA BUDHI / ImageForum)

Empoisonnement d’enfants dans la Province de Jiangsu

Plus de 40 enfants du village Xinshanhe dans la province de Jiangsu ont été diagnostiqués avec un empoisonnement systémique au plomb. Ceci est d’après les habitants locaux la conséquence des rejets de Chunxin, une entreprise locale réalisant des alliages à base de plomb. Les mêmes habitants affirment qu’on a empêché les familles d’emmener les enfants à Pékin pour y être soignés et que l’entreprise en question est protégée par des responsables communistes locaux.

 

Monsieur Hwang par exemple dit avoir emmené deux fois son enfant à Pékin pour un hospitalisation et avoir à chaque fois été ramené de force dans son village par des responsables de Pékin et de l’entreprise Chunxin, où il a été battu. Monsieur Hwang dit ne pas être le seul à avoir subi ce traitement.

 

La corporation des alliages ChunXin existe depuis plus de 20 ans. Alloy et ses rejets ont eu des impacts aussi bien sur la santé des populations avoisinantes que sur l’agriculture. Pour monsieur Zhou, des dizaines de personnes sont malades à cause des fumées chargées en plomb et de la contamination de l’eau.

 

Chunxin est en outre localement accusée d’avoir provoqué l’expulsion illégale de fermiers pour pouvoir étendre sa surface.

 

La défense des membres du Falun Gong: nouvelle tendance pour les avocats chinois

L’année 2008 aura marqué en Chine le début d’un mouvement par les avocats chinois, qui défient l’interdiction faite par le régime communiste chinois d’assurer la défense de membres du mouvement spirituel Falun Gong.

 

Depuis 1999, date de l’interdiction du mouvement en Chine, les membres du Falun Gong, généralement jugés pour «subversion du pouvoir d’État» et «participation à des activités cultuelles interdites», n’ont pas eu droit à une défense normale par avocat. Lorsque des avocats commis d’office ont été cités dans certains procès, le mandat de ceux-ci a été limité à plaider la culpabilité de leurs clients.

 

Le premier cas de désobéissance a été rapporté en 2005, quand l’avocat shanghaïen Guo Guoting a décidé de plaider non-coupable pour les membres du Falun Gong qu’il défendait. En 2007 et 2008, la tendance s’est très largement accentuée, au point que les avocats chinois ont aujourd’hui mis en place un système de défense commun argumentant sur le fait que:

1) la loi chinoise ne définit pas la notion de «culte» et que des membres du Falun Gong ne peuvent donc être condamnés pour leur croyance en un «culte hétérodoxe»;

2) toute condamnation sur cette base viole les principes de liberté de croyance et de séparation de l’Église et de l’État;

3) toute condamnation sur cette base viole l’article 33 de la Constitution chinoise, lequel indique que l’État chinois doit protéger les droits humains;

4) les arrestations de membres du Falun Gong violent toute la procédure légale chinoise : en particulier, ceux-ci sont arrêtés sans mandat, placés en détention prolongée et torturés pour leur extorquer des aveux.

Pour l’avocat Li Fuchun, la tendance devrait se poursuivre: les procès des membres du mouvement étant politiques et injustes, de plus en plus d’avocats sentiraient aujourd’hui qu’il est «de leur responsabilité de les défendre».

Démolitions forcées à Dongtai, un millier de manifestants

Fin décembre, un pont public a été détruit à Dongtai, dans la province de Jiangsu par des constructeurs qui ont recruté des gangs pour empêcher les habitants locaux d’intervenir. Plusieurs d’entre eux ayant été blessés, un millier de manifestants se sont rassemblés pour protester devant les bureaux de la ville. Le pont Yanjia connectait le Nord et le Sud de la ville et avait été financé sur fonds publics. Interrogée, la police locale s’est limitée à indiquer que le Gouvernement avait donné son autorisation aux constructeurs.

 

Résultats fabriqués pour une enquête en banlieue de Nanjing

En pleine crise économique, un comté en Chine a truqué une enquête qui devait évaluer le bien-être des résidents locaux. Le journal Nanjing Morning News rapporte que les responsables du district Pukou ont cherché à obtenir un label «bien-être» de la région afin de promouvoir le développement local. Le département des statistiques de la province de Jiangsu a alors conduit une enquête téléphonique, durant laquelle 96 % des habitants du comté Shiqia ont donné les mêmes réponses.

 

D’après monsieur Hu Zhangjun, vivant dans le comté, les responsables locaux ont distribué des modèles de réponse aux 16 questions qui pouvaient être posés, et ont promis une récompense de 2.000 yuans (200 euros) à ceux qui donneraient des réponses «correctes».  L’école locale a également fermé pour une journée, avec instruction pour les élèves de rester à la maison afin de répondre au téléphone et de donner les réponses attendues. Un responsable local a admis que le Gouvernement avait fait payer à chaque responsable de village un «montant de garantie» qui ne leur serait rendu que si les résultats de l’enquête étaient positifs. 

 

Des travailleurs chinois en Europe escroqués

Plus de 200 ouvriers des provinces de Hebei, Jiangsu et Jilin qu’un recruteur a envoyés en Roumanie pour une durée supposée de cinq ans se retrouvent sans visa, menacés d’expulsion et à se nourrir de déchets alimentaires.

 

Le site internet enorth.com.cn rapporte un appel téléphonique reçu de Roumanie par monsieur Li Bao-xu de la province de Hubei. Il indique qu’avant de quitter la Chine, les ouvriers ont dû payer la somme globale de 800.000 yuans (80.000 euros) à une entreprise de recrutement basée à Gucheng. Il dit avoir, comme les autres, été piégé et se retrouver avec un visa de travail non valide. Quatre d’entre eux ont déjà été déporté, et cinq autres sont en détention.

 

Des fruits aux hormones discrètement retirés de la vente

Les responsables de la province de Hebei ont secrètement fait retirer de la vente les poires chinoises développées par l’institut de recherche fruitière de Shijiazhuang, après le scandale du lait contaminé. Les poires, version à mûrissement accéléré de la poire Nashi, subissaient des injections d’hormone de croissance à la base du fruit, juste après la floraison. L’agriculture du Hebei subit fortement les effets de la pollution industrielle locale.

 

L’activiste Guo Quan formellement arrêté

Le démocrate et défenseur des droits de l’homme Guo Quan, de la ville de Nanjing, a été arrêté le 19 décembre et devrait être prochainement jugé. Monsieur Guo n’a, à l’heure actuelle, pas le droit à un avocat, les autorités évoquant des secrets d’État liés à l’affaire. La famille de l’activiste a de plus été prévenue qu’il serait dangereux de prévenir des amis de Guo et des sites internet «sensibles».

 

Guo Lianhui, l’avocat recruté par la famille de Guo Quan, indique qu’il ne croit pas à l’argument des «secrets d’État». Guo a d’après lui seulement publié des articles pro-démocratie et pointé le non-respect des droits de l’homme en Chine. Les 350 articles rédigés par l’activiste présente une critique constructive du parti communiste, qui devrait être «récompensée plutôt que punie».

 

Protestation d’agriculteurs shanghaïens expulsés

Depuis le 15 décembre, des centaines de fermiers du comté Mao-Qiao dans le district Mingxing de Shanghai, réclament devant les bureaux du gouvernement local une compensation pour les terres qui leur ont été saisies.

 

M. Dong indique que près de 900 hectares de terres ont été vendues par le gouvernement sans que les habitants expulsés reçoivent un centime de compensation. Les autorités shanghaiennes ont mobilisé la police militaire et les forces spéciales pour protéger leurs locaux. Seuls des incidents mineurs ont été constatés sur place.

 

Censure sur un foyer de grippe aviaire

L’épidémie qui a frappé les élevages de poulet début novembre dans la province de Jiangsu était due à la souche H5N1. Ce n’est qu’à la mi-décembre que les autorités chinoises en ont informé le centre de contrôle épidémique basé à Hong Kong.

 

D’après un vétérinaire dans la ville de Hai Nan, au niveau du foyer la grippe tuait les animaux en deux jours et l’information n’a pas été transmise aux habitants alentours. Des animaux morts, affirme-t-il, auraient été congelés et vendus.

 

D’après les données finalement transmises à Hong Kong, plus de 120.000 volailles ont été tuées par le virus, et 370.000 abattues de façon préventive.

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.