Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Rencontre avec la secrétaire de l'exploratriceAlexandra David Néel

Écrit par Radio Son de l'Espoir
14.10.2009
| A-/A+

  • Alexandra David Néel(攝影: / 大紀元)

Madame Marie Madeleine Peyronnet était la secrétaire de l'exploratrice et orientaliste Alexandra David Néel et nous raconte la vie de cette femme hors du commun. Elle raconte la vie de cette femme qu'elle a bien connue.

Alexandra David Néel est morte en 1969 à l’âge de 101 ans après avoir parcouru l’Asie durant une bonne partie de sa vie. Elle fut la première occidentale à pénétrer à Lhassa en 1924. Son œuvre écrite retrace aussi bien sa vie d’aventure que sa quête de sagesse orientale.

Madame Peyronnet nous raconte qu’Alexandra David Néel parlait plusieurs langues dont le sanscrit, le tibétain et le chinois. Elle pouvait donc discuter avec divers philosophes du bouddhisme mais ce n’est que lorsqu’elle arriva au Tibet qu’elle adhèra au bouddhisme en tant que religion. Là-bas le bouddhisme contient également le chamanisme appelé le Bön au Tibet ainsi que des rites, de la magie voir de la sorcellerie, ce qui était totalement absent du bouddhisme primitif.  

SOH : comment êtes vous devenue la secrétaire d’Alexandre David Néel ?

Madame Peyronnet : Je n’étais pas du tout préparée à mener cette vie là. J’ai été présentée à elle pour une demi-heure et ça a duré 46 ans. Une fois j’ai reçu un astrologue belge du vivant d’Alexandra David Néel. En le raccompagnant, il m'a demandé comment je pouvais vivre avec une femme de ce tempérament. Je lui ai répondu que je l’aimais bien mais pour lui, c’était bien plus que ça, il pensait que j’avais la même "trame" qu’elle. Sur le moment j’ai rigolé et je ne l’ai pas cru. Mais à la réflexion, c’est vrai que nous avions des points en commun. Mais bien sur ça n’a pas été toujours facile.

SOH : Alexandra David Néel avait le désir de découvrir l’Asie depuis toute petite, était-ce une "relation karmique", pour reprendre une terminologie bouddhiste ?

Madame Peyronnet : On peut se poser des questions. Dans une lettre à son mari, elle écrit qu’une de ses arrière grand-mère viking avait du sang mongole et que c’était peut être la raison qui la poussait vers cette contrée. On ne peut pas nier l’atavisme non plus.

SOH : Comment a-t-elle vécu durant ses voyages ?

Madame Peyronnet : En 1911, elle était partie en Inde pour 18 mois mais resta plusieurs années et il en fut de même à chacune de ses visites. À chaque fois, elle était bloquée à cause des guerres successives qui l’empêchaient de se déplacer.  Elle visita la Chine puis le Tibet. Cinq millions d’hommes vivaient au Tibet à l’époque. Les distances entre villages étaient immenses compte-tenu  de la superficie du pays qui était au moins sept fois la France. Comme il n’existait ni route ni chemin de fer, les Tibétains se déplaçaient en caravane. Elle essaya à deux reprises en 1916 et 1917 d’entrer au Tibet et fut expulsée.

Revenue en Inde, Elle ne pouvait rentrer en Europe à cause de la Guerre, elle partit donc en Corée. Mais la nostalgie de montagne Himalayenne la hantait. Elle repartit en Chine et de là, durant trois ans, elle fut initiée par un ermite.

Puis, en compagnie d’un Lama et de Lama Yongden, son fils adoptif, elle a marché des milliers de kilomètres dans la neige. Elle avait alors 56 ans. C’est déguisée en mendiante qu’elle brava le vent, la neige et la faim pour finalement pénétrer à Lhassa. À ce moment, les étrangers n’avaient pas le droit d’y entrer. Elle avait quand même de l’or qu’elle cachait sous ses aisselles mais elle vivait comme les Tibétains pour ne pas être repérée. Un seul détail la trahit : elle se lavait tous les jours au bord de la rivière ce qui lui coûta d’être expulsée.

Elle repartit à l’âge de 68 ans pour son dernier voyage qui la fit revenir à l’âge de 82 ans. Elle vécut l’horreur de la guerre sino-japonaise, la famine, le froid mais elle poursuivit son périple pour retrouver cette terre qu’elle aimait tant, le Tibet.  À chaque fois, elle prenait des notes et des photographies. De retour en France, elle écrivit ses mémoires jusqu’à sa mort.

Elle était très intéressée par toutes les philosophies et fréquentait tous ceux qui avaient des idées différentes, pour apprendre toujours plus.

 

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.