La grippe H1N1, ses rumeurs, sa pandémie et son vaccin

Écrit par Catherine Keller La Grande Époque - Genève
15.10.2009

  • vaccination(Staff: Mario Tama / 2009 Getty Images)

Dès cet été l’OMS a lancé un avis de pandémie pour la grippe H1N1. Dans les faits, les comptes ont révélé après que l’épidémie ait « ravagé » l’hémisphère sud, que cette grippe est moins dangereuse que la grippe saisonnière. Pour la deuxième fois, L’OMS lance une alerte alors que la réalité n’est pas si grave. Cela laisse place à toutes les interrogations et insinue le doute sur la fiabilité de l’OMS. Cette exagération laisse la place aux rumeurs les plus folles, apocalyptiques, dignes des pires livres de sciences fictions, qu’en est-il ?

On sait que les virus ont la capacité de muter. La crainte est grande de voir un virus spécifique aux animaux muter et s’attaquer à l’homme. Il est potentiellement réaliste de penser que ce virus décimerait une partie de l’humanité puisque celle-ci n’a aucun anticorps capable de résister à ce nouveau virus comme ce fut par exemple le cas pour les Indiens d’Amérique du Sud qui furent décimés par des maladies européennes comme la coqueluche. Il est donc logique que l’OMS lance l’alerte à chaque nouveau virus sous le couvert du principe de précaution.

Les rumeurs

Une journaliste autrichienne, Jane Burgermeister, accuse l’OMS, des firmes pharmaceutiques et d’autres personnes d’avoir organisé un complot en fabricant un vaccin qui serait en fait une arme biologique qui transmettrait une variante mortelle du virus H1N1 pour anéantir cinq milliards d’individus sur cinq ans. Cela paraît incroyable et pourtant ce message est véhiculé par divers intermédiaires sur Internet ce qui finit par mettre le doute dans l’esprit des gens.

Elle dit avoir des preuves selon lesquelles les laboratoires Baxter AG, Novartis et Avir Green Hills produisent délibérément des vaccins contaminés par la grippe aviaire. Elle affirme que Baxter AG, filiale autrichienne de Baxter International, à délibérément envoyé 72 kilos de virus vivant de la grippe aviaire, fournies par l’OMS durant l’hiver 2008, à 16 laboratoires, dans quatre pays sans avoir pris les précautions de rigueur pour ce genre de transport. Un membre du personnel de BioTest, basé en République tchèque à utilisé le vaccin sur des furets et ces derniers en sont morts.

Bien que ce fait soit semble-t-il avéré par la police tchèque, il n’y a pas eu d’enquête menée pas l’OMS ni aucun gouvernement. Cela lui fait dire que les laboratoires diffusent volontairement des virus modifiés afin de créer une pandémie qui rendra obligatoire la vaccination. En effet, tous les pays ayant adhéré à l’OMS ont l’obligation de lui laisser les pleins pouvoirs en cas de pandémie avérée, tout gouvernement doit se soumettre aux ordres de l’OMS.

Autre rumeur, celle rapportée par le docteur Hamer qui affirme que « les vaccins contiennent une puce létale qui peut éliminer en moins d’une heure, par simple pression sur un bouton, n’importe qui par mort naturelle :crise cardiaque, insolation, attaque cérébrale, etc. » Il dit aussi qu’« il existe la micro puce de Hitachi4 qui passe sans problème dans l’embout d’une seringue, c’est-à-dire qu’elle peut être injectée dans les tissus sans que l’on s’en aperçoive si elle est positionnée dans la partie avant de l’embout de la seringue ». 

Certains prétendent que la grippe espagnole proviendrait de la vaccination de l’époque. Or, le premier vaccin contre la grippe date de la fin de la deuxième guerre mondiale. Si cette grippe a fait tant de ravage, c’est parce qu’à la sortie de la guerre, les gens étaient affaiblis par des années de privations. Par contre des archives semblent prouver que l’acide salicylique, l’aspirine, par son action calmante est nuisible car il provoque l’épuisement du patient qui développe alors une pneumonie.

La grippe est contagieuse

La contagion se fait dès 24 heures avant les symptômes jusqu’à la disparition des signes cliniques. Il se transmet par postillons, par le contact de mains infectées ou autres objets contaminés. Le virus est très fragile et meurt après quelques minutes sur un objet froid et deux ou trois heures sur une main. L’incubation est de 24 à 68 heures. Le taux de mortalité est faible puisqu’il est de 0,1 %.

Toute grippe peut amener à la mort un jeune qui est génétiquement prédestiné à réagir trop puissamment au virus. La crainte qu’ont les médecins est que ce virus mute soit par lui-même, soit en entrant en contact avec un autre virus de la grippe et ajoute à sa contagion active actuelle la dangerosité mortelle d’un virus type grippe aviaire. Ce n’est actuellement pas le cas. Pour plus de détails, chercher le dossier  «Grippe A: toutes vos questions» sur Allo Docteur

Le vaccin est-il vraiment dangereux ?

Le vaccin contre la grippe saisonnière existe depuis les années 50. La différence entre le vaccin de la grippe saisonnière et le vaccin de la grippe H1N1 est que dans ce dernier sont ajoutés des adjuvants pour renforcer son effet. Or ce sont justement ces adjuvants qui sont en cause. Ils seraient à l’origine de maladies auto-immunes comme la maladie neurologique du Syndrome Guillain-Barré chez les personnes sensibles à ce problème. 

La commission européenne a approuvé la commercialisation des vaccins Focetria® de Novartis et Pandemrix® de GlaxoSmithKline composés de l’adjuvant AS03 (polysorbate 80, a-tocopherol et squalène). Ils ont préalablement été validés par l’agence européenne des médicaments (EMEA). Celle-ci vient d’émettre un avis positif pour une troisième préparation, celle de l’autrichien Baxter, le Celvapan ®. Ce dernier contrairement aux deux autres ne contient aucun adjuvant.

À savoir que seul 70 à 84 % des personnes vaccinées vont développer des anticorps contre cette grippe. En sachant que la grippe H1N1 actuelle n’est pas vraiment dangereuse et que ce vaccin ne protégera pas contre ce virus s’il mute en virus mortel, il est à se demander à qui cette démarche rapporte-elle réellement.