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70.000 taxis sur écoute à Pékin

Écrit par Gu Qing’er
17.10.2009
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  • Actuellement 70.000 taxis à Pékin sont équipés de micro-moniteurs de surveillance. Ce moniteur est relié à un système de GPS par satellite. (Getty Images)(攝影: / 大紀元)

Des micro-moniteurs cachés, susceptibles de retransmettre par satellite les conversations des passagers, ont été installés dans 70.000 taxis à Pékin, d’après des chauffeurs de taxi et des représentants de l’industrie. Des voix critiques s’élèvent pour s’inquiéter de ce tour de vis supplémentaire dans le contrôle de la vie privée.

C’est en fait durant les Jeux olympiques de Pékin qu’a débuté cette installation de nouveaux moniteurs. Les autorités chinoises ont alors expliqué que le but était de protéger les chauffeurs des manifestations d’étrangers agressifs.

Zhao, chauffeur de taxi à Pékin, dit à La Grande Epoque que le système de surveillance précédent dans les taxis générait des signaux analogiques retransmis vers un central d’écoute, par simple pression sur un bouton. Mais c’est maintenant un tout nouveau système qui équipe les taxis de Pékin.

«Cela ne me dérange pas si le but est la sécurité des véhicules», dit Zhao. «Mais si c’est pour espionner les passagers, c’est déplacé. Les gens à l’autre bout du système de surveillance peuvent entendre ce que dit le passager à la minute où je presse le bouton.»

Wang, un autre chauffeur de taxi à Pékin, confirme que le système a été installé dans tous les nouveaux taxis. «Ils l’utilisent pour surveiller toute personne qui viole la loi», dit Wang.

Avec ce système de surveillance couplé à de la géo-localisation par GPS, les autorités peuvent détecter puis «agir pour la sécurité du pays». D’après le fabricant de ce nouveau système, les moniteurs peuvent maintenant être allumés à distance sans que le chauffeur en soit conscient. Ils peuvent aussi être contrôlés à distance pour fermer les véhicules.

Une habitante de Pékin, du nom de Wu n’est pas au courant de l’existence de ces moniteurs. «Je crains que nous n’ayons plus de vie privée», s’inquiète-t-elle. Peng Dingding, écrivain à Pékin, s’interroge lui sur le problème juridique dans cette affaire. Car quand le passager d’un taxi a réglé sa note, le taxi devient un lieu privé, explique t-il, comme la chambre que l’on occupe dans un hôtel, qui est aussi un lieu privé.

Mme Wu, qui a vu des policiers porter des armes équipées de baïonnettes, ainsi que la police spéciale et des forces armées patrouillant en véhicules blindés lors de la fête nationale, commente: «Ca rend les gens nerveux. Je ne comprends pas comment des mesures de sécurité peuvent prendre de telles proportions.»

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