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Des milliers d’étudiants rackettés manifestent leur colère dans un lycée de la province du Sichuan

Écrit par Fang Xiao, La Grande Époque
02.10.2009
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  • La cantine de l’école après l’assaut. (La Grande Époque)(攝影: / 大紀元)

À la mi-septembre, des étudiants ont réagi après que les fournitures en eau et électricité ont été interrompues au lycée Linyang dans la province du Sichuan en Chine.

Des étudiants en colère ont détruit les équipements et les voitures de l’école, et ont même chassé le chef de la police locale qui était venu sur les lieux afin de calmer la situation.

Un professeur de l’école, qui préfère garder l’anonymat, a dit à La Grande Époque qu’en raison de la propagation de la grippe H1N1 et de la température inhabituellement élevée depuis la fin du mois d’août, toutes les écoles primaires et secondaires ont annoncé des vacances il y a quelques jours.

Cependant, la direction du lycée Linyang, un pensionnat, a insisté pour garder les élèves à l’école sans eau ni ventilateur électrique durant la nuit. Le lycée compte plus de 3.000 élèves et employés.

Dans la nuit du 10 septembre, après que la demande des étudiants voulant quitter le dortoir a été rejetée, une dispute a éclaté avec le personnel responsable du dortoir. Le conflit a rapidement dégénéré et les étudiants en colère se sont rués hors du dortoir et sont allés jusqu’au bureau du responsable du fonctionnement et des installations, en charge de la cafétéria, du supermarché et des dortoirs des étudiants.

N’ayant pas obtenu gain de cause, les lycéens ont cassé les portes et les fenêtres du supermarché de l’école au moyen de briques, de pierres et de bâtons. Ils ont renversé les tables et les chaises de la cafétéria, jeté toute la nourriture, détruit la porte du garage et ont également endommagé les voitures dudit responsable.

Le directeur adjoint de la police locale, qui était venu afin de calmer la bagarre, a été vertement renvoyé, et l’échauffourée n’a été stoppée qu’après qu’une dizaine de policiers anti-émeute ont utilisé des gaz lacrymogène afin de prendre le contrôle des étudiants.

Un professeur explique que l’école sous-traite la gestion des équipements scolaires à un entrepreneur indépendant, qui a investi 12 millions de yuans afin de construire la cafétéria, le supermarché et les dortoirs des étudiants. L’entrepreneur détient le monopole sur les trois équipements.

Les étudiants vivent chaque jour dans les installations de l’école. D’après eux, on ne leur fournit que des repas chers mais de piètre qualité. L’école ne fournit pas d’eau potable, aussi les étudiants doivent-ils en acheter au supermarché de l’école. Une jeune fille a dit qu’elle dépensait 50 yuans pour sa consommation d’eau potable mensuelle.

L’école n’autorise pas non plus les étudiants à rapporter de la nourriture de l’extérieur. Nombre d’étudiants font l’objet de fouilles car ils sont suspectés de tenter de contourner le règlement. Toute nourriture trouvée lors de la fouille est confisquée et l’étudiant est renvoyé de l’école.

À cause du monopole, chaque étudiant doit payer environ 500 yuans par semestre pour son logement. Huit étudiants vivent dans une pièce de 10 m². La location s’élève entre 80 et 100 yuans par m² et par mois, soit deux fois plus cher qu’un loyer dans la rue la plus fréquentée de Pékin. De plus, l’eau et l’électricité ne sont pas comprises. 

Le professeur interrogé explique que des oppositions à ce type de fonctionnement de l’école ont eu lieu de nombreuses fois, mais que toutes ont été étouffées. Il soupçonne la direction de l’école et le bureau d’éducation local de recevoir des pots-de-vin de la part de l’entrepreneur, aux frais de milliers d’étudiants et du bien-être de centaines de professeurs. 

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