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Construire «vert» ne coûte pas toujours plus cher, selon un rapport

Écrit par Charlotte Cuthbertson, La Grande Époque
23.10.2009
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  • Le gratte-ciel du 545, avenue Madison à New York(攝影: / 大紀元)

NEW YORK — Le développement durable prend de l’ampleur, mais l’impression que bâtir «vert» coûte cher persiste. Cette perception serait fausse, soutient une étude menée récemment à New York par la firme internationale de consultation en construction Davis Langdon et le Urban Green Council, une organisation sans but lucratif faisant la promotion de la construction durable à New York.

«Je crois que si vous demandez à la plupart des promoteurs, ils vous diront que ça [bâtiment vert] coûte plus cher», commente Russel Unger, directeur exécutif au Urban Green Council. Le résultat de l’étude intitulée The Cost of Green in NYC (Le coût de construire vert à New York) démonte ce mythe du prix élevé en comparant le coût moyen par pied carré des constructions certifiées vertes avec celles qui ne le sont pas.

Tout au cours de l’année 2008, des données sur 107 projets dans les cinq arrondissements de New York ont été collectées, 63 de ces projets visaient à ou ont réussi à être certifiés LEED (Leadership in Energy and Environmental Design), un système d’évaluation international encourageant le développement durable, explique le rapport. L’étude a été menée sur des bâtiments avec et sans objectifs de durabilité. Les données incluent le coût de construction, du design, du design LEED, les coûts additionnels du LEED et les frais de commission. Le coût moyen de construction, au pied carré, d’une tour d’habitation sans certification LEED était de 436 $, alors que celui avec certification était de 440 $.

M. Unger ajoute qu’il a été «agréablement surpris» des résultats. Une partie de l’objectif de l’étude était d’estimer s’il y avait corrélation entre la lenteur du développement de l’adoption de projets durables à New York et la perception que construire vert coûte cher.

À New York, près de 5000 permis ont été émis pour de nouveaux projets immobiliers en 2007, fait mention le rapport. Mais seulement environ 200 d’entre eux ont été enregistrés pour la certification LEED.

Démontrer par des statistiques que le «vert» n’est pas plus dispendieux est important pour augmenter la part de marché des constructions vertes, croit M. Unger. «Vous n’économiserez pas davantage si vous n’êtes pas LEED!», lance-t-il.

Il prévoit que les constructions vertes feront boule de neige lorsqu’une masse importante de consommateurs fera chuter les prix des matériaux et lorsque la demande se stabilisera. Plusieurs coûts additionnels associés à la certification LEED diminuent étant donné que le matériel conforme à LEED, les systèmes et les procédés LEED deviennent plus courants, affirme le rapport.

Un article du groupe McGraw-Hill, organisation analysant le secteur immobilier, publié plus tôt cette année estime que la construction durable va probablement atteindre une partie importante des marchés internationaux dans un futur rapproché.

«Soixante-dix pour cent des consommateurs seraient plus enclins à acheter une maison “verte” dans un marché bas de gamme», relève le rapport. Les résultats montrent également que 56 % de l’industrie de la construction prévoit une augmentation rapide des ventes et des profits liés aux projets verts au cours des cinq prochaines années.

Lisa Matthiessen, principale associée et directrice des projets durables chez Davis Langdon, affirme être désireuse de voir la croissance des bâtiments verts, particulièrement pour les projets hautement certifiés.

La certification LEED classe les projets selon quatre niveaux de durabilité : certifié, argent, or et platine.

«Ce que nous avons pu constater de nouveau à New York, c’est qu’il y a plus de projets LEED d’un niveau plus élevé que “certifié”», se réjouit Mme Matthiessen, «La plupart des projets étaient de niveau argent et or, et il y en avait même plusieurs au niveau platine. Ce n’était pas le cas il y a quelques années.»

Certains des projets de l’étude ont atteint un niveau or ou platine pour un coût moindre que ceux évalués argent ou non certifiés, un résultat inattendu qui nécessite une étude plus approfondie d’après les experts.

«Nous ne pouvons pas dire que nous avons suffisamment de statistiques pour l’affirmer», avance Mme Matthiessen. «Mais il semble y avoir un nombre croissant de projets verts de haut niveau à coût réduit, alors nous pensons que cela nécessite d’être étudié avec un peu plus d’attention pour comprendre comment ça fonctionne.»

Elle dit que la planification était un élément important de la réduction de coût, alors que l’engagement de l’équipe et la juridiction locale jouaient également un rôle non négligeable. «Vous pouvez faire beaucoup plus que ce que vous pouviez faire il y a quelques années et cela aide à rendre les choses faisables», déclare-t-elle, se référant à l’habileté à recycler des eaux usées, entre autres.

Les équipes de projet LEED font également différents choix quant aux dépenses, souligne le rapport. Ils répartissent les fonds dans le budget du projet pour s’adapter aux mesures vertes. Même si la certification LEED a un coût direct, les constructions LEED nécessitent souvent l’utilisation de matériaux, de systèmes et de procédés de construction dispendieux.

Les frais de conception et autres frais (y compris la certification LEED) représentent en général entre 10 et 12 % des dépenses de construction pour un projet résidentiel, donc ces coûts additionnels ont un faible impact sur le coût total de la construction, peut-on lire dans le rapport.

«En d’autres mots, les coûts reliés à la certification LEED ne sont pas très significatifs si on les compare aux autres facteurs qui influencent les frais de construction», jugent les auteurs du document.

Mme Matthiessen observe également que les conclusions quant au retour sur investissement lié à l’économie d’énergie sont frappantes. «Ceci est anecdotique, mais nous avons parlé aux promoteurs qui voyaient une bonne raison de construire vert : selon eux, construire vert permet de récolter plus d’argent des loyers, dit-elle, ça fait partie du jeu maintenant, vous devez construire vert.»

Des 70 nouveaux projets de construction dont il est fait mention dans l’étude, 39 tentaient d’obtenir ou avaient la certification LEED. Ces projets, qu’ils aient peu ou de nombreux étages, comprenaient des bâtiments résidentiels ou commerciaux, des bibliothèques, des bâtiments académiques et des institutions culturelles.

En tant que président de Related Companies, un important promoteur immobilier aux États-Unis, Jeff Blau est cité dans le rapport. «Les constructions vertes ne sont plus seulement une option que nous considérons mais, en tant que leader de l’industrie, c’est une responsabilité que nous assumons. Dans cet environnement économique difficile, nous devons tous être plus vigilants que jamais pour renforcer notre engagement à la construction de bâtiments verts.»

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.