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Orfèvre de la mer

Écrit par Maggy Sanner, La Grande Epoque - Guadeloupe
07.10.2009
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  • u00ab Des coquillages enrobés d’or pour se parer ».(攝影: / 大紀元)

Nos pas nous amènent  sur l’île de Marie- Galante, véritable joyau des Antilles, située non loin de la Guadeloupe où de nombreux artistes trouvent l’inspiration au contact d’une nature sauvage. Tel est le cas de Jean Pol Jacob qui nous fait partager sa passion.

Jean Pol va nous entraîner dans son échoppe «OCEOM» et nous faire découvrir de véritables beautés, des bijoux faits de coquillages véritables recouverts d’or.

 

LGE : Bonjour Jean Pol, quel est votre parcours?

Jean Pol : Mon parcours est un petit peu atypique car je viens de l’édition de publicité à Paris où j’ai travaillé pendant 25 ans. Un jour, j’ai décidé de venir en Guadeloupe et racheté un petit atelier de bijouterie. J’avais très envie de créer des bijoux un peu spéciaux qu’on ne trouvait nulle part ailleurs. Des bijoux sortis de mon imagination. Je me suis intéressé alors à tous les coquillages et objets marins qui sont rejetés par la mer et j’ai décidé d’en faire des bijoux en les trempant dans des bains d’or 24 carats. Je réalise donc toute une collection de bijoux: des broches, des pendentifs avec toutes sortes d’objets qui viennent de l’océan. J’utilise une technique tout à fait spéciale et très pointue avec des coquillages naturels qui n’ont absolument aucun moulage et sont blindés de métal. Ils sont ensuite recouverts d’or 24 carats, technique dont je garde jalousement le secret.

 

LGE : Tous ces coquillages paraissent extrêmement fragiles, vous devez avoir un grand pourcentage de perte?

Jean Pol : Au départ comme toute fabrication empirique - car il n’y a pas d’école pour ce que je fais - je me suis un peu arraché les cheveux pour arriver à solidifier des éléments fragiles poreux. Au fil des années, j’ai mis au point des techniques personnelles pour durcir toutes ces matières et arriver à avoir un bijou très solide qui garde tous les détails de la pièce originale.

 

LGE : D’où tenez-vous tous ces coquillages?

Jean Pol : Je travaille depuis des années avec 80% de coquillages et d’objets marins que je récupérais sur l’archipel de Guadeloupe. Pour étoffer un petit peu ma collection, je travaille aussi avec des collectionneurs de coquillages, des importateurs de certains modèles dont les petites étoiles qu’on ne trouve pas ici. Je me fournis aussi chez les éleveurs asiatiques. Il y a tout un réseau de collectionneurs par lequel j’arrive à avoir certains modèles qu’on ne trouve pas ici. Mais en général je travaille quand même à 80% avec des coquillages de l’archipel guadeloupéen et des Antilles.

 

LGE : Acceptez-vous de faire des bijoux sur demande avec des coquillages rares ou avec des objets personnels.

Jean Pol : Au fil des années, ma clientèle me ramène de temps en temps des petits objets qui leur sont tout à fait personnels. Ils les ont trouvés sur les plages ou ailleurs et ils me demandent de les monter en bijoux, ce que je fais avec grand plaisir.

 

LGE : Je vois dans votre vitrine un objet tout à fait particulier!

Jean Pol : Il s’agit d’un trophée qui à été réalisé à l’occasion de la transat Belle-Île en mer / Marie-Galante 2009. En fait c’est une copie. Il y a eu trois exemplaires réalisés. Ce trophée a été remis au vainqueur de la transat Gildas Morvan. J’ai travaillé avec un sculpteur bellilois - étant donné que Belle-Île en mer et Marie-Galante sont maintenant jumelées depuis deux ans. Nous avions l’idée d’un jumelage artistique et avons produit une pièce tout à fait originale, en dehors des trophées classiques, remis lors des compétitions sportives.

 

Il y a eu quelques déclinaisons sur les affichettes et des bouteilles de rhum, mais l’emblème est fait avec un véritable dollar de Marie-Galante. C’est un oursin plat dans lequel j’ai incrusté un crustacé recouvert d’or qui est typique de Belle-Île en mer et symbolise la fusion entre les deux îles.

 

LGE : C’est vraiment très beau. Et là, ce médaillon en dollar a t-il une histoire?

Jean Pol : Ce médaillon a été réalisé à l’occasion de la première transat 2007. Cette idée d’associer deux coquillages de deux îles m‘était venue. J’en ai profité pour offrir un médaillon à Laurent Voulzy, initiateur du jumelage Belle-Île - Marie-Galante et en hommage à sa chanson.

 

LGE : Dans votre collection, quel est votre coquillage préféré?

Jean Pol : Vous savez, moi je n’ai aucune préférence car je les trouve tous absolument fabuleux. La nature est tellement bien faite. Ce sont déjà des petits chefs-d’œuvre naturels. Je ne fais que les magnifier, les sublimer. En fait, le véritable artiste, c’est la nature. Je n’ai pas de préférence. Je les trouve tous magnifiques en les regardant à la loupe. Par contre, dans ma clientèle, mes meilleures ventes se font sur ce fameux dollar de sable qui est une pièce que les gens ne connaissent pas beaucoup. Elle est vraiment typique des Antilles.

 

LGE : Il me semble que les graines du pays vous inspirent également.

Jean Pol : Tout à fait, pour étoffer la collection. Comme la technique que j’utilise me permet de plaquer n’importe quel support, j’ai décidé de faire des essais avec des petites séries sur des graines du pays : notamment les graines de Filao qui ressemblent à des petits ananas, des petits bourgeons de Zaccadi qui ressemblent à des petits litchis et d’autres choses… anis étoilé, badiane, tout ce qui me tombe sous la main pourvu qu’il ait un aspect assez original.

 

LGE: Merci Jean Pol. Vous avez une très belle collection qui fait vraiment rêver.

 

Pour en savoir plus : www.oceom.fr

 

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