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La flûte enchantée - Un air de renouveau

Écrit par Mélanie Thibault, La Grande Époque
10.11.2009
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  • Karina Gauvin et Aaron St. Clair Nicholson(攝影: / 大紀元)

Opéra de Mozart très connu, La flûte enchantée n’a cessé de séduire les spectateurs depuis sa création en 1791. La version que propose Kelly Robinson dans sa mise en scène ravit. Pour mieux jouir du spectacle, il est important de mentionner que Mozart s’inspire des rites de la franc-maçonnerie pour sa conception. Par exemple, la récurrence du chiffre 3, préféré par les francs-maçons, est à l’honneur et répandu dans cet opéra. Le parcours initiatique que mène Tamino (John Tessier, ténor) pour obtenir la main de Pamina (Karina Gauvin, soprano) s’ouvre sur trois portes : la Sagesse, la Raison et la Nature où trois génies lui recommandent de rester ferme, patient et discret. Un éloge à l’amour marqué par la vivacité de ces personnages. Trois duos se complètent en référence aux éléments : Soleil-Lune, Feu-Eau, Air-Terre. Ces mêmes éléments donnent leurs pouvoirs magiques à la flûte enchantée.

  • Aline Kutan(攝影: / 大紀元)

L’avantage premier de La flûte enchantée repose sur son accessibilité aux gens de tous les âges et de toutes les provenances. Les décors de David Hockney sont tout droit inspirés du pop art. La vivacité de leurs couleurs, la surenchère des traits, les contrastes de lumière rappellent la bande dessinée. Il y a un réel bonheur à découvrir de tableau en tableau les pendrillons superposés, jouant avec les profondeurs de la scène. Le passage des animaux qui surgissent au son de la flûte, plutôt que de se confondre dans le réalisme, mettent à disposition leur machinerie au service de l’humour. Le scénographe Hockney offre les outils idéals pour que l’opéra de Mozart trouve un caractère moderne. La mise en scène de Kelly Robinson appuie ces propositions avec des clins d’œil sur le monde musical actuel. Ainsi, Papageno (Aaron St. Clair Nicholson, baryton) prend son carillon magique pour une guitare électrique.

Les voix prodigieuses de Karina Gauvin, Reinhard Hagen (basse), incarnant Sarastro, et tout particulièrement Aline Kutan (soprano) dans la peau de la Reine de la nuit valent cette soirée. La théâtralité de cet opéra fait encore mieux que de permettre aux chanteurs des prouesses vocales. Aaron St. Clair Nicholson, dans le personnage de Papageno, campe une rythmique corporelle impeccable et une justesse d’interprétation digne d’un grand comédien. Les interactions entre les chanteurs et l’orchestre sont d’une adresse éclatante, grâce à son chef Alain Trudel et au sens de la répartie des interprètes. Une soirée ludique d’une qualité rare.

La flûte enchantée est présenté à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts jusqu’au 21 novembre.

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