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A Christmas Carol - Un rouleau compresseur sur un classique

Écrit par James Carroll, La Grande Époque
12.11.2009
| A-/A+

L’année 2009 sera reconnue comme l’année où le 3D est devenu accessible au grand public (voir My Bloody Valentine, Bolt, Monsters vs Aliens, Coraline, Ice Age 3, Harry Potter and the Half-Blood Prince, G-Force, Final Destination 4, Cloudy With A Chance Of Meatballs, Toy Story in 3D, Up et le tant attendu Avatar). Malheureusement, A Christmas Carol (Un conte de Noël) ne restera pas en mémoire en tant qu’un des meilleurs exemples.

La toute dernière technologie entre les mains du réalisateur à succès Robert Zemeckis (Retour vers le futur, Qui veut la peau de Roger Rabbit) offre un Christmas Carol, une autre version du classique de Charles Dickens, à propos de Scrooge, de fantômes et du changement du cœur d’un vieil homme. Mais, en fait, l’histoire n’a pas vraiment d’importance, car Zemeckis se soucie davantage de montrer sa technique de captation de mouvement pour la troisième fois après The Polar Express et Beowulf.

Cependant, ce qui a bien fonctionné avec Beowulf grâce à l’univers fantastique de l’histoire ne fonctionne pas ici dans cet univers plus réaliste : les écrans verts, le motion tracking et l’animation OTT numérique s’harmonisent difficilement avec le monde hyper réel de Dickens. Le résultat de cette fusion est si maladroit qu’il crée un apparent manque d’implication émotive du spectateur alors qu’habituellement le conte de Dickens est une histoire touchante.

L’apparence étrange donnée à ces personnages universellement connus n’aide en rien. Ils ne sont ni mignons ni réalistes mais inquiétants et déplaisants, à quelque part entre le dessin animé et le réel. Personnellement, je préfère voir l’un ou l’autre, pas un troublant hybride des deux genres.

En outre, quel est l’avantage de faire Jim Carrey incarner plusieurs personnages? De donner à Carrey l’opportunité d’imiter horriblement plusieurs accents? Alors, mission accomplie! Il semble que ce soit un autre gadget dans un film déjà assez artificiel.

Il est également difficile de distinguer les personnages secondaires les uns des autres. Les personnages de M. Fezziwig et Old Joe ayant la même apparence que l’acteur Bob Hoskins, ne sont-ils pas le même personnage? Haaa… ils ont seulement la même apparence, celle de Bob Hoskins, je comprends! Les deux personnages qu’incarne Robin Wright Penn sont-ils les mêmes… sais pas…?

Confus? Vous le serez. Le plus triste de tout cela, c’est que cette production avait le potentiel de présenter un conte classique aux enfants en captivant leur imagination d’une manière qui n’a jamais été faite auparavant. J’imagine que ça risque tout de même d’atteindre cet objectif dans une certaine mesure (merci aux techniques d’animation…), mais est-ce que ça valait vraiment le coup de produire une nouvelle version de cette histoire, une version qui n’amène absolument rien de nouveau sur la table? Excepté, bien sûr, pour certaines techniques d’animation peu convaincantes et certaines scènes d’action loufoques (la scène où Scrooge est pourchassé dans les rues enneigées de Londres par le fantôme de Noël à venir dans son carrosse me vient spécifiquement à l’esprit).

Zemeckis a déclaré qu’il ne travaillerait plus d’une autre façon. Alors, nous devons nous faire à l’idée qu’il tentera encore de prouver que c’est une technique cinématographique viable et qu’il passera d’autres classiques sous le rouleau compresseur.

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