L'immobilier durable - Cinquième Salon de l’immobilier et de la copropriété

Écrit par Stéphanie Mahe, La Grande Époque
14.11.2009
  • Cinquième Salon de l’immobilier et de la copropriété (Copie d'écran du site internet)(攝影: / 大紀元)

MONTRÉAL – C'est sous le thème de l'immobilier durable que la 5e édition du Salon de l'immobilier et de la copropriété s'est tenu du 13 au 15 novembre au Palais des congrès de Montréal. Plus de 200 exposants, conférenciers et consultants légaux ont offert leurs conseils et solutions en matière d'achat et de gestion de biens immobiliers résidentiels. Ce sont 5000 investisseurs, acquéreurs, propriétaires et copropriétaires qui étaient attendus dans ce lieu de rencontres incontournables.

Fondé en 2004 par Yves Joli-Cœur, avocat spécialisé en droit de la copropriété, mais aussi auteur de plusieurs livres dont Les fonds de prévoyance, conférencier auprès du regroupement des gestionnaires et copropriétaires du Québec et aussi cofondateur de Cercle de l'immobilier.

Voici quelques questions auxquelles Yves Joli-Cœur a bien voulu répondre.

La Grande Époque (LGÉ) : Est-ce que votre profession d'avocat vous permet de faire le constat d'une bonne entente entre les promoteurs et les futurs propriétaires?

Yves Joli-Cœur (Y.J-C) : La bonne entente c'est un grand mot, mais ce que je constate c'est souvent l'incompréhension entre les promoteurs et les consommateurs du produit que l'on vend. Par exemple, les promoteurs de condos annoncent des charges communes très basses pour valoriser leur projet et les consommateurs sont très heureux d'apprendre que ça ne coûte pas cher. Souvent, on donne un budget très bas pour favoriser la mise en marché et les entrepreneurs ignorent les coûts réels d'entretien de base. Donc, les consommateurs s'aperçoivent, même s'ils ont un bel immeuble, que son coût est beaucoup plus important que la promesse initiale. Là-dessus, les communications ne sont pas adéquates.

LGÉ : Actuellement, quels sont les progrès les plus concrets dans le développement de l'immobilier durable?

Y.J-C : De grands promoteurs comme Faubourg Boisbriand et Corporation Proment à l’Île-des-Sœurs se sont inscrits dans le développement durable. Il y a également d'autres entrepreneurs à Montréal qui ont une vision de produire une empreinte minimaliste, on a donc une vision du court, moyen et long terme. À court terme, les gens retrouvent leurs investissements dans des économies d'énergie, on parle donc des immeubles qui s'inscrivent dans Novoclimat; il y a aussi certaines subventions qui sont offertes pour ces réalisations.

Sur le moyen et le long terme, on sait tous que le coût d'énergie va augmenter de façon substantielle même au Québec, donc il va y avoir une valorisation de ces immeubles. C'est une tendance qui est démontrée en Allemagne et en France où les immeubles qui s'inscrivent dans les projets de développement durable ont une valeur additionnelle. On a des bâtiments, actuellement en Allemagne, qui sont en énergie positive, c'est-à-dire qu'on développe plus d'énergie solaire avec les panneaux solaires que le coût d'hydro-électricité. D'ailleurs, les prêteurs, du côté européen, commencent à en tenir compte dans les financements, car ces bâtiments sont beaucoup plus viables en termes de garantie, donc une véritable démarche qui ne se veut pas juste purement écologique mais de nature économique.

LGÉ : Est-ce que vous constatez, depuis votre premier Salon en 2004, une évolution dans tous les enjeux écologiques et économiques?

Y. J-C : Ça me semble évident, j'ai remarqué, quand j'étais en Nouvelle-Angleterre, que Home dépôt vendait des panneaux solaires et offrait des subventions. Donc, les Américains sont déjà sensibilisés de la bonne affaire du développement durable et nous, au Québec, nous allons forcément suivre cette même voie. Notre ministre Jean Charest est allé récemment en Californie pour rencontrer M. Schwarzenegger pour la réunion des États fédérés sur le développement durable, le Québec est vraiment le leader des États fédérés. Moi, je suis relativement optimiste que nous sommes sur la bonne voie.

De grandes conférences ont eu lieu :

Comment résoudre la crise climatique, avec Karel Mayrand, direteur général de la Fondation David Suzuki, région de Québec.

L'efficacité énergétique dans la maison, avec François Boulanger, Équiterre.

Aussi, le Salon a regroupé 16 spécialistes québécois et français. Ces experts ont eu comme mandat de mettre en lumière les défis, les solutions et les efforts qui distinguent l'Europe de l'Amérique quant à «l'éco-propriété».

Visitez le site du Cinquième Salon de l’immobilier et de la copropriété