2012 - Un film catastrophe au paroxysme du spectaculaire

Écrit par James Carroll, La Grande Époque
16.11.2009
  • John Cusack et Morgan Lily (2012: Joe Lederer /

Personne nous donne de l’émotion et du spectaculaire comme Roland Emmerich, tel que le prouvent Independence Day et The Day After Tomorrow. Le film 2012 est le dernier de cette trilogie de films catastrophes signés Emmerich.

Basé sur l’interprétation d’une ancienne prophétie maya prévoyant que le monde s’éteindrait le 21 décembre 2012, le dernier film apocalyptique d’Emmerich présente John Cusack en Jackson Curtis, un bon père de famille voulant protéger les siens de l’écroulement du monde. La distribution est aussi enrichie du talent d’Amanda Peet, Chiwetel Ejiofor (qui bonifie de sa qualité d’acteur tous les projets dans lesquels il participe), Oliver Platt, Thandie Newton, Jimi Mistry, Thomas McCarthy, Danny Glover et Woody Harrelson.

Voici donc les trois parties très simples qui structurent la trame narrative de 2012 :

Acte un : l’établissement des éléments de l’intrigue au fur et à mesure que l’on découvre les personnages principaux du drame.

Acte deux : la mort, la destruction et le chaos qui s’installent à l’approche du jour du Jugement dernier et le monde qui se transforme, s’écroule et implose autour des gens (de loin la meilleure partie).

Acte trois : la course folle pour se mettre à l’abri alors que nos héros apprennent l’existence du plan gouvernemental de sauvegarde des espèces et la tentative d’éviter la destruction du monde pour voir la prochaine aube de la Terre (c’est survenu auparavant et ça arrivera encore…)

Ces machinations ne sont pas importantes pourtant. Elles ne constituent que la toile de fond de ces deux heures trente de cet incroyable divertissement ouvertement «bébête» rempli de suspense et de plaisir. Oui, c’est trop long d’au moins 20 minutes avec, entre autres, la scène de l’évasion dans l’«Arche». Mais, d’ici à cette scène, ayant suivi le parcours de cette aimable famille, vous croiserez toutes les parties de votre corps dans l’espoir qu’ils s’en sortent.

Le festin d’effets spéciaux d’Emmerich est convaincant. La course pour s’échapper d’une L.A. en destruction de Curtis (Cusack) avec sa famille dans une limousine évitant les craquements causés par les tremblements de terre, les édifices qui s’effondrent et les explosions de boules de feu, est en couper le souffle. C’est seulement lorsqu’arrive le transfert à un petit avion et le décollage dans l’air libre (non, je ne vends pas le «punch» ici) que vous pourrez relâcher votre souffle que vous aviez retenu pendant 15 minutes. Vous pourrez alors laisser sortir votre soulagement et votre excitation devant le spectacle auquel vous êtes convié. C’est la raison d’être des films à effets spéciaux et c’est exactement pourquoi vous allez voir ce type de film.

Un blockbuster catastrophe qui se range au côté de classiques tels qu’Earthquake (1974), The Towering Inferno (1974) et When Worlds Collide (1951), 2012 confirme la place d’Emmerich en tant que maître des films catastrophes. Alors, trouvez le plus grand écran que vous pourrez, attachez votre tuque, soyez ouverts à l’improbable et prenez plaisir à cette fulgurante course contre l’apocalypse!