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L’autorité aux parents ! 2e partie

Écrit par Michal Bleibtreu-Neeman, La Grande Époque
16.11.2009
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  • salle de classe(攝影: / 大紀元)

« Ceux qui cherchent vraiment le bien de leurs enfants devraient exercer leur autorité. » Ainsi aurait pu s’exprimer le docteur Shulamit Blank, pédiatre et psychiatre, fondatrice de l’Institut pour enfants en diffi culté Bnei Arazim près de Tel-Aviv en Israël. Six ans après la publication de son livre Des parents trop bons (Orimtovim midaï), La Grande Époque ainterviewé Shulamit Blank, sur un sujet plus que jamais d’actualité à savoir, comment rendre leur autorité aux parents ?

L’Institut Bnei Arazim

Grâce à sa méthode, le docteur Blank arrive à éviter l’hospitalisation. Dans biendes cas, aucun traitement médical n’est administré. Certains enfants en étaient arrivés au point où ils refusaient de marcher,de manger, d’aller à l’école, de sortir de la maison, ou bien ils manifestaient un comportement violent. Quand il y a des limites, l’enfant se sent en sécurité. Son angoisse s’apaise et il découvre qu’il est capable de faire des choses positives et de capter l’attention des adultes par ces actions positives.

Dans des cas extrêmes où les parents sont incapables de tenir leur rôle et de donner des limites, l’enfant est intégré à l’institut Bnei Arazim. Il vit dans un milieu collectif dans lequel les enfants eux-mêmes imposent les limites. Dans les cas les plus difficiles,l’enfant est séparé de ses parents tout en restant toujours en contact avec eux. On lui réapprend à suivre les règles les plus élémentaires.

L’institut Bnei Arazim est un endroit fermé d’où on ne peut pas s’enfuir facilement. Tout est encadré et basé sur des règles et des limites. Nous apprenons aux parents comment faire en les laissant observer. Nous traitons par les études et le sport. Le sport permet aux enfants de

se défouler en canalisant leur agressivité. Nous les encadrons dans une structure avec des règles, des limites, mais aussi de la créativité et du positif. Nous travaillons dans le domaine où l’enfant est fort. Par exemple, certains enfants n’étudient pas bien mais sont doués pour le football qui a aussi ses règles : cela leur permettra d’accepter des cadres et des limites.

Tough Love ou l’amour dur

« Aux Etats-Unis, il y a une expression : Tough Love », raconte le docteur Blank. Il s’agit là, on l’aura compris, d’un amour qui prend en compte les vrais besoins de l’enfant. La méthode « dure » du docteur Blank a souvent été au centre des polémiques dans le milieu de la psychiatrie et de l’éducation en Israël. À l’époque, c’était l’antithèse de la théorie « donner beaucoup d’amour à l’enfant ». Tout en donnant beaucoup d’amour, il faut également fi xer

des limites. C’est ce que le docteur Blank a ajouté à la formule.

Bien qu’il y ait des mouvements contre cette méthode, la tendance générale prend cette direction, le manque d’autorité menant les enfants à se tourner vers la violence. Il y a de plus en plus de gens qui soutiennent cette attitude et la presse a commencé à en parler. Les parents veulent savoir parce qu’ils ont compris que sans limites, on n’arrive nulle part. Comment aider les parents à dire« non » face aux pressions de la société ?

Le docteur Blank répond : « Tout d’abord, le parent doit être convaincu que c’est le chemin qu’il doit prendre pour aider son enfant. Les parents commencent à reprendre des forces et à avoir confiance en euxmêmes. Au début ils ont peur et manquent de confiance. Comme ils disent : ‘si tout le monde laisse faire et que nous l’interdisons, nous serons les seuls méchants’. Moi je leur apprends que c’est possible et que l’enfant est content en fi n de compte».

La religion, une base solide pour une société équilibrée Le docteur Blank a été élevée dans

une famille juive religieuse. Son travail est fondé sur l’humilité et la modestie. « Dans la religion juive ‘Tu honoreras ton père et ta mère’ est le premier commandement social des Dix  Commandements. C’est la base. Cela veut dire honorer l’autorité, respecter les limites et connaître son origine. Les juifs éduquent ainsi leurs enfants depuis 3.500 ans. Il y a des ordres et des lois qu’il faut pratiquer sans cesse et l’on se sent toujours sous l’oeil attentif de Dieu. La population religieuse est donc habituée à contribuer positivement à la société. »

A la question, vous considérez-vous croyante, le docteur Blank répond : « J’ai été élevée sur ce terreau, je crois aux limites et je pense que la philosophie juive soutient cette attitude. »

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