Communication grippée pour l’huile de palme

Écrit par La Grande Époque
17.11.2009

  • Un Penan travaille dans sa hutte. Le biocarburant qui est une énergie plus verte, et plus responsable que le pétrole, aurait en réalité un coût humain, très élevé, et provoquerait l’extinction de nombreuses espèces animales et végétales. Le peuple des Penans par exemple est ainsi condamné à mourir si leur mère nourricière, la forêt est systématiquement détruite pour faire place aux plantations de palmiers à huile qui serviront pour les biocarburants en Europe, comme c’est le cas actuellement en Malaisie.(攝影: / 大紀元)

Une annonce publicitaire pour l’huile de palme malaisienne a été censurée au Royaume-Uni, portant un coup dur à la crédibilité de l’industrie malaisienne. Les Penan, chasseurs-cueilleurs de Bornéo, se réjouissent de cette interdiction : «Nous ne tirons aucun bénéfice des plantations de palmiers à huile; elles nous ont juste privés de nos ressources et de notre terre.»

 

Les Penan vivent au Sarawak, dans la partie malaisienne de l‘île de Bornéo. Ils luttent pour empêcher la destruction des forêts dont ils dépendent et qui sont abattues pour faire place aux plantations de palmiers à huile. Survival International appelle le gouvernement malaisien à mettre fin aux plantations et à l’exploitation forestière sur leur terre sans leur consentement.

 

Le bureau britannique de vérification de la publicité, Advertising Standards, a interdit l’encart publicitaire placé par le Comité malaisien de l’industrie d’huile de palme. La publicité prétendait que l’huile de palme malaisienne était «durable» et contribuait à la «réduction de la pauvreté, en particulier parmi les populations rurales».

 

Le bureau de vérification publicitaire a estimé que cette affirmation ainsi que d’autres relevées dans la publicité étaient mensongères et ne pouvaient être justifiées.

 

Des membres de la tribu Penan qui ont déjà perdu une grande partie de leur terre au profit des plantations de palmiers à huile ont déclaré:

«Notre peuple se réjouit de la censure sur la publicité du Comité malaisien de l’industrie d’huile de palme. Comment prétendre que l’huile de palme réduit la pauvreté alors que depuis le commencement les plantations de palmiers à huile ont détruit nos moyens de subsistance et nous ont davantage appauvris? Beaucoup d’entre nous sont tous les jours affamés par la destruction de notre forêt.»

 

Les plantations de palmiers à huile et l’exploitation forestière détruisent les forêts des Penan dans lesquelles ils chassent et pratiquent la cueillette, et polluent les cours d’eau dans lesquels ils pêchent. Sans leurs forêts, ils ne peuvent pas subvenir à leurs besoins.

 

Stephen Corry, directeur de Survival International, a affirmé: «L’idée que l’huile de palme malaisienne est écologique et contribue au bien-être de l’humanité ne passera pas, en particulier auprès des Penan. L’expansion de cette industrie sur leurs terres est un réel désastre.»