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L’Australie reconsidère son implication en Afghanistan

Écrit par Aurélien Girard, La Grande Époque
03.11.2009
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  • John Faulkner, ministre de la Défense australien.(WILLIAM WEST/AFP/Getty Images)(Staff: WILLIAM WEST / 2007 AFP)

Le ministre de la Défense australien John Faulkner a demandé la semaine dernière l’émission de recommandation pour une fin accélérée des opérations en Afghanistan, un signal clair de la volonté australienne d’aller vers un retrait de ses 1.500 hommes sur place. Ce message arrive au moment précis où le commandement des forces alliées en Afghanistan réclame plus de troupes et en a obtenu par les États-Unis. Le contingent australien est le plus large hors forces de l’OTAN et si la déclaration de John Faulkner ne signifie pas un retrait prochain, il est à parier qu’il entend prévenir que des troupes supplémentaires ne seront pas envoyées malgré les appels du général américain Stanley McChrystal.

«J’ai parlé de cela avec les chefs des forces de défense et c’est évidemment une question de grande importance pour moi», indique Faulkner, cité par la BBC. «Je ne veux pas parler dans les détails de la façon dont nous allons procéder mais je dois reconnaître que cela impactera l’approche que l’OTAN et l’ISAF [international security assistance force] prendront».

L’Australie a perdu onze hommes en Afghanistan et la guerre y est impopulaire, et si le Premier ministre Kevin Rudd a envoyé 450 hommes supplémentaires en avril en préparation des élections présidentielles afghanes, il a déjà indiqué ne pas souhaiter poursuivre l’accroissement du contingent.

Tiraillements

La position australienne est difficile à un moment où le commandement américain a prévenu que, sans ressources supplémentaires, la guerre pourrait être perdue d’ici un an, au point que le président Obama envisage l’envoi de 40.000 troupes en plus de 100.000 déjà présentes sur place. Barack Obama suivrait ainsi les recommandations du général Stanley McChrystal – largement soutenues par les membres de l’OTAN - plutôt que celles de son vice-président Joe Biden.

La mission première des troupes australiennes est l’entraînement de la quatrième brigade de l’armée nationale afghane, dans la province d’Uruzgan où les soldats australiens côtoient leurs homologues hollandais.

La Hollande, cependant, devrait retirer ses troupes dans les prochains dix-huit mois ce qui signifie, d’après l’Association pour la Défense australienne, que la position australienne va devenir intenable. Pour compenser le retrait hollandais, «il va quand même falloir que nous accroissions substantiellement notre contingent, quelque chose entre 1.000 et 1.500 soldats supplémentaires», indique Neil James, directeur de l’association cité par la chaîne ABC News.

Depuis l’annonce le 23 octobre du soutien des membres de l’OTAN à la stratégie McChrystal, dont le point-clé est justement un renforcement massif des troupes étrangères pour sécuriser les villes et permettre la formation rapide des troupes afghanes, le ministre Faulkner est assez indisponible pour répondre aux questions de la presse.

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