L’Inde s’oppose au retour des restes de Mère Teresa en Albanie

Écrit par Erkanda Bujari
05.11.2009

  • (攝影: / 大紀元)

Le président albanais Alfred Moisiu a salué avec respect à Calcutta une statue en bronze de Mère Teresa, née de parents albanais, peu de temps après avoir inauguré le monument à Tirana.

 

Le ministère des Affaires étrangères indien a catégoriquement refusé la demande de l’Albanie de restituer les restes de Mère Teresa à sa patrie d’origine. «Mère Teresa était une citoyenne indienne et elle repose dans son propre pays, sa propre terre», a expliqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Vishnu Prakash dans une interview donnée aux médias.

 

Quelques jours auparavant, le Premier ministre albanais Sali Berisha publiait une déclaration de presse expliquant que son gouvernement intensifierait les discussions officielles pour rapatrier les restes de Mère Teresa avant août 2010, une date qui marque le 100e anniversaire de sa naissance. L’Albanie a débuté des négociations semblables sur le retour des restes d’autres icônes nationales, y compris ceux du Roi Zog I, actuellement en France.

 

Mère Teresa est née de parents albanais, et son nom d’enfance était Agnesë Gonxhe Bojaxhiu. Elle est venue en Inde en 1929 et a consacré sa vie aux malades et indigents de Calcutta, où elle a fondé l’ordre des Missionnaires de la Charité. Elle a obtenu la nationalité indienne en 1951 et a vécu dans le pays jusqu’à sa mort en 1997. En 1979 elle a reçu le prix Nobel de la paix et a été béatifiée par le Vatican en 2003. Beaucoup pensent que sa béatification a préparé le chemin vers une canonisation certainement imminente.

 

La demande de l’Albanie a provoqué des remous à tous les niveaux de la société indienne. Les représentants du Vatican sont d’accord avec le gouvernement indien que la dépouille de la soeur doit rester à Calcutta, le lieu où elle avait choisi de vivre et travailler.

 

Malgré cela, le Premier ministre albanais maintient que la question reste ouverte: «Je pense qu’elle ne pourrait être plus paisible qu’ici si elle pouvait rester proche de sa mère et de sa soeur, enterrées à Tirana», affirme-t-elle.

 

Mère Teresa avait dit: «Par le sang, je suis Albanaise. Par la nationalité, je suis indienne. Par la foi, je suis religieuse catholique. Par ma vocation, j’appartiens au monde.» Une déclaration à méditer et encore d’actualité.