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Mon avis sur la Chine n'a pas changé, affirme Harper à un journaliste

Écrit par Jason Loftus, La Grande Époque
13.12.2009
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  • Le premier ministre canadien, Stephen Harper, et son homologue chinois, Wen Jiabao,(Staff: LIU JIN / 2009 AFP)

La visite en Chine du premier ministre canadien, Stephen Harper, n'a pas changé sa vision de ce pays, selon un entretien qu'il a donné à un journaliste d'un média canadien en langue chinoise qui voyageait avec lui.

M. Harper a déclaré au journaliste que «bien que ce soit la première fois qu'il visite la Chine, cela n'a pas changé le point de vue qu'il a toujours eu sur la Chine», selon un compte rendu de l'entretien publié dans le journal chinois Sing Tao.

Le reportage du Sing Tao résume les commentaires du premier ministre mais n'a pas fourni de citations directes. Selon l'article, Harper a déclaré que le développement économique de la Chine l'avait «fait saisir qu'il devait renforcer les relations entre le Canada et la Chine».

Mais, en même temps, Harper «a souligné qu'il ne vacillerait pas sur les valeurs fondamentales de droits de l'homme et de démocratie que le Canada chérit».

Plusieurs voyages de ministres canadiens en Chine faisant l'unique promotion du commerce avaient commencé à inquiéter les gens préoccupés par la situation des droits de l’homme. Ils croient que le gouvernement a tranquillement abandonné ses principes au profit de meilleures relations commerciales.

Les commentaires de M. Harper durant sa visite en Chine semblent suggérer que même si le gouvernement cherchera à augmenter le commerce, il ne fera pas de compromis sur la question des droits de l'homme.  

«Notre gouvernement croit et a toujours cru qu'une relation économique mutuellement avantageuse n'est pas incompatible avec un dialogue bon et franc sur des valeurs fondamentales comme la liberté, les droits de l'homme et la primauté du droit», a annoncé Harper lors d'un dîner d'affaires à Shanghai.

«Et alors dans les relations entre la Chine et le Canada, nous continuerons à soulever les questions de liberté et de droits de l'homme, nous serons un défenseur vocal et un partenaire efficace pour la réforme des droits de l'homme, tout comme nous poursuivons la relation économique mutuellement avantageuse désirée par nos deux pays.»

De passage à Hong-Kong, Harper s'est de nouveau penché sur le sujet de la liberté et de la démocratie.

«Le nôtre est un pays qui s'est toujours levé quand la cause était juste, un pays qui n'a jamais tressailli au combat peu importe la férocité de l'adversaire et un pays qui n'a jamais hésité dans sa défense de la liberté, de la démocratie et de la justice», a déclaré Harper lors d'un évènement en mémoire des soldats canadiens qui sont morts en défendant Hong Kong contre les forces japonaises pendant la Seconde Guerre mondiale.

Mais malgré les promesses de défendre les droits de l'homme, M. Harper n'a pas soulevé des

cas spécifiques dans ses discours publics en Chine.

Le Cabinet du Premier ministre a confirmé à La Grande Époque que durant des réunions avec les Chinois, Harper avait abordé le cas de Huseyin Celil, un citoyen canadien emprisonné en Chine selon des accusations que les groupes des droits de l'homme jugent hautement suspectes. M. Harper aurait également soulevé d'autres questions relatives aux droits de l'homme, mais un porte-parole du premier ministre ne pouvait confirmer de quoi il s'agissait.

Plusieurs groupes au Canada avaient invité Harper à aborder des cas spécifiques de droits de l'homme lors de son voyage en Chine.

Un groupe de parlementaires canadiens avait demandé à M. Harper de soulever le problème de la persécution souvent brutale des pratiquants du Falun Gong par les autorités chinoises.

En novembre, le Comité Canada-Tibet avait écrit à M. Harper, lui demandant d'exprimer sa «profonde inquiétude» par rapport aux «droits de l'homme au Tibet, y compris, mais non limités à la liberté de religion, [à la liberté] d'expression et à l'application régulière de la loi».

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