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Les autorités iraniennes continuent de cacher les violences post-électorales

Écrit par Ali Reza Jahan
13.12.2009
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  • Iranian students shout slogans during a protest at Tehran University in the Iranian capital on December 7, 2008. Iranian students held a protest today at the university calling for freedom and denouncing the policies of President Mahmoud Ahmadinejad, a pro-reform student group said. The protest amid heavy security was organised by the radical pro-reform Office to Consolidate Unity (OCU) student group to mark National Student Day. AFP PHOTO/STR(STR: / ImageForum)

Selon Amnesty International, les autorités iraniennes se sont attelées à dissimuler les raisons de terribles violations des droits de l'homme survenues après l'élection présidentielle iranienne du 12 juin, jusqu'à six mois après les faits.

Le rapport a été publié à la suite de violences et d’arrestations de manifestants iraniens commémorant lundi 7 décembre la «journée de l'étudiant», un jour en hommage aux trois étudiants iraniens morts en 1953 sous le régime du Chah Mohammad Reza Pahlavi.

Le rapport déclare que les autorités iraniennes «ont agi comme partie intégrante d'une machine d'État répressive pour permettre aux forces de sécurité d'agir impunément», aboutissant à l'arrestation de plus de 4.000 Iraniens et à la mort de 36 personnes – même si des sources estiment le nombre de morts à plus de 70 – avec un total de plus de 100 exécutions iraniennes bien après les élections .

Le rapport fait aussi référence à un compte-rendu graphique de viols commis sur des femmes et des hommes, avec des instruments comme des bâtons ou des bouteilles.

Amnesty International a suivi les événements post-électoraux depuis l’étranger, cherchant par différentes manières – dont les contacts avec l'ambassade d’Iran à Londres – à concrétiser des réunions au sujet des violences contre le peuple et la possibilité d'assister à des procès en Iran, y compris les procès «spectacle» de masse récemment diffusés à la télévision iranienne d'État, mais en vain.

Le ministre des Renseignements critique l'ancien président iranien

Le ministre des Renseignements du régime iranien, Heydar Moslehi, a accusé les vieux religieux qui ont soutenu le leader de l'opposition Mir Hossein Mousavi, nommant particulièrement l'ancien président Akbar Hashemi Rafsanjani, récemment interdit de parole aux sessions de prières de vendredi, qui sont sous le contrôle des autorités iraniennes de haut rang.

«De façon incroyable, Rafsanjani exprime les mêmes idées que les déclarations des leaders [de l'opposition]», a dit Moslehi lors d'une réunion de religieux pro-gouvernementaux dans la ville de Qom.

Le soutien de Mousavi par Rafsanjani et la condamnation publique des violences du régime à l'encontre des manifestants post-élection ont eu des conséquences multiples. Ce n'est que dernièrement que certaines sont devenues visibles, expliquent des experts.

Les allusions franches de Rafsanjani ont eu pour effet de creuser un plus grand fossé dans la structure du pouvoir du régime. 

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.