Palm Island à Dubaï n'est « pas en train de couler »

Écrit par Stephen Jones, La Grande Époque
15.12.2009
  • L'île artificielle en forme de palmier de l'émirat de Dubaï (攝影: / 大紀元)

DUBAÏ – Son économie croupit peut-être sous 80 milliards de dollars US de dettes, mais les fameuses îles artificielles de Dubaï ne sont pas sur le point d'être submergées, rassurent les responsables.

Nakheel, la société d'État œuvrant dans le domaine de la construction, a furieusement répliqué la semaine dernière aux suggestions que son projet phare, Palm Jumeirah Island, serait en train d'être repris par les eaux à un rythme de un centimètre par année.

Cette allégation est venue de la compagnie européenne de géophysique Fugro NPA, qui a effectué une étude étalée sur cinq ans sur le mouvement de Palm Island après sa construction.

Shaun Lenehan, directeur de l'environnement chez Nakheel, estime que l'allégation est «totalement inexacte».

«L'intégrité de tous les édifices, des services et des infrastructures sur Palm Jumeirah témoigne du fait qu'il n'y a pas eu d'affaissement», a-t-il déclaré.

«N'importe quel tassement du sol, que ce soit aussi minime que 5 mm, génèrerait des manifestations physiques évidentes, y compris des fentes dans la maçonnerie, des tuyaux fissurés, des fenêtres cassées et ainsi de suite.»

Nakheel a attiré son lot de mauvaise presse durant les dernières semaines. La compagnie est une filiale de Dubai World, la société d'État aux abois faisant face à une dette de 26 milliards de dollars.

Le dernier épisode est survenu lorsque l'agence de nouvelles Zawya Dow Jones a cité Adam Thomas, chargé de projet chez Fugro, disant que l'île s'enfonçait à un rythme de 5 mm à 1 cm par année.

  • Une vue aérienne de Palm Island à Dubaï(攝影: / 大紀元)

«Nous observons que, sur l'île, le sol s'enfonce à de nombreux endroits», aurait-il indiqué.

Cependant, la compagnie a émis une explication plus tard dans la même journée, corrigeant la façon avec laquelle M. Thomas avait été cité par l'agence de nouvelles, qui appartient au même groupe médiatique que le Wall Street Journal.

«Le tassement est quelque chose de normal suite à la construction», a indiqué Fugro dans un communiqué. «Aucune conclusion ne peut être tirée quant au long terme.»

«Les déplacements de points mesurés sur Palm Island durant les premières années suivant la construction (moins d'un centimètre par année) respectent le tassement naturel prévu pour une aussi grande structure et ce tassement aurait été calculé par l'ingénierie durant la conception de l'île.» NPA Satellite Mapping, qui appartient à Fugro, a effectué son étude de Palm Jumeirah entre 2003 et 2008.

La Palm Jumeirah a été draguée du fond de la mer et est devenue un projet de développement hautement prisé à Dubaï, offrant aux résidants de luxueuses villas sur la mer.

Des feux d'artifices avaient éclairé l'île en forme de palmier l'an dernier lors de l'ouverture de l'hôtel cinq étoiles Atlantis, situé à l'extrémité du projet.

Il s'agit du seul projet offshore de Nakheel ayant été totalement complété. D'autres, y compris deux autres Palm Islands et une série de petites îles positionnées en forme de carte du monde, ont été mis sur la glace, bien que le drainage soit complété.

Shaun Lenehan affirme que, même si le niveau de l'eau monte, Palm Jumeirah ne court aucun risque d'inondation.

Le niveau maximum de la montée des eaux durant les prochains cent ans est de 50 cm, affirme-t-il. Palm Jumeirah devrait pouvoir résister à la montée des eaux de 4 mètres sans qu'il y ait inondation.

«Palm Jumeirah n'est pas plus à risque d’être inondée que n'importe quelle autre grande ville», a-t-il ajouté.