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Grèce: les finances publiques en péril

Écrit par Lauren smith
15.12.2009
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  • Vue d’Athènes.(Staff: Sean Gallup / 2006 Getty Images)

Les déboires financiers grecs ont commencé avec l’annonce, par le nouveau gouvernement issu des élections du début octobre, que son déficit budgétaire atteindrait 12,7% du PIB en 2009, soit deux fois plus que les estimations précédentes. La dette grecque est estimée à 300 milliards d’euros et pourrait dépasser 120% du PIB en 2010, un record! Le chômage à 9,1% ne fait qu’augmenter les craintes sur la situation économique dégradée du pays. Les rumeurs que la Grèce pourrait quitter la zone euro et renoncer à la monnaie unique ont entraîné une dépréciation de l’euro et perturbé les bourses européennes. Certains évoquent même le risque de faillite de la Grèce.

 

Pas de clause de sauvetage

En raison de la crise économique et financière, trois pays de l’Union européenne se sont déjà trouvés dans une situation difficile: la Hongrie, la Roumanie et la Lettonie. Ces pays n’étant pas encore intégrés à la zone euro, le Fonds Monétaire International (FMI) est venu au secours en leur accordant des prêts d’urgence. Théoriquement, il n’existe pas de clause de sauvetage d’un pays en difficulté par un autre dans la zone euro. En cas de risque de défaillance de l’un des membres de la zone euro, aucun mécanisme de financement direct sous forme de prêts aux Etats de la part de la Banque centrale européenne n’est prévu. Le cas de la Grèce est donc un nouveau test de solidarité européenne.

 

«Il est exclu de recourir au FMI», a assuré le Premier ministre grec Georges Papandréou à l’issue d’un sommet des dirigeants européens à Bruxelles le 10 décembre. «Nous sommes déterminés à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour matriser l’énorme déficit, restaurer la stabilité des finances publiques et promouvoir le développement. C’est la seule voie pour nous assurer que la Grèce ne perdra pas ses droits à la souveraineté». 

 

Des réformes structurelles pour redresser les finances

Le gouvernement grec a du mal à convaincre sur sa capacité à réduire les déficits. Les agences de notation ont aussitôt sanctionné la Grèce en abaissant sa note de solvabilité souveraine, ce qui renchérit le coût de sa dette et rend encore plus difficile la politique de son gouvernement. La Grèce a besoin de restaurer sa crédibilité financière et regagner la confiance des marchés.

 

La tache semble très ardue, car les prochaines échéances de remboursement de la dette publique arrivant dès l’année prochaine, les réformes structurelles pour redresser les finances publiques devraient prendre du temps, et des mesures ponctuelles risquent de ne pas apporter de solutions durables. «Il s’agit de se rassembler dans le combat contre la corruption et en faveur de la transparence, du juste fonctionnement de l’Etat, doté d’un système fiscal juste, que chaque citoyen grec respectera et qui frappera l’évasion et la fraude fiscale», a précisé le premier ministre grec.

 

Le cas de la Grèce n’est pas isolé. La dette souveraine excessive du Portugal, de l’Irlande et de l’Espagne est aussi préoccupante pour l’Union européenne. Ces quatre pays à haut risque sont désormais regroupés sous le terme peu glorieux de PIGS, acronyme reprenant leurs initiales et à rapprocher des BRIC pour Brésil, Russie, Inde et Chine.

 

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