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Escalade du trafic d’enfants en Chine

Écrit par Zhang Anli et Yu Liang, Sound of Hope Radio Network
18.12.2009
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  • Wang Bangyin éclate en sanglots après avoir retrouvé son fils à Guiyang, dans le sud ouest de la Chine le 29 octobre 2009. Son fils faisait partie de 60 autres qui ont été sauvés des mains de trafiquants d’enfants. (STR/AFP/Getty Images)(攝影: / 大紀元)

La Cour suprême du Peuple a récemment révélé que deux hommes ont été exécutés le 26 novembre pour avoir kidnappé et vendu des enfants. Les parents victimes de tels crimes disent que ces exécutions ne visent qu’à apaiser l’opinion publique.

Le trafic d’enfants a beaucoup augmenté ces dernières années, causant la colère générale et la frustration dans toute la Chine, d’après un reportage de la radio Sound of Hope. Chaque année des milliers d’enfants — surtout ceux de paysans pauvres et de travailleurs migrants — sont kidnappés pour être vendus.

Les parents inquiets d’enfants kidnappés disent que le fait de ne punir que les trafiquants ne va pas régler le problème: le régime doit prendre des mesures efficaces pour endiguer le marché noir qui explose, et punir non seulement les trafiquants, mais aussi les acheteurs.

L’indifférence de la police

M. Chen, père d’un enfant disparu de Xi’an, capitale de la province de Shaanxi, a dit que la police locale est souvent indifférente et froide face à ces disparitions d’enfants.

«Le gouvernement n’a pas assez fait pour combattre ce trafic», explique Chen. «Je ne pense pas que le fait de punir quelques trafiquants est la solution. Ce parent d’un enfant disparu m’a dit qu’il avait trouvé un trafiquant d’enfants dans son quartier. Il a porté plainte, mais la police n’a rien fait.»

«Savez-vous que ce n’est que pour faire semblant de régler le problème que ces deux trafiquants ont été condamnés à mort?» dit Chen. «Pour apaiser l’opinion publique cette fois, le gouvernement a décidé de tuer deux trafiquants. Je sais que c’est pour cette raison qu’ils l’ont fait.»

Le marché des acheteurs

M. Peng, père d’un enfant kidnappé de la ville de Shenzhen, dans la province de Guangdong, pense que ceux qui achètent des enfants sont à l’origine du problème. S’ils ne sont pas punis, dit-il, la vente d’enfants volés va devenir encore plus professionnelle, organisée et violente.

«Certains sont motivés par l’appât du gain et sont prêts à commettre un crime pour de l’argent», explique Peng. «Un enfant de 3 à 5 ans peut être vendu pour 40.000 à 50.000 yuans (4.000 à 5.000 euros). Sans ce marché d’acheteurs, personne ne se mettrait à voler et kidnapper des enfants.»

Une femme de la province de Hebei, qui souhaite garder l’anonymat, explique qu’elle tente de retrouver son enfant depuis 15 ans, et durant tout ce temps, de plus en plus d’enfants ont disparu. Elle espère que les sanctions vont être renforcées à la fois pour les trafiquants et les acheteurs.

«Si le gouvernement ne prend pas des mesures pour endiguer ce problème, de plus en plus de parents dans le pays vont perdre leurs enfants, comme moi», dit-elle.

Le régime chinois estime que le nombre d’enfants concernés s’élève à 10.000 par an. Le bureau du département d’Etat américain pour surveiller et combattre le trafic d’êtres humains, cependant, estime que le nombre d’enfants victimes de ce trafic en Chine est compris entre 20.000 et 70.000 par an.

Yang Zaixin, avocat de la province de Guangxi, fait remarquer que le trafic de femmes et d’enfants est illégal en Chine, mais les acheteurs sont rarement punis malgré la loi. Il a également dit que le trafic d’enfants n’est qu’un des nombreux problèmes sociaux graves qui frappent la société chinoise actuelle. 

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.